Djama, le parfum des îles
Un peu de couleur et de chaleur c’est ce que tente d’apporter Djama, groupe de reggae nantais, dans notre paysage parfois si gris. A travers des mélodies légères et sucrées ces musiciens nous entrainent au cÅ“ur de leurs racines comoriennes. Leur nouvel album « Revival  », mélange de diverses influences, témoigne de leur joie de vivre et de leur engagement envers leur pays.
Les îles Comores au centre de leur inspiration
Le groupe nantais Djama existe depuis déjà plus d’une dizaine d’années, comme la plupart des groupes il a subit diverses mutations qui l’ont fortement enrichies en expérience. La formation de base repose sur Riva (percussions et chant) et Halid (chant lead et guitare), tous deux natifs d’Anjouan une des quatre îles comoriennes. L’arrivée de nouveaux musiciens : Laurent à la batterie, « Fil rouge » à la basse, JB au clavier, Freddy à la trompette et récemment Benjamin au trombone a permis de redonner un nouveau souffle à l’ancienne équipe. Chacun apportant ses influences personnelles (jazz, funk, rock, salsa, electro) mais également son propre bagage artistique révélant ainsi de nouveaux horizons musicaux.
une musique ensoleillée et chaleureuse, caractéristique des sons traditionnels de la communauté africaine dispersée sur le globe
S’appuyant sur les valeurs fondamentales du reggae « la paix, l’amour et l’unité », Djama qui signifie « peuple » en Comorien distille une musique ensoleillée et chaleureuse, caractéristique des sons traditionnels de la communauté africaine dispersée sur le globe. « Revival », leur nouvel opus qui réunit la somme de toutes ces individualités sort dans un premier temps au niveau régional avant de se lancer à la rentrée dans l’aventure nationale. Le climat tropical des Comores semble s’être glissé dans cette musique teintée de rythmes afro-orientales, qui nous réchauffe les esprits et donne des envies de voyage. Un disque que l’on apprécie d’autant plus lorsqu’on est paresseusement allongé dans son transat en profitant du soleil !
Des artistes engagés
On retiendra notamment de l’album le titre « Nesta » un hommage touchant à la légende du reggae jamaïcain, Bob Marley, ainsi que le morceau « boat people » qui traite des enjeux de l’immigration.Les musiciens du groupe sont sensibles à la situation préoccupante des îles Comores, ils essaient de dévoiler à travers leurs textes les problèmes économiques, sociaux et culturels que rencontre leur pays. Il est utile de rappeler que l’île de Mayotte, seule à profiter de l’égide française, connaît des perspectives d’avenir satisfaisantes. Les autres îles indépendantes mais délaissées souffrent en silence d’une grande pauvreté... En 2005, Djama participe au festival Medina sur l’île d’Anjouan qui a pour ojectif de promouvoir les musiques de l’Océan Indien, les échanges culturels ainsi que les artistes africains et francophones. Le festival a connu un franc succès. Djama soutient fermement ce projet afin qu’il pérenne dans le futur et donne la possibilité à d’autres groupes issus des îles de développer leur création, car ne l’oublions pas la culture au même titre que l’économie représente un pilier dans l’essor et l’épanouissement des peuples en voie de développement.
A ne pas manquer ! Djama en Show case à la Fnac de Nantes le 11 mai ainsi qu’au centre Leclerc Atlantis le 20 mai
Plus d’informations sur le site www.djamamusic.com
Laurence Guillevic
Bloc-Notes
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