
Guns of Brixton
Les punks du dub
Huit minutes avec les Guns of Brixton
Dub is not dead ! Le genre se renouvelle et les Guns of Brixton lui insufflent depuis Near Dub Experience l’énergie du punk et du hardcore. In Dub Out, le deuxième album de ces enfants des Clash, mêle habilement post-rock et dub. Les riffs de guitare percutent des basses sourdes et des sons électros lancinants. Un morceau qui dénonce la Shoah, un autre sur la déclaration de guerre de Bush au Koweit. L’atmosphère est sombre, souvent tendue, presque oppressante : les Guns of Brixton visent juste, leurs balles atteignent nos points sensibles. État des lieux d’un groupe qui ne fait pas dans le dub festif avant leur passage à La Barakason à Rezé !
Tous les journalistes semblent adorer vous qualifier de “punks du dub”. Vous assumez cette étiquette ?
On assume pleinement. Avant de jouer dans ce groupe là, on a quasiment fait que des groupes de punks, de hardcore. Donc ça nous saoule pas. Les autres non plus. En fait, on écoute beaucoup de punk rock, de hardcore que de reggae.
Ca parait devenir une habitude, Zenzile se tourne largement vers le rock avec leur dernier album…
On est assez rock. On ne fait pas du tout du dub roots. Dans les chroniques, on est déjà marqué super rock. Là, on prépare notre troisième album et les choses ne vont pas aller en s’arrangeant. Y a du chant qui commence à venir ; sur le premier album, il n’y en avait pas beaucoup. Sur le deuxième, j’ai chanté sur un morceau. Dans le prochain, il y en aura quatre ou cinq pistes où le micro reviendra et les guitares vont prendre encore plus de place.
En fait, on écoute beaucoup plus de punk rock, de hardcore que de reggae
Comment se passe la compo d’un morceau, c’est chacun dans son coin ou l’improvisation totale ?
Pour nous, c’est hyper rock ’n’ roll (décidément !) : guitare, basse, batterie. On ne travaille pas sur ordinateur. Idem ou Ezekiel, eux, bossent sur ordi. Nous, on a l’expérience du rock, du local de répèt’…
Utilisez-vous la vidéo ?
Non. C’est intéressant , mais nous ça ne nous cause pas. Moi, soit je vais voir des groupes, soit je vais voir un film, mais pas les deux. Pour certains, c’est très bien fait, pour d’autres, c’est un prétexte : ils sont tellement peu présents que la vidéo les masque ! Il y a un esprit ”on s’cache”, je trouve que ça fait “pas assumé”. Mais ceux qui le font bien, c’est bien : le travail que fait High Tone en vidéo, c’est monstrueux.
Quels sont vos différents projets pour le prochain album ?
Il y aura des collaborations avec des copains de Caen, Bruno de Radix [groupe d’Emocore, ndlr], avec un autre copain qui fait du violoncelle et un autre qui fait du sax. Nous, on a ressorti les guitares, le chant, et voilà !
Propos recueillis par Sabrina Rousseau
Photo : Patrice Molle et voir le portfolio consacré aux Guns of Brixton
Liens :
Site des Guns of Brixton
Site de Lakalashnik’ off, association agissant pour la promotion et diffusion des artistes
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