REPORT GRAND ANGLE
Ballade au cœur d’un quartier
Les Dervallières avant l’été 2010
Depuis janvier, la rédaction du magazine Fragil est installée à La Fabrique Dervallières. Une équipe de contributeurs est allée à la rencontre du quartier.
Ballade au cœur d’un quartier Nantais from Valérie Pinard on Vimeo.
En juin, les contributeurs de Fragil se sont réunis pour une ballade dans le quartier des Dervallières. Le but : écrire, photographier et filmer notre nouveau terrain de jeu. On y a découvert un quartier, fait des rencontres et ramené une histoire. Fragil est arrivé dans les locaux de la Fabrique Dervallières en février 2010. Il y a encore deux ans, la Fabrique Dervallières, c’était une école primaire. Dans nos bureaux, sont restés accrochés les dessins des enfants. Le reste s’en est allé.
Nous n’étions pas seuls. D’autres associations culturelles et artistiques avaient déjà rejoint la Fabrique ; nous avons tissé de nouveaux liens, pour poursuivre l’aventure et le projet du magazine avec une volonté : vivre dans le quartier et partir à sa découverte.
Le printemps est arrivé. Le premier à fêter, c’était le printemps des voisins : la Fabrique Dervallières s’est ouverte, on chantait dans la cour d’école à côté de l’ancienne marelle, on partageait une tarte à la rhubarbe avec l’équipe de quartier, la mission locale et les autres associations. L’ancienne école a reprit vie.
Partir à la découverte du quartier
L’été. la fin de l’année pour les contributeurs de Fragil. Certains préparent leur examen, d’autres sont accueillis en stage ou préparent déjà les vacances. Avant de se retrouver pour la rentrée, une idée. Partir à la découverte du quartier des Dervallières, dans tout ce qu’il comporte. Quelques uns le connaissaient. D’autres, pas du tout. Le temps d’une journée, l’équipe Fragil s’est retrouvé pour écrire, photographier et filmer le quartier.
Partir à la découverte du quartier des Dervallières, dans tout ce qu’il comporte.
En partant, on ne savait donc pas trop à quoi s’attendre. Nous sommes remontés le long des immenses espaces verts, avec quelques buts de foot. Sans filets. Comme notre aventure de cette journée. En arrivant sur la place du marché, c’était l’effervescence : sous un soleil de plomb, on achetait des matelas et des poissons. Le marchand de fruits et légumes nous voyant arrivé, nous interpelle. On ne passe pas inaperçu le reflex autour du cou, le micro à la main. Deux dames, sont assises à l’ombre. Cinquante ans de vie dans le quartier, l’une d’elle a même connu l’abbé Pierre. C’est d’ailleurs grâce à lui qu’elle a découvert ce quartier : les Dervallières.
Plus loin, le quartier s’étend, au-delà des espaces verts. Un quartier neuf, pensé pour le développement durable et la nouvelle école. En plein milieu, une fosse. Au centre, un caddie, probablement véhicule de jeu laissé là la nuit dernière, on ne sait pas trop. Le blanc immaculé des nouveaux appartements éblouit nos photographes : histoire de parler balance des blancs et de l’exposition, d’échanger autour de la manière de photographier.
Les Dervallières méritent leur pluriel
Avant de rentrer, on découvre un petit bois. Le refuge des joggeurs. Là, il faut connaître. En remontant une petite pente, un habitué du quartier nous amène dans un endroit où peu s’aventurent. Les jardins collectifs. Des personnes âgées se cachent à l’ombre, sirotent un verre, discutent. En avançant, les arbres et les fruits changent, l’instant d’une pause, on entend le silence. Un ciel bleu, aucun nuage. Le soleil. Finalement, tout cela avait déjà quelque chose de vacancier.
on se rend compte à quel point les Dervallières méritent leur pluriel : c’est un quartier mais des images, des lieux insolites.
En rentrant, on se rend compte à quel point les Dervallières méritent leur pluriel : c’est un quartier mais des images, des lieux insolites. Des constructions nouvelles à deux pas du marché qui semble être là depuis toujours. De la verdure et du silence, pendant qu’au loin, on croit entendre les scooters ruer dans les allées de la rue Jean-Marc Nattier, celle des bureaux.
Nous nous sommes dits que nous devions faire quelque chose de cette journée. Ce reportage en est le résultat.
Romain Ledroit
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