
Festival Hip OpSession (6/6)
Les meilleurs breakeurs réunis pour une battle internationale
Samedi 26 avril, 19 heures, au Lieu Unique, le public est au rendez-vous pour assister à la clôture du festival Hip Opsession 4 qui propose des battles de danse d’équipes internationales. De la Russie aux Etats-Unis, en passant par la Pologne, de nombreuses nations sont représentées. Ici, pas de baggys, pas de bling-bling, pas de casquettes sur la tête, seulement des danseurs authentiques réunis pour l’amour du break.
La salle est comble, plus une place dans les gradins. Les spectateurs ont répondu présents pour assister à une soirée étonnante. Le public est à l’image des danseurs : non conventionnel. Enfants, parents, grands-parents ; plusieurs générations se sont déplacées pour applaudir ces danseurs confirmés. Personne ne ratera le spectacle, des écrans géants ont été disposés de chaque côté. Par ailleurs, on pourra noter que les interventions des maîtres de cérémonie sont accessibles aux sourds et muets via une traductrice, visible en bas de ces écrans.
Une violence non pas physique, mais artistique
Le show ne commencera pas avant une bonne trentaine de minutes. Le public reste sage, bercé par les premières mesures des Dj’s One Up (France), Timber (Urkaine) et Renegade (Ukraine), qui animeront la soirée (sauf pour les "un contre un"). Les deux maîtres de cérémonie, Nasty (France) et Amjad (Suisse), prennent la parole pour annoncer le déroulement de la soirée. Elle débute par des "un contre un" qui opposent des breakeurs dont les prouesses techniques laissent sans voix. Ils seront accompagnés par le groupe Le Cercle.
Un battle est un défi où s’affrontent deux danseurs par passages successifs. Tour à tour, ils se provoquent par des jeux de scènes et des gestes éloquents. La tension monte au fur et à mesure.
Un battle est un défi où s’affrontent deux danseurs par passages successifs. Tour à tour, ils se provoquent par des jeux de scènes et des gestes éloquents. La tension monte au fur et à mesure. De quelques toprocks à des figures plus acrobatiques, les breakeurs se prennent à leur propre jeu et le défi est en marche. Vitesse d’exécution, force physique et créativité sont les maîtres mots de ces prestations. La violence n’est pas physique mais artistique, le vainqueur du "conflit" est celui qui se montre le plus original, le plus doué artistiquement, techniquement, et qui fera réagir le plus le public. Après différents enchaînements où chacun montre le meilleur de lui-même, les trois membres du jury, Nacera (BGirl Hurricane), Wicket (Etats-Unis), Perverz (Ukraine), prennent leur décision. Rapides et efficaces, il suffit que Nasty compte jusqu’à trois pour que leur verdict tombe. Une dizaine de passages plus tard, les trois finalistes sont désignés. Une courte pause leur est accordée, le temps que se déroulent les qualifications des crews.
Neuf pays représentés
Neuf pays sont représentés par huit posses de six b-boys maximum. Six sont internationales et deux ont été sélectionnés dans l’après-midi. En effet, cette année, Pick-up Production a décidé de laisser sa chance à des équipes en proposant deux places pour les qualifications qui sont revenues à deux crews français : La Smala (Bordeaux) et Original Southking (Toulouse). Face à eux, le groupe qui détient le titre de UK B-Boy Championship : les Massive Monkees. Egalement en lice, un groupe français : Nantes Rock City. Et, venues du Nord, trois équipes hétéroclites : All The Most (Russie), Funky Dope Manouvert (Danemark, Pays-Bas, Pologne, Suède) et Flow Mo (Finlande). La méditerranée est représentée par les espagnols de Lunaticks.
En finale, les Massives Monkees face à All the Most
Après de beaux défis, les Massive Monkees, déjà récompensé lors du Battle Hip Opsession 2006, se retrouvent en finale face aux russes de All The Most. Le temps est à la récupération et c’est au tour des trois finalistes individuels de remonter sur le carré. Just Do It (Hollande), Crazy (Espagne) et Bboy Bootooz (Russie) proposent des figures alliant danses et acrobaties. Ce ne sera pas suffisant pour Just Do It et Bboy Bootooz qui s’inclineront devant Crazy, déjà vainqueur l’an passé.
Ensuite, les individuels laissent place aux six contre six. Le niveau est élevé, la pression monte, les prestations impressionnent de plus en plus le public. Finalement, le jury désigne Massive Monkees comme nouveau vainqueur. Sans rancœur, All the Most étreint les nouveaux champions. Finalement, plus que l’argent remporté (3000€), ce sont les valeurs propres au hip-hop qui ont primées (respect et partage).
Battle impressionnant, on regrettera cependant la faible réactivité du public nantais. Pour l’édition 2009, qui promet d’être riche artistiquement et socialement, soyez nombreux ! C’est un spectacle à ne pas rater !
Charlène Lechat et Aurore De Souza Dias
Lire les articles sur HipOpsession :
Versus : un film pour voir le hip-hop face-à-face
Dee Nasty et Sydney retracent l’Histoire du Hip-Hop
Voir les portfolios :
Le tour des crews
La richesse des différentes
Des battles aux rythmes effrénés
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses