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Festival Univerciné Italien 2011

Fragil au festival Univerciné Italien

Publié le 14 février 2011

Corentin Vital

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Le festival Univerciné Italien débutera le mercredi 16 février 2011 àNantes et s’achèvera le dimanche 20 février. Après le cinéma allemand et britannique, c’est avec le 7e art italien que s’achève cette 3e édition d’Univerciné au Katorza. Cette année, les organisateurs proposent une sélection de quinze films qui, pour la plupart, ont été primés dans divers festivals européens.

Avec 3500 entrées l’année dernière, le festival du cinéma italien n’a de cesse de grandir depuis sa création il y a quinze ans. Cette année les organisateurs ont choisi des films aux thèmes éclectiques mais qui ont en commun d’avoir été plébiscités dans les festivals cinématographiques d’Europe.

Parmi cette sélection de films, les spectateurs pourront aussi découvrir quatre films en avant-première et en compétition pour le prix du public, le prix Univerciné et le prix des lycéens. Ils pourront aussi redécouvrir trois grands grands classiques du cinéma italien, notamment Le Guépard du grand Luchino Visconti, qui sera projeté au Katorza le dimanche 20 février à 15h00.

Ce festival arrive, alors que de l’autre côté des Alpes, les Italiens s’apprêtent à fêter le 150e anniversaire de l’unification de leur pays. Cette 15e édition du festival semble donc particulièrement marquante, augurant d’une certaine manière cette période de célébration. En parallèle, du 16 février au 6 mars, le Centre Culturel Franco-Italien (CCFI) organise à l’espace Cosmopolis une exposition sur le thème de l’histoire et de l’actualité de l’État italien. En partenariat avec Univerciné, le CCFI propose une plongée au cœur de la construction de l’identité italienne.

Une équipe de rédacteurs de Fragil-Infocom de l’Université de Nantes suit pour vous le festival Univerciné Italien et vous proposera des articles et des interviews.

Vous retrouverez sur le site :

-  Il Richiamo (« L’appel ») de Stefano Pasetto ;
-  L’Uomo Che Verrà (« L’homme qui viendra ») de Giorgio Diritti ;
-  Mine Vaganti (« Le premier qui l’a dit ») de Ferzan Ozpetek ;
-  Into Paradiso de Paola Randi.

Plus d’Infos

Site du festival Univerciné Italien

Le Katorza

Evénement Photo

Expo : Transition àl’Hôtel de France

Publié le 12 février 2011

Christelle Bonnamy

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Rencontre avec Ludovic Amiot, samedi 19 et samedi 26 février de 16h à19h, àl’hôtel de France, dans le cadre de son exposition : Transition "Photographier, c’est peindre avec la lumière".

Dans le cadre de l’exposition Transition de Ludovic Amiot à l’Hôtel de France (26 rue Crébillon, Nantes), l’association Prodige organisait une rencontre le 19 Février 2011 de 16h à 19h. Suite au sucès rencontré lors de la première date, une autre rencontre est prévue samedi 26 de 16h à 19h également. Vous pourrez y découvrir ou redécouvrir Transition dans son intégralité, selon une nouvelle scénographie spécialement conçue pour l’Hôtel de France.

Un rendez-vous à ne pas manquer avec un photographe auteur au parcours hors du commun. A recommander aux étudiants en photographie ou aux Beaux-Arts.

Exposition visible jusqu’au 2 mars 2011.

Théâtre permanent au TU

L’expérience du théâtre permanent vue de l’intérieur

Publié le 11 février 2011

Laurette Bouysse

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Du 17 janvier au 11 février, la troupe de Gwenaë l Morin a choisi le Théâtre Universitaire comme quartier général. Pendant un mois, le Théâtre permanent a envahi le TU avec ses ateliers participatifs le matin, ses tribunes le midi, les répétitions l’après-midi et les représentations le soir. Durant leur pause déjeuner, trois acteurs Barbara Jung, Renaud Béchet et Ulysse Pujo, ont accepté de nous faire partager leur expérience.

Tout a commencé à Aubervilliers. Pendant l’année 2009, la troupe de G. Morin a monté cinq pièces : « On en montait une nouvelle tous les deux mois. On jouait 24 jours par mois. On montait une nouvelle pièce pendant qu’on jouait l’ancienne. »

Un rythme à tenir

Ces acteurs travaillent avec Gwenaël Morin depuis longtemps, ce sont tous des professionnels. Le matin, ils proposaient des ateliers au public et répétaient ainsi leur personnage avec les volontaires : « Cela donnait la possibilité aux gens de s’essayer au théâtre, de libérer une énergie, de se libérer en jouant, de trouver un temps d’expression. Et puis cela leur offre une expérience. » Les ateliers finis, ils se mettaient aux répétitions des spectacles et le soir ils jouaient. A l’invitation du TU, c’est cette expérience particulière et exigeante qu’ils revivent pendant un mois à Nantes. Ces artistes ont beau aimer ce mode de fonctionnement, ils ne feraient pas ça tous les ans : « C’est fatigant, c’est un rythme à tenir. » Ce qu’ils aiment, c’est le principe du théâtre permanent, et notamment « la gratuité, le théâtre permanent c’est tout un contexte. » A la différence de Nantes, les représentations étaient gratuites à Aubervilliers.

Un théâtre en perpétuelle évolution

« Aux premières représentations, le spectacle est loin d’être abouti. » Le principe de ce mode de fonctionnement, c’est qu’ils jouent les pièces alors qu’elles n’ont pas été finalisées en répétition : « Il y a toujours des zones d’ombres, mais il faut assumer ces moments là. » Pour eux, « c’est là que l’on affirme son engagement, c’est tout un processus. » Le spectacle n’est pas alors une simple représentation, c’est un produit qui n’est pas fini, qui est destiné à être amélioré, grâce à l’interaction avec le public. A Aubervilliers, certains spectateurs venaient à toutes les représentations, de la première à la dernière. Ils les accompagnaient. Le spectacle est donc toujours en évolution : « On se sert de ce qui est sorti des travaux pratiques pour faire de nouvelles propositions. Le spectacle est alors le sous-ensemble d’un théâtre. C’est un travail plus large. C’est tout un ensemble, un travail relié. Cela crée une dynamique de rencontres. » Pour ces acteurs, le théâtre permanent « c’est une façon de travailler qui est riche en rencontres et cela nous prouve que nous avons une importante capacité de travail. » Le théâtre permanent est une expérience très particulière mais : « Ce n’est pas la nouvelle façon de jouer du théâtre, c’est juste différent. »

Laurette Bouysse

Site du TU de Nantes

Site des laboratoires d’Aubervilliers

Tribune du Répertoire du théâtre permanent au TU

Woyzeck : « L’homme est-il toujours libre dans ses choix ?  »

Publié le 2 février 2011

Marine Lomellini

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Du 24 au 28 janvier, la troupe du Répertoire du théâtre permanent et le metteur en scène Gwenael Morin redonnaient vie àWoyzeck, œuvre inachevée du dramaturge allemand Georg Büchner. Lors de la tribune libre du jeudi, les réflexions des intervenants ont soulevé la question du libre arbitre, àl’époque de Woyzeck et aujourd’hui.

Pendant un mois, la troupe du Théâtre permanent invite chercheurs, universitaires et journalistes à prendre la parole et à susciter le débat lors des tribunes du midi. Le jeudi, la parole est aux étudiants : avec la pièce comme point de départ, Emilie et Emmanuel ont joué le jeu et ont exprimé leurs ressentis et questionnements.

Un bref rappel historique s’impose

Emilie, étudiante en histoire, prend la parole pour rappeler le contexte. Pièce écrite en 1837 par Büchner, Woyzeck est inspirée de l’affaire Johann Christian Woyzeck, ancien soldat, sans emploi, accusé d’avoir poignardé son amante.

A l’époque de Büchner, l’Allemagne est un état fédéral. Les paysans, soumis aux pouvoirs des grands ducs, vivent dans une extrême misère. L’auteur, encore jeune à l’époque, évolue dans une famille traditionnelle bourgeoise. En 1833, dans une lettre à ses parents, Büchner affirme qu’il considère pour l’heure « toute tentative révolutionnaire comme une entreprise vaine ». Le jeune auteur est entièrement convaincu que le rapport de force est nécessaire pour permettre un réel changement de la société et que la révolution doit venir d’un soulèvement des masses et non de celle des élites. Homme révolutionnaire et matérialiste, il pensait que la misère des pauvres provenait de leurs conditions de vie.

Woyzeck, l’homme cocu, tue sa femme Marie. On peut se demander si Woyzeck a été libre dans sa décision ? La capitaine, figure d’autorité, lui répète sans cesse : « Woyzeck, il n’a pas de vertu, il n’est pas un homme vertueux », ce à quoi lui répond Woyzeck : « Mais si j’étais un monsieur et si j’avais un chapeau, une montre et un lorgnon, et si je savais parler comme il faut, j’aimerais bien être vertueux. Ça doit être bien d’avoir de la vertu, mon Capitaine. Moi, je suis un pauvre type  ». Sa façon d’agir et de penser lui est dictée constamment. Woyzeck est une figure de la précarité qui subit une aliénation.

Etre libre de ses choix, hier comme aujourd’hui

Pour Émilie, la pièce pourrait se rapporter à notre société capitaliste moderne : « La société nous fait croire que les travailleurs doivent être redevables. On n’arrête pas de répéter que les individus ont toujours le choix. C’est facile de monter les gens les uns contre les autres ». Woyzeck tue Marie, sa semblable, car il l’associe à son malheur. Il sait que sa situation est injuste et retourne sa révolte contre sa femme. A-t-il eu le choix de penser autrement ? « C’est comme les parents qui travaillent en 3/8. Est-ce qu’ils ont le temps de vérifier si leurs enfants sèchent les cours ? Prenez l’exemple de la nouvelle loi sur les allocations familiales  ».

Au tour de Gwenaël Morin de prendre la parole en rappelant les idées d’Hannah Arendt, philosophe allemande, à l’époque du procès de Nuremberg : « On vous demande, le flingue sur la tempe, de dénoncer votre ami, votre famille. A-t-on vraiment le choix ? Hannah Arendt pense qu’il est encore possible de ne pas dénoncer. La responsabilité doit être à la hauteur de la personne ». Le libre arbitre est inaliénable.

Pour terminer cette tribune, Emmanuel choisit de lire quelques textes sur la misère humaine et le cocufiage (sic) qui l’ont inspiré, comme La grasse matinée de Prévert ou la chanson A l’ombre des maris de Brassens avec son sempiternel refrain : « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière ». Il clôture la séance par un extrait du Pater Noster de Prévert.

"Notre Père qui êtes au cieux Restez-y Et nous nous resterons sur la terre..."

Marine Lomellini

Infos

-  Site du Théâtre Universitaire de Nantes

INAUGURATION DU THEATRE PERMANENT au TU

Un trublion pour premier tribun

Publié le 2 février 2011

Caroline Salou

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Improvisation, provocation, déstructuration, revendications... inauguration.

La conférence inaugurale du Répertoire du théâtre permanent qui a rassemblé une soixantaine de personnes lundi 17 janvier au T.U de Nantes a donné le ton de l’événement. Jusqu’au 11 février, la compagnie Gwenaë l Morin installe son siège au cœur du milieu étudiant nantais. Au programme : 5 pièces de théâtre populaire, 20 représentations, 20 tribunes, 20 ateliers, 1 manifeste.

« Qu’est-ce qu’il attend ? », « Mais, qu’est-ce qu’il fait ? », « Pourquoi il parle de ça ? »... Voilà, quelques unes des réactions que l’on pouvait entendre lors de l’intervention de Jean-Marc Adolphe, directeur de la revue Mouvement, dédiée au spectacle vivant. Ceux qui s’attendaient à une conférence inaugurale classique en sont restés bouche bée. Comme prévu, Jean-Marc Adolphe s’est exprimé autour du thème « (R)assembler », cela dit, il faut bien reconnaître que sa prestation était pour le moins hors-norme et surprenante.

Le directeur de Mouvement se présente devant le micro, l’œil vif et le cheveu hirsute. Il passe sans cesse et sans transition d’anecdotes sans intérêt à des références lourdes de sens. Après avoir évoqué ses positions politiques et ironisé « Je suis Sarkozyste, ça ne se voit pas comme ça. », il s’amuse à imaginer que « Pujadas est en slip ». Suite à quoi, bien sûr, il se gratifie d’être comique.

Créer l’événement : (R)assembler

Il enchaîne avec un happening puisque comme il le dit « toute tribune est un happening, c’est-à-dire ce qui arrive. Des choses doivent arriver pendant cette demi-heure ». En accord avec le décor qui habille le TU pour l’occasion, le fondateur de Mouvement aborde la toute récente Révolution de jasmin en Tunisie. L’orateur demande alors un téléphone pour appeler et remercier Fadhel Jaïbi, un metteur en scène tunisien qui se bat depuis plus de 40 ans contre le pouvoir en place.

Après plusieurs vaines tentatives pour joindre F. Jaïbi, Adolphe ressent le besoin de rassurer le public, il cite John Cage : « L’ennui est très important dans le happening ». Enfin ça sonne. Le haut parleur répand la voix de F. Jaïbi dans toute la salle. J-M. Adolphe annonce fièrement à son interlocuteur : « J’ai un cadeau pour toi ». G. Morin, bras tendu vers le ciel, décompte de la main 3-2-1 ; le public crie un poignant « Merci ! ».

G. Morin s’approche ensuite du téléphone pour lire à son collègue tunisien un passage de Créon dans Antigone se terminant sur ces mots «  il faut se mettre en colère, ensuite on peut aimer ». Le message porté par le théâtre permanent est un message d’amour pour la vie, un message utopiste. J-M. Adolphe achève son intervention sur l’idée que l’utopie est la seule chose qui doit être permanente. Il conclue ainsi «  Ne perdons pas de vue l’utopie ».

Rentrer dans le vif du sujet

« Lorsque je dis ce que je dis, c’est que ce que je dis s’est emparé de moi ». J-M. Adolphe revendique s’inspirer du poète Porchia. Il s’emporte et emporte l’auditoire dans son errance à destination d’une expérience à l’état brut dans l’espace et le temps public. Sous des apparences de désordre, il fait son effet et laisse au public l’impression d’avoir assisté à quelque chose même si on ne saurait dire à quoi. Adolphe résume d’ailleurs ainsi tout l’intérêt du projet de G. Morin : « Il se passe quelque chose ».

Le choix d’attribuer à J-M. Adolphe la charge de cette tribune introductive est loin d’être anodin. Ce personnage à la touche décalée est au diaposon avec la tonalité que donne G. Morin à son théâtre permanent. En effet, le metteur en scène crée un événement populaire, généreux, engagé et vivant.

Maintenant, vous êtes prévenus : tout peut arriver pendant le théâtre permanent, mais si vous voulez savoir quoi, à vous d’être présent !

Caroline Salou

-  Tout le programme sur le site du TU de Nantes

-  Lles rédacteurs de Fragil se mobilisent autour du Théâtre permanent et vous proposent articles, interviews, compte-rendu de tribunes à retrouver sur le site :

La tribune libre du jeudi : Woyzeck : « L’homme est-il toujours libre dans ses choix ? »

Rencontre avec G. Morin : Gwenaël Morin : Le théâtre comme lieu commun

Le regard des comédiens : L’expérience du théâtre permanent vue de l’intérieur

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