Festival des 3 Continents 2009
Rencontre intercontinentale avec un membre du Jury
Rencontre avec Daniel Taye Workou, réalisateur, juré du Festival des 3 Continents 2009
Initié à l’univers festivalier grâce à son court-métrage, Menged (2006), Daniel Taye Workou n’a pas hésité à répondre présent à l’invitation du Festival des 3 Continents pour devenir membre du Jury de la Compétition internationale du Festival. Nous l’avons rencontré afin qu’il nous parle de son travail de juré, de ses attentes et de son expérience.
Le travail du jury
Pour Daniel TAYE WORKOU, être membre du jury ne se résume pas simplement à décerner un prix, qui ne représente pas grand-chose à ses yeux. L’intérêt du festival résiderait plutôt dans l’occasion qui est offerte à l’ensemble des participants, jury, réalisateurs et public, de discuter des films diffusés. Pour élire le gagnant, les six membres du jury se réuniront suivant la procédure à la fin du festival, après avoir vu l’ensemble de la sélection, afin de débattre ensemble de chacun des films. Ils pourront ensuite prendre une décision et déterminer qui sera le vainqueur de la Compétition cette année.
De l’intérêt des festivals
Mais, d’après D. TAYE WORKOU, l’intérêt principal d’un festival comme le Festival des 3 Continents, qui diffuse des films provenant de pays dits du Sud, est aussi et surtout de permettre à ces films d’être vus par des gens, qui, dans un autre contexte, n’en auraient pas eu l’occasion. En effet, les cercles de diffusion habituels sont difficiles d’accès pour ces réalisateurs qui n’ont pas toujours de gros moyens et rencontrent souvent des difficultés à se faire connaitre. Leur travail n’est que peu, voire pas, connu par le public, notamment en France.
L’intérêt principal d’un festival est aussi et surtout de permettre à des films d’être vus par des gens, qui, dans un autre contexte, n’en auraient pas eu l’occasion.
La sélection
Les films sélectionnés sont très hétéroclites, que ce soit au niveau des sujets, des genres représentés ou des moyens. Malgré leurs différences, chaque film nous permet de pénétrer dans un nouveau monde, remarque D. TAYE WORKOU, celui dans lequel le réalisateur veut nous emmener.
Mais quel que soit l’univers de ces films, D. TAYE WORKOU a des critères de sélection bien particuliers : pour qu’un film soit « bon », celui-ci doit « avoir de l’humanité et des personnages logiques ». En tant que scénariste, le scénario lui paraît primordial, puisque c’est sur lui que reposera le film. Ce qui lui semble à bannir d’un film ? C’est l’ennui : « par exemple lorsque l’on peut prédire ce qu’il va se passer ». C’est ce que lui-même cherche à tout prix à éviter dans ses propres films.
Travaillant lui-même entre la France, l’Allemagne et l’Ethiopie, D. TAYE WORKOU connaît les difficultés propres aux pays du Sud en matière de création cinématographique. Le manque de moyens est l’obstacle majeur à franchir, mais l’aspect technique n’est pas à négliger. Chacun doit être polyvalent pour pouvoir enfiler plusieurs rôles, allant du réalisateur au preneur de son. Néanmoins, une problématique reste commune à tous les continents, souligne-t-il, celle d’un bon scénario, sur lequel reposera la qualité d’un film.
Le palmarès 2009 nous révèlera donc quel film a le mieux répondu aux critères des membres du Jury de la Compétition Internationale cette année.
Alice Grinand
Prix décernés par les Jurys du Festival des 3 Continents 2009
Montgolfière d’Or : Bandhobi, de SHIN Dong-il
Montgolfière d’Argent : Blind Pig Who Wants To Fly, de Edwin
Prix du Jury Jeune : Blind Pig Who Wants To Fly, de Edwin
Enfin
Prix du Public : Scheherazade, Tell Me a Story, de Yousry NASRALLAH
Plus d’infos
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