
Concert pop rock
Les Plasticines à l’Olympic : les bébés rockeurs ont grandi !
A nouveau sur les routes pour défendre About Love, leur deuxième album, les Plasticines étaient de passage le 21 mai dernier à l’Olympic de Nantes. Ce fut l’occasion pour Fragil de découvrir ou re-découvrir un groupe qui, issu de la famille très controversée des bébés rockeurs, compte bien faire encore parler de lui. Ce concert fut également l’occasion de se laisser entraîner par le son péchu des Wankin’Noodles, un quartet breton programmé en première partie.
A la rencontre des Plasticines et des Wankin’Noodles
Composé uniquement de filles, les Plasticines se sont fait connaître il y’a quelques années, durant l’ère des bébés rockeurs. A l’époque, comme tous les autres groupes affublés de ce sobriquet, leur place dans le monde de la musique avait été fortement remise en cause. Les quatre filles, avaient en effet subi beaucoup de critiques de la part de la presse et de l’opinion publique, qui les trouvaient jeunes et sans talent.
En tous les cas, le quatuor a de belles influences rock, et compte parmi ses références musicales, des groupes comme The Ramones et The Clash pour les anciens, et les Whites Stripes ainsi que les Strokes pour les plus récents. Du côté des Wankin’Noodles, les influences sont également anglo-saxonnes, et les membres du groupe ont en commun des artistes tels que The Kinks et The Who. Découverts aux Transmusicales en 2008, les Wankin’ qui sortirait un album l’année prochaine, sont actuellement en tournée en France et à l’étranger.
Une prestation live sur-vitaminée
A peine arrivé sur scène, Régis, le chanteur des Wankin’Noodles nous prévient, lui et son groupe, ont bien l’intention d’enflammer la scène de l’Olympic ce soir. Un peu vantards les Wankin’ ? Non, car à l’écoute des premiers accords de The Plot, leur chanson d’ouverture, nous admettons le sourire aux lèvres, et avec déjà l’envie de sauter en l’air, que sa promesse sera facilement tenue. Chacun de leurs morceaux, chantés en anglais ou en français, sont une occasion pour le quartet, de faire vibrer le public sur des riffs qui ne sont pas sans nous rappeler ceux des suédois de The Hives. La prestation des Wankin’ est également bien réussie, car comme pour The Hives, ou encore les Rolling Stones en remontant un peu dans le temps, à l’instar d’un chanteur complètement déjanté, les autres membres du groupe sont loin d’être en reste sur scène.
La performance des Wankin’Noodles terminée, c’est donc un public chauffé à blanc que les Plasticines ont trouvé.
Malheureusement, si nous pensions assister à une deuxième belle représentation, nos attentes n’ont pas été remplies, et nous sommes restés sur notre faim. Les demoiselles ne manquent pourtant pas de vigueur sur scène, mais toute cette énergie, est desservie par un manque de créativité dans la composition de leurs morceaux. Leur titre phare, I’m a bitch, composé essentiellement de riffs nerveux, et dont la prise de risque réside uniquement dans le texte pourtant simple et à peine provocateur, apparaît comme un bel exemple du genre. Au vue de ce qu’elles nous ont proposé le 21 mai, on ne peut pas s’empêcher de penser que les Plasticines ont encore du chemin à faire pour égaler leurs idoles.
Texte : Emilie Bonet
Photos : Sébastien Gillette
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