Dolly s’est arrêté en mai 2005, à la mort de son bassiste. Que s’est-il passé pendant ces deux années ?

J’ai écrit des choses sans but précis, de manière exutoire. Au bout d’un an, je me suis dit qu’on pouvait faire un album. J’ai rappelé Nikko (le guitariste, ndlr). J’avais pas mal de choses à dire et à évacuer.

Que retrouvera-t-on sur l’album ?

Les deux facettes de moi. C’est-à-dire la puissance des guitares. C’était ma patte, je la conserve. Et un côté folk qui apparaissait peu avec Dolly. Mais comme j’ai beaucoup composé seule, avec une base guitare acoustique – chant, forcément, cet aspect ressort. Au niveau des textes également, c’est plus personnel.

Les textes sont plus personnels. L'instrumentation, plus variée

Et au niveau instrumental ?

C’est plus varié. On a mis du banjo, du xylophone, du piano ou de la trompette. L’album a été enregistré au Studio Vega à Carpentras, une mine d’instruments Vintage : on s’est fait plaisir. Nikko a même commencé à apprendre la trompette. Il sera peut-être prêt pour le prochain album !

Quelles sont les influences de Manu ?

Un mélange entre Blondie et PJ Harvey, je dirais. Et les Pixies, Sonic Youth, Nirvana…

Les Rockeurs ont du cœur, ce n’est pas une nouveauté pour toi...

On s’était produit lors de la première édition à l’Olympic, je crois. Cette fois, on va reprendre « Je suis déjà parti » de Taxi girl. C’est une idée de Laurent Charliot (l’organisateur des Rockeurs, ndlr). Il nous accompagnera à la guitare sur ce morceau. C’est très bien : j’adore Daniel Darc (l’ex-chanteur de Taxi girl, ndlr).

Propos recueillis par David Prochasson