
FRANCOFOLIES 2012
Francos pluvieuses, Francos malgré tout heureuses !
Vivre quelques jours au rythme des Francofolies, un moment magique. La Rochelle, les embruns, les terrasses et les rues piétonnes où l’on croise Axel Bauer, Nicolas Jules, Izia et tant d’autres. Le temps est suspendu ici. Même si la météo n’était pas de la partie. Pour la troisième fois depuis son existence, le festival a dà » annuler une série de concerts. Mais la découverte de nouveaux talents a su réchauffer les coeurs. Retour sur quelques instants musicaux.
D’un côté, il y a Saint-Jean-d’Acre, la grande scène, celle où les artistes rêvent de passer un jour. Et puis, de l’autre, les petites scènes, La Coursive en tête, et la scène de l’Horloge où les talents en devenir émergent. L’une ne va pas sans les autres. Elles se complètent. On passe de l’une à l’autre pour écouter les valeurs sûres dont on susurre les paroles depuis des années puis pour entendre la nouvelle scène musicale.
À Saint-Jean-d’Acre : mauvais sort du vendredi 13
Fraîchement débarquée dans la cité rochelaise, grosse déception en ce vendredi 13 juillet. Jusqu’au bout, tout le monde y croyait puis la nouvelle est tombée vers 21h : les rafales de vent sont trop dangereuses, les concerts sont donc annulés. Coup de massue pour certains, l’occasion d’aller faire la fête dans les rues venteuses pour d’autres. Drôle d’ambiance. Un petit air nostalgique souffle.
Mais, dès le lendemain, la bonne humeur reprend ses droits. Sur scène, General Elektriks fait son entrée. Au même moment, à Paris, Martin Solveig, qui a ouvert le bal des Francos mercredi, est en train d’assurer la première partie de Madonna au Stade de France. Ici, Hervé Salters et ses musiciens – en tête le déjanté bassiste Jessie Chaton – mettent le feu. Derrière ses claviers vintage, RV (de son petit nom), comme à son habitude, saute dans tous les sens, chemise à carreaux mouillée dès le deuxième morceau, et pas par la pluie ! Un mélange de ses meilleurs tubes piochés dans les deux derniers albums, "Good city for dreamers" et "Parker Street". Seul morceau qui passe à l’as, le single de l’année "Summer is here", certainement afin d’être raccord avec le temps ! Et pour ne pas remuer le couteau dans la plaie des festivaliers.
Ne rien louper ? Impossible, tellement la programmation est riche. Mais en rater le minimum.
En fin de soirée, les Ligériens sont en force à Saint-Jean-d’Acre avec le trio Pony Pony Run Run et l’électro des C2C. Grosse ambiance, les quelques averses de début de concert sont vite oubliées, la chaleur emplie les corps et les coeurs. Le feu d’artifice était sur scène, bien plus que dans le ciel.
Babel Quartet et Cabadzi : Pays de la Loire power !
Un des nombreux petits bonheurs des Francos, c’est de se balader le long du port, entre La Coursive et la scène de l’Horloge. Programme en main, l’objectif est de se concocter un planning aux petits oignons. Ne rien louper ? Impossible, tellement la programmation est riche. Mais en rater le minimum.
Parmi les rendez-vous surlignés sur l’agenda : le showcase de Babel Quartet dans la salle d’exposition de La Coursive. Les quatre musiciens originaires du Maine-et-Loire ont littéralement enflammé la petite salle. Une gageure d’arriver ainsi, en quelques titres, à emmener le public dans leur univers si particulier. Du violoncelle classique, du slam, de la chanson française, des platines, un soupçon de beatbox, le groupe offre un savoureux mélange musical qui se déguste à petites gorgées. Le final nous scotche littéralement : une reprise de "L’hymne à l’amour" de Piaf slamée et scratchée. Bravo pour cette performance époustouflante.
Dimanche 15 à 13h. Place à Cabadzi sur la scène de l’Horloge. Les Nantais savent mettre l’ambiance et font exploser les barrières musicales. Une musique transgenre, sociale et engagée. Jonathan Bauer (cuivres, guitare), Victorien Bitaudeau (beatbox), Camille Momper (violoncelle et contrebasse) et Olivier Garnier (slam et écriture) composent une musique en forme de "joyeux bordel" qui se fout des codes et des cadres. Un élan tout simplement jubilatoire. Sur scène, ça envoie. Ils finissent même par un morceau en acoustique, dans la fosse, face au public. Un joli moment. Vivement l’année prochaine… en espérant retrouver ces "petits" groupes sur des scènes plus grandes, à la taille de leur talent.
Delphine Blanchard
Pour découvrir la musique de Cabadzi : http://www.myspace.com/cabadzi
Pour découvrir la musique de Babel Quartet : http://www.myspace.com/babeltour
Bloc-Notes
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