
Dans le mange-disque de Fragil
Attention Fragil !
Et si Fragil, à l’instar de Magic, des Inrocks, de Pitchfork ou de Rolling Stone, faisait son bilan musical de fin d’année comme un grand ! Alors voilà , une partie de la rédaction a scruté cette année passée et a décidé de retenir cinq albums et un fait marquant. Même si pour certains 2009 rime avec 1969 ou 1979 !
- Émilie Bonet, rédactrice
Son coup de cœur :
Yeah Yeah Yeahs : It’s Blitz.
Complètement fan de cet album, je conseille vivement à ceux qui ne les auraient pas encore vus d’aller jeter un œil aux clips réalisés pour l’occasion, notamment celui du titre Heads Will Roll.
Sa sélection :
MSTRKRFT, Fist of God.
TV On The Radio, Dear Science.
Peter Von Poehl, May Day.
The XX, XX.
Bonus : Le clip de I Monster, A sucker for your sound, une vidéo pour bien démarrer la journée avec le sourire !
- Jean-Paul Deniaud, rédacteur
Son coup de cœur :
Joakim, Milky Ways.
Un album riche et dense, peu facile d’accès, et qui nécessite d’approfondir l’écoute pour en tirer tout le potentiel. Moins d’électronique ici que sur son précédent album de 2007, mais cette même atmosphère à la fois onirique et inquiétante. On plonge avec délice dans cette musique anti-pop plus sombre, plus désabusée... Le fruit d’une époque sûrement.
Sa sélection :
Tim Exile, Listening Tree.
Hudson Mohawke, Butter.
Krikor and The Dead Hillbillies, Land Of Truth.
Aufgang, Aufgang.
- Elsa Briand, rédactrice
Son coup de cœur :
Birdy Nam Nam, Manual For Successful Rioting.
Plus techno, plus lourd que le premier album. Conséquences : super dansant en CD et explosif en live (vus aux Transmusicales et aux Vieilles Charrues). Toujours aussi recherché dans les sons, toujours autant de mélanges de couleurs, c’est ça l’identité nationale !
Sa sélection :
Okou, Serpentine.
Chinese Man, Groove Sessions Vol.2.
The Gossip, Music for Men.
Bashung, Climax (parce que hommage).
Carmen Maria Vega, La Menteuse.
Bonus : IZIA, la fille d’Higelin, aux Vieilles Charrues l’été dernier, une bombe atomique de 20 ans qui envoie du lourd et assure un max sur scène. "Fille de", peut-être, mais là, le succès, elle ne l’a pas volé ! Du vrai rock.
- Romain Ledroit, rédacteur
Son coup de cœur :
The XX, The XX.
Dans les vapes, on croise le cuir sombre du rock avec les poses bling du R’n’b 90. Un X blanc scintille dans le noir. Pas loin, un clavier vintage répète en boucle une rythmique désabusée. The XX donne des sueurs (froides) aux plus rigoristes mélodies new-wave, rend une vibe R’n’b plus classe que n’importe quel solo de guitare entendu en 2009.
Sa sélection :
Animal Collective, Merriweather post pavillon.
Florence and The Machine, Lungs.
Health, Get color.
Midaircondo, Curtain Call.
- Eloïse Trouvat, rédactrice
Son coup de cœur :
Benjamin Biolay, La Superbe.
Benjamin Biolay, l’écorché vif de la scène française, signe un double album aux 22 titres définitivement superbes. Poses gainsbouriennes nonchalantes, noirceur et toxicomanie en tous genres font de La Superbe un disque somptueux de vérité.
Sa sélection :
Revolver, Music for a while.
Pete Doherty, Grace/Wastelands.
La Roux, La Roux.
Emily Jane White, Victorian American.
Bonus : Iggy Pop chante Les Feuilles Mortes pour France Inter.
- Mathieu Sakkas, rédacteur
Son coup de cœur :
The Dead Weather, Horehound.
Puissant, organique et inspiré, cet album vous rappelle qu’une guitare n’est pas une souris d’ordinateur et que derrière les mots il y a de la vie. Ça dégouline de rage et de jouissance sonore. Pitié, ne pas l’intellectualiser !
Sa sélection :
Kasabian, West Rider Pauper.
Them Crooked Vultures, Them Crooked Vultures.
Vitalic, Fashmobs.
Bejamin Biolay, La Superbe.
Bonus : L’expo sur Miles Davies à la Cité de la musique de Paris.
- Alice Grinand, rédactrice
Son coup de cœur :
Crosby, Stills and Nash, Cathedral ; album CSN en 1977.
" Trois voix en osmose qui n’en forment plus qu’une, un jeu de rythme, un sujet lancinant ; assez pour nous transporter dans l’univers envoûtant de Crosby, Stills and Nash, trio mythique des années 70. "
Sa sélection :
Ray Charles : reprise de Eleanor Rigby, album A portrait Of Ray, en 1968.
Alain Bashung et Noir Désir, Volontaires ; album compilation Climax d’Alain Bashung en 1999.
Jacques Brel, Les flamandes ; album La Valse à Mille Temps, en 1959.
BB King, Blues Man ; album Blues on The Bayou, en 1998.
Bonus : Deep Purple au Zénith de Nantes, le 02 décembre.
Marina Parisot, rédactrice
Son coup de cœur :
Kings Of Leon, Only By The Night.
Avec ce quatrième album, Kings Of Leon montre une évolution vers une musique plus sombre et instinctive. Les frères Followill nous offrent onze chansons toutes plus belles les unes que les autres, mélancoliques et intenses, qu’on a l’impression de connaître depuis toujours.
Sa sélection :
Foals, Antidote.
Anthony & The Johnsons, The Crying Light.
Gossip, Music For Men.
N*E*R*D, Seeing Sounds.
- Julie Laval, rédactrice
Son coup de cœur :
Madonna, Célébrations.
Oui, oui, je l’avoue, j’ai tous ses albums, j’ai grandi avec, bref, pour moi c’est un repère et je ne m’en lasse pas !
Sa sélection :
Pixie Lott, Turn it up.
Grégoire, Toi + Moi.
Beyonce, Single Ladies.
BB Brunes, Nico Teen love.
- Sophie Pécaud, co-coordinatrice Musique
Son coup de cœur :
Jonathan Kane, Jet Ear Party.
Creusant la veine ouverte par February (2005), son premier LP solo, et I Looked at the Sun (2006), très réussi EP subséquent, Jet Ear Party recèle de longues plages de "blues progressif", où Kane expurge le genre de tous ses accidents pour n’en garder que l’essentiel : le riff ciselé, exemplaire, répété ad infinitum. Avec ce nouvel album, le premier batteur des Swans de Michael Gira, enfant du blues et figure incontournable de la scène expérimentale new-yorkaise, s’émancipe de l’influence de Chatham, jusque-là prégnante, pour trouver sa propre voix : celle d’une Americana jubilatoire lancée à pleine vitesse sur des rails scintillants, embarquant dans ses wagons l’accent de toutes les musiques du Nouveau Continent.
Sa sélection :
The Kropotkins, Paradise Square.
Talibam !, Boogie in the Breeze Block.
Hi Red Center, Assemble.
Julian Lynch, Orange You Glad.
Bonus : le concert de la version acoustique de Capillary Action au Fouloir, le 25 avril 2009. Brillant !
- Vincent Hallereau, co-coordinateur Musique
Son coup de cœur :
Grizzly Bear, Veckatimest.
Grizzly Bear nous emmène dans des contrées lointaines et mirifiques. Là où les voix des hommes se transforment en douce et fragile mélopée, les guitares délicates sont accompagnées par des pianos et des orgues enchanteurs, les basses deviennent tendrement chaloupées, la batterie abandonne la rage au placard et devient finement raffinée, et tout ceci est habilement bercé par des cordes soyeuses. Un vrai petit bijoux de pop précieuse.
Sa sélection :
The XX, X.
Malajube, Labyrinthe.
Sharko, Dance on the Beast.
Phoenix, Wolfang Amadeus Phoenix.
The Pains Of Being Pure At Heart, The Pains Of Being Pure At Heart.
Bonus : La reformation du Suprême NTM.
- Pascal Couffin, directeur de la publication
Son coup de cœur :
Jean-Louis Murat, Le cours ordinaire des choses.
Soit 10 ans après le très réussi Mustango produit aux Etats-Unis, Jean-Louis Murat y revient, mais à Nashville cette fois-ci, pour enregistrer un nouvel opus avec des musiciens chevronnés. Notre Neil Young national livre un disque rapide de morceaux blues-rock accrocheurs alternant avec des chansons plus veloutées. Les textes, toujours aussi bien ciselés, magnifient la langue française avec une verve poétique. Citons Dominique A, qui résume bien l’apport de Jean-Louis Murat dans le paysage musical français. « En 1989, l’album de Jean-Louis Murat, Cheyenne Autumn a été un tournant. À nouveau, on avait le droit de chanter comme Jean Sablon, comme si on venait d’inventer le micro et qu’on pouvait roucouler sur fond de synthétiseur lamentable. On retrouvait une douceur adaptée à la phonétique morne du français. »
Sa sélection :
Jan Garbarek Group, Dresden, sur l’excellent label de jazz ECM.
Y.A.S, Arabology.
Taksim Trio, Taksim Trio, label DoubleMoon.
Ibrahim Maalouf, Diachronism.
Coordination article : Vincent Hallereau ; Conception : Aurélien Lahuec.
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