L’arrivée en fanfare de Santa Macairo Orkestar
Fini les soirées « déprime  » devant sa télévision ! Avec Les frères Godillo, frères d’âme et de musique et également chefs d’orchestre de la Santa Macairo Orkestar, on redécouvre les musiques tziganes, cuivrées à souhait. Des sonorités qui font du bien au corps et à l’esprit. En témoigne « Novo bal  » leur dernier album enregistré dans une ambiance festive et survoltée. Un disque à se procurer de toute urgence...
Voilà déjà 4 ans que les joyeux troubadours de Santa Macairo Orkestar sillonnent le grand ouest pour notre plus grand plaisir. Composée de 5 musiciens chevronnés : un pianiste, un violoniste, un batteur, un trompettiste et un clarinettiste, la formation détonne et étonne. Leur répertoire, qui s’inspire des musiques folkloriques klezmers, balkaniques ou orientales, s’articule autour du piano, axe majeur de leur composition. Les membres fondateurs du groupe sont à la fois ravis et surpris de l’ampleur prise par la Santa Maicairo Orkestar. Une évolution positive, donc, mais les protagonistes restent lucides, leur expérience dans diverses formations passées leur a appris la dure loi du métier.
Une relation intense avec le public
Sur scène ces artistes débordent d’une énergie communicative. Impossible d’être insensible au charme de ces sonorités tziganes. A travers une musique généreuse et extrêmement rythmée, ils transmettent de la vie. Inéluctablement une interaction se crée « ça se ressent, c’est contagieux » souligne Bernardo Godillo, le clarinettiste de la bande, « il est rare que le public reste de marbre, c’est une musique à s’oublier, parfois même certains atteignent un degré de transe ».
il est rare que le public reste de marbre, c'est une musique à s'oublier, parfois même certains atteignent un degré de transe
Cette réaction face à leur création les conforte dans leur choix : proposer une musique universelle, qui rassemble en mélangeant les différentes races et générations.
Sur scène le décor est planté : de grandes ampoules surplombant un sol jonché de tapis persans, des musiciens en costumes et chapeaux noirs qui n’hésitent pas à jouer la carte de la fantaisie. Un spectacle qui se veut décalé et intemporel.
Novo bal
Leur dernier album, sorti courant mai, intitulé « Novo bal », ne dément pas de leur vivacité sur scène. La plupart des titres présents sur l’opus ont été enregistrés en live en octobre 2005. Il s’agit d’un objet hybride comportant une piste vidéo. « A travers ce disque, on a tenté de montrer notre état d’esprit, notre univers, via des clips, des interviews et des portraits de chacun des membres de SMO » explique Bernardo. A l’écoute de Novo Bal on ressent véritablement les influences du folklore balkanique dans chaque morceau. Cependant les SMO se sont appropriés cet héritage en lui conférant un style très personnel.
En tournée « perpétuelle », avec au minimum deux concerts par semaine, les SMO multiplient les collaborations, comme récemment à la Barakason en accompagnant les groupes « Les Hommes Beiges » et « Oui Need Song ». « Cela permet de nous enrichir humainement et de nous confronter musicalement. Parfois même on apporte à certains artistes notre savoir-faire, ce que l’on peut appeler « la Santa Macairo’s touch » précise en riant Bernardo. A noter que le combo a partagé la scène avec quelques personnalités : Emir Kusturica, Israël Vibration, Zenzile, Mass Hysteria, Sinsemilia, les Hurlements d’Léo, Bell Œil... Les SMO seront présents cet été dans le grand ouest et feront également quelques dates en Hollande.
Plus d’informations sur le site : www.santamacairo.net
Laurence GUILLEVIC.
Bloc-Notes
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