En effet, le Sonisphere arrive en France, le 8 et 9 juillet 2011 à Amnéville, soit quelques jours après le Hellfest qui a lieu, pour la sixième et dernière fois à Clisson, les 17, 18 et 19 juin 2011, le festival changeant de site pour 2012.

Le fan de musique ne peut que se réjouir de voir un deuxième festival s’implanter en France pour promouvoir le metal. Outre une proposition plus importante, cela peut créer aussi une saine émulation, permettant une favorable remise en question. Sauf qu’il s’agit ici de deux conceptions diamétralement opposées de la création, de l’organisation et de la diffusion de cette musique.

Les deux affiches peuvent paraître complémentaires, avec le légendaire Big 4 (Metallica, Slayer, Anthrax et Megadeath), Slipknot pour le Sonisphere et Ozzy Osbourne, Iggy Pop and The Stooges, Judas Priest, Scorpions, Down, In Flames, Coroner pour le Hellfest. Mais au risque de paraître simpliste, le Sonisphere semble plus promu par un ressort marketing, alors que le Hellfest représente plutôt la contre-culture et une certaine idée de l’indépendance.

Ainsi, d’un côté, nous avons le Sonisphere, festival européen itinérant, fondé en 2009, par Stuart Galbraith, ancien membre de Live Nation, mastodonte nettoyeur de l’évènementiel, et aidé financièrement par AEG, second organisateur de concerts et festivals au monde. L’artillerie lourde est en marche.

D’un autre côté, le Hellfest est une création de quelques clissonais épris de metal, dont Benjamin Barbaud est la tête pensante. Ils organisent leurs premiers concerts à partir de 2000 et dès 2002 leur premier festival, qui après diverses péripéties et délocalisation, deviendra le Hellfest et s’installera à Clisson en 2006. De plus, l’association Hellfest Production a su resté indépendante dans le montage financier d’un tel évènement, ce qui lui laisse, aujourd’hui encore, une réelle liberté organisationnelle et artistique.

A l’heure de faire son choix de festival pour cet été, votre serviteur s’engage pour le Hellfest, auprès de gens qui défendent une passion et pas seulement des intérêts mercantiles. L’affiche de cette année est prometteuse, comme d’habitude, et riche de plus de cent groupes, passant des plus mainstream aux plus pointus, en faisant place aux piliers du metal que sont Ozzy et Iggy.

Je vous attends, donc, petits padawans du côté lumineux de la force au pied de la scène des Bad Brains ou de Kyuss les 17, 18, 19 juin 2011.

Texte et photos : Vincent Hallereau