
Rencontre avec The Dying Seconds
L’Irlande au goà »t d’electronica
Dublin, 9 Septembre 2008
Programmé fin aoà »t sous la tente “This is Pop Baby” d’Electric Pic Nic, le deuxième plus important festival irlandais, les dublinois de The Dying Seconds sont à l’origine de We Make The Best Weapon, un excellent premier album téléchargeable gratuitement sur Internet. Rencontre avec Jack Quilligan, l’un des membres du groupe.
Depuis sa création en 2004, le festival Electric Pic Nic, qui se tient chaque année dans le comté de Laois, à une heure de Dublin, a été le terrain de jeu de groupes aussi renommés que talentueux. Des artistes tels que Sonic Youth, Björk, les Beastie Boys, The Stooges et The Chemical Brothers ont ainsi pu enchanter les oreilles d’un public qui, adepte de musique électronique, apprécie toutes les autres mouvances musicales. Les festivaliers présents à l’édition 2008 n’ont pas été en reste, puisque cette année encore, la programmation du festival comptait des perles rares telles que The Sex Pistols, Sigur Ros, The Roots, The Herbaliser ou encore Goldfrapp. Plus intime et convivial que son aîné Oxegen, qui a accueilli chaque jour près de 80 000 festivaliers du 11 au 13 juillet dernier à Punchestown, Electric Pic Nic a aussi dédié des espaces au théâtre, au cinéma et au bien-être. Cette année, outre des massages, il était possible de vivre une expérience spirituelle (à l’image de celle proposée par le célèbre festival américain Burning Man) grâce à l’installation d’une tour de 17m de haut, bûcher dressé en hommage à des êtres chers disparus, qui a marqué la fin du festival.
Fragil : Qui sont The Dying Seconds ?
C’est un duo dublinois formé par Dave Cantan et moi-même. J’ai rencontré Dave par l’intermédiaire d’un ami commun, Chris, dont le groupe cherchait à l’époque un trompettiste. Notre groupe s’appelait Vemorana et n’avait absolument rien à voir avec le projet The Dying Seconds étant donné que notre musique était davantage indie que pop-rock électro. Suite au départ de Chris, qui a quitté Dublin pour aller travailler à Londres, nous avons décidé de continuer l’aventure ensemble en changeant de registre et de nom. C’était il y a un an. Depuis, beaucoup de choses se sont passées entre notre album et les scènes que nous avons pu faire.
Fragil : Quelles sont vos influences ?
Nos influences sont vraiment très variées, aussi variées d’ailleurs que le panel d’instruments que l’on utilise. Des artistes tels qu’Orbital, Aphex Twin, Radiohead et Death Cab for Cutie font partie de la liste non exhaustive des groupes que nous aimons. Ayant eu plus jeune une formation classique, mes goûts vont de la musique classique aux musiques rock et électroniques. The National, Plaid, Kraftwerk et Boards of Canada sont des musiciens dont j’admire vraiment le travail.
Fragil : Peux-tu nous en dire plus sur la réalisation de votre album We Make The Best Weapon ?
‘We Make The Best Weapon’ est un album autoproduit. Sa réalisation a été très rapide. Il nous a fallu entre 6 et 8 mois pour l’aboutir.
Etant donné que nous n’avons pas encore de label, We Make The Best Weapon est un album autoproduit. Sa réalisation a été très rapide. Il nous a fallu entre 6 et 8 mois pour l’aboutir. Le titre d’ouverture, “In the Dying Seconds”, est la pierre angulaire de l’album. En effet, les neuf autres titres ont été créés à partir de cette première base musicale qui a été enregistrée en quelques jours. Dave, qui est un vrai magicien, a ensuite utilisé différents effets et inversé la piste d’origine de manière à en créer de nouvelles. Nous avons utilisé le logiciel de création Ableton, ainsi que différents instruments : piano, trompette, violon, mélodica, cornemuse tunisienne…
Des collaborations avec quelques membres du groupe indie rock Tidal District et Jennifer A. Roche de CFIT Fame comme voix nous ont beaucoup aidées pour cet album. Puis, pour se faire connaître plus rapidement, nous avons opté pour deux solutions. Tout d’abord, être visibles sur la toile au travers de Myspace, bien sûr, et permettre aux internautes de le télécharger gratuitement en ligne.
Fragil : Comment s’est deroulée votre prestation à Electric Pic Nic ?
Nous avons été programmés durant tous les soirs du festival sous la tente “This is Pop Baby”, un espace décoré de manière complètement surréaliste avec des ballons et un bébé géant suspendu dans les airs. Le premier soir, presque toutes les personnes qui ont travaillé avec nous sur We Make The Best Weapon étaient présentes. Cela nous a permis de jouer quelques titres de l’album et d’en tester un nouveau en live, car nous étions limités dans le temps. Le dernier soir, nous avons préféré joué en duo et proposer une sélection plus dansante. Un remix d’un titre de l’album a été joué ainsi que des remix de Feist, Beirut, Laura Marling et Deus dont nous apprécions beaucoup le travail.
Fragil : Quels sont vos futurs projets ?
J’ai décidé de me consacrer entièrement à la musique et de reprendre des études. Je vais démarrer un Master dans les médias et les nouvelles technologies prochainement, afin de développer mes compétences en production et en écriture. La rentrée s’annonce donc chargée. Nous travaillons actuellement à la réalisation de Run Away, un nouvel album de cinq titres maximum. Tidal District a collaboré de nouveau avec nous et, arrivés à la moitié de ce travail, nous aimerions faire d’autres collaborations.
Émilie Bonet
Photos : The Dying Seconds
Liens :
Myspace du groupe
Pour télécharger l’album We Make The Best Weapon, c’est ici.
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