Les rockeurs ont du cœur
Alice et Cécile, entre jazz et chanson
Les rockeurs sont aussi amateurs de jazz. A l’heure de l’apéro, Alice et Cécile ont ouvert le festival sur une note bleue. Originaires de Challans (Vendée), les jumelles harmonisent leurs voix dans un univers où l’on croise Gainsbourg, Sinatra ou encore Salvador.
Quel est votre répertoire ?
Notre univers va du jazz à la chanson. Sur le disque, on joue six originaux composés par Patrick Saussois ou Stan Laferrière et cinq reprises. Cinq morceaux de la variété internationale des années 50 et 60, des standards de jazz de Sinatra à Salvador. Ce sont parfois des chansons auxquelles on donne une couleur jazz ou à l’inverse, du jazz que l’on adapte en chanson. Cécile et moi faisons les arrangements vocaux. Elle, avec une voix suave, dans les aigus, influencée par la bossa. Moi, dans un registre plus grave, proche du blues, du gospel.
des chansons auxquelles on donne une couleur jazz ou à l’inverse, du jazz que l’on adapte en chanson.
A 25 ans, vous avez déjà un album à votre actif. Comment avez-vous commencé la musique ?
Alice : De manière autodidacte. J’ai commencé à chanter à 17 ans dans une formation lycéenne de jazz et pop-rock. Avant de partir à New-York en tant que jeune fille au pair. Une destination certainement choisie, de manière inconsciente, pour la musique. J’y ai fais une rencontre musicale avec le patron du Trumpet’s, Enrico Granafei. Il m’a fait chanter dans son club. Une ambiance « bœuf », à la fois simple et généreuse.
Et avec Cécile, comment vous êtes-vous retrouvées ?
Cécile chantait de son côté avec un pianiste. Elle m’a rejoint pendant trois mois à New York. Ç’a été un déclic. On s’est dit qu’on allait réunir nos voix à notre retour. Et je l’ai rejoint dans sa formation.
Peu de temps après, vous avez enregistré l’album « All you need is a song »…
C’est une suite de rencontres et de coïncidences. Une des plus importantes a certainement été la rencontre avec Patrick Saussois. Lors du tremplin Saint-Jazz-sur-Vie, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il a eu un coup de cœur artistique. On s’est revu en 2003 lors des fêtes de l’Erdre. Il jouait avec Enrico Granafei, mon ami de New York, dans une formation de jazz manouche. Et de rencontres en rencontres, on a enregistré en 2006 un disque chez Djaz records, la maison de production de Patrick Saussois. De grands noms du jazz comme Stan Laferrière, Pierrick Pedron, Alain Jean-Marie ou Fred Loizeau nous accompagnaient.
Jouer aux Rockeurs ont du cœur, devant un public non acquis au jazz, ça vous inquiète ?
Un peu. L’Olympic, c’est une première. Une aventure. Pour le moment, on a fait beaucoup de concerts à Paris, dans des clubs comme le Sunside, à Franc-Pinot ou au caveau de la Huchette. L’album nous a rapidement confronté à un public. C’est une expérience particulière. On aimerait désormais évoluer de manière à imposer un son reconnaissable, celui d’Alice et Cécile.
Propos recueillis par David Prochasson
Crédit photo : Fred Vielcanet
Plus d’infos :
Alice et Cécile, All you need is a song, Djaz records.
En concert le 18 janvier à Vertou avec Jean-Luc Béranger
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