King Prestige : un groupe royal à I.D.E.A.L
King Prestige c’est l’histoire de cinq jeunes créateurs qui décident de mettre en commun leur art pour un soir, une commande d’un certain festival qu’on nomme I.D.E.A.L. Leur musique électronique électrise le public, une voix aux accents robotiques s’élève et l’on décolle vers la quatrième dimension sans aucune appréhension. Acteurs méconnus de la scène « underground  » nantaise ne manquez pas ces 5 garçons plein d’avenir.
Comment vous-êtes vous rencontrés ?
King Prestige : Nos chemins devaient forcément se croiser, c’était inéluctable ! Nous appartenons à un réseau musical similaire et nous évoluons tous dans le milieu du graphisme ce qui nous a également rapprochés.
Parlez-nous un peu de votre musique ?
K.P : C’est une sorte de dérive entre les différents genres de la musique éléctronique, ça frôle la techno parfois même l’électronica. Nos influences personnelles sont des plus variées (electro, noisy, pop), elles nous guident inconsciemment dans nos compositions et les enrichissent. Il faut ajouter à cela que nous ne travaillons pas à plein temps sur la musique, c’est simplement notre « dada » ce qui a pour conséquence une progession plus lente et un style plus épuré moin fouillé en tout cas.
Justement comment arrivez-vous à gérer vie professionnelle et vie artistique ?
Il est vrai que nos métiers respectifs (architectes, dj-programmateur, graphiste) occupent une grande partie de notre temps mais nous ne considérons pas la musique comme un loisir, on essaie de s’impliquer, d’approfondir nos conaissances. Il n’y a pas de rapport binaire entre la musique que l’on fabrique et nos professions mais il existe malgrès tout une corrélation, nous aimons l’esthétisme dans les arts plastiques mais également celui des ondes sonores.
Pourquoi avoir associé le symbôle des chevaux à King Prestige ?
K.P : L’idée nous est venue en cherchant un nom pour notre groupe ce qui n’est jamais chose aisée... On a effectué quelques recherches sur Internet et plus particulièrement dans des sites de turfisme car les chevaux de course hippique ont toujours des nom incroyables. C’est de cette façon que nous est apparu King Prestige, un cheval qui existe réellement ! King Prestige possède une connotation classieuse qui nous a immédiatement séduite et puis cette dynamique de rythme autour du cheval (trop, galop) nous intéresse particulièrement, nous avons essayé d’intégrer ce type de tempo à notre musique.
Comment fonctionnez-vous ? Qu’est-ce que chacun d’entre vous appporte au groupe ?
K.P : En fait on est tous plus ou moins indépendants des uns des autres. C’est un fonctionnement subtil dans le sens ou chacun mixe de son côté puis, on se reunit pour echanger les morceaux produits afin de les retravailler. Il s’agit de faire des incursions dans la création de l’autre tout en respectant sa ligne directrice, on ajuste, on arrange afin de produire un ensemble cohérent. “C’est un travail d’équipe mais aves des individualités qui le partagent”. On cherche une accroche pour chaque composition ce qui permet d’élaborer un enchaînement, une course sonore en somme.
Ce mode d’organisation complexifie-t-il la prestation « live » ?
K.P : La plupart des morceaux en live sont inédits, nous avons fait le choix de ne pas reprendre nos morceaux habituels. Nous considérons les concerts comme une véritable performance artistique en gardant ce caractère éphémère qui fait que chaque live est unique et ne ressemble à aucun autre.
Quelles scènes avez-vous effectués auparavant ?
K.P : Nous venons du petit milieu « underground » nantais, baignant dans une musique électronique un peu hors-norme. Chaque membre du groupe a fait des concerts sur Nantes ou ailleurs en France, voire à l’étranger pour certains. C’est un domaine relativement pointu et l’on se produit dans des lieux très divers tels que des galleries d’art, des squats ou autres endroits alternatifs. Un festival comme I.D.E.A.L est une véritable chance, un cadre exceptionnel de par sa programmation éclectique qui vise hors des sentiers battus, un espace rare, qui on l’espère a encore un bel avenir devant lui.
Propos recueillis par Laurence Guillevic
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