Carnet de Festival
Tel Lescop, l’étoile montante de la chanson française
Vendredi 10 mai, Lescop se produisait sur la scène de La 7ème vague à Brétignolles-sur-Mer pour la 12e édition du festival. On le retrouve tranquillement installé dans sa loge, une heure avant son entrée en scène.
2013 est l’année Lescop. Son single La Forêt a fait carton plein, son album éponyme aussi. Des revues comme Télérama ou Les Inrocks l’ont encensé. Normal donc que Lescop soit de tous les festivals. En juillet prochain, il sera sur la grande scène des Francos (le même soir que Woodkid et Vitalic). En ce début mai, c’est donc à Brétignolles qu’on le retrouve.
À quelques kilomètres de la mer, à l’entrée de la commune, La 7ème vague est un de ces festivals où les artistes aiment jouer pour l’ambiance conviviale et le cadre balnéaire plein de charme. Lescop acquiesce. « J’aime les petites salles. J’aime les grands festivals. J’aime les petits festivals. On ne sait jamais sur quoi on va tomber, ce qui va arriver. J’ai à peu près 500 concerts à mon actif et toujours la même surprise chaque soir. Je ne suis pas encore blasé et j’espère bien ne jamais le devenir » sourit-il. Le garçon est accessible, extrêmement sympathique, on doute qu’il soit un jour blasé.
Et sa modestie nous aide à comprendre ce personnage attendrissant. « Je ne sais pas vraiment pourquoi ça marche pour moi cette année. Peut-être que les gens avaient envie d’écouter quelqu’un chanter en français. Je ne suis vraiment pas le mieux placé pour parler de ça mais évidemment que oui, ça fait plaisir ! »
J'ai à peu près 500 concerts à mon actif et toujours la même surprise chaque soir. Je ne suis pas encore blasé
Et quand on le compare à Étienne Daho ou Daniel Darc, Lescop marque un arrêt… « Avec Daho, on a les mêmes références, on a écouté les mêmes trucs. Avec Daniel Darc, c’était autre chose… Mon actuel bassiste a joué avec lui pendant deux ans. Et moi je le connaissais bien. Sa mort c’est une perte pour la musique française et pour moi bien au-delà. C’était un ami. Un mec super. On parle bien plus de lui depuis qu’il est mort. De son vivant, il n’a été encensé que sur la fin de sa carrière. Et je pense qu’il aurait aimé cet hommage posthume… Oui ça lui plairait bien ça, c’est sûr. Juste après sa mort, j’ai chanté quelques unes de ses chansons sur scène lors de mes concerts et je pense que je vais bientôt recommencer. J’assume totalement le côté hommage mais, pour le reste, ce n’est pas à moi de dire si je suis une sorte d’héritier ou non… » Mais nous, on l’affirme. Sur scène, même fougue, même présence mystique, même univers mystérieux.
Un an que Lescop et son groupe tournent. « On sait désormais à peu près où on va. Pour autant, le concert n’est pas un show savamment rodé où le spectateur n’a pas sa place à jouer. Parfois, on se retrouve dans un champ, sur une remorque, avec une sono branchée sur un groupe électrogène, on se dit c’est quoi ce truc et puis finalement la magie opère. C’est ça qui est dingue dans la musique. On ne sait jamais à quoi s’attendre ».
Si Lescop ne sait pas à quoi s’attendre, nous, on sait que, partout où il passe, la magie Lescop est là. Le petit gars de Châteauroux, un brin timide, qui nous a gentiment accueilli dans sa loge se transforme sur scène. Cette dernière c’est un peu sa maison. Et l’hôte sait recevoir. À tel point qu’on reviendra, c’est sûr !
Texte et photos : Delphine Blanchard
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