
Von Pariahs, découverte du Printemps de Bourges
Fin avril, la nouvelle tombait ! Le groupe nanto-vendéen Von Pariahs remportait le Prix de la meilleure découverte au Printemps de Bourges. Une véritable consécration pour ces six garçons dans le vent, petits-enfants du rock, qui ont débuté leur carrière en 2009. Un soupçon de punk façon Stooges, une pincée de rock actuel à la Strokes ou Arctic Monkeys et ça donne un savant mélange de sons qui commence à détoner dans le paysage musical hexagonal.
« Les Von Pariahs ont sorti ça ». « Les Von Pariahs ont fait ci ». J’entendais prononcer souvent ce nom mais sans me pencher plus avant sur le sujet. Un truc qui sonne un peu allemand pour le « Von » et qui fait un peu peur avec son « Pariahs », rempli de mystère. Paria ? Groupe exclu de la société ? Pourtant ils ont bien l’air d’avoir trouvé leur place ces six musiciens-là. C’est donc à la « tête artistique » du groupe, Adrien aka Mac Nema, à qui je dois la découverte, mon voisin de bureau d’alors ! Mac Nema c’est lui à qui l’on doit le logo élégant du groupe, les photos toujours très travaillées, le clip absolument génial tourné à Stéréolux et que dire de la pochette de l’album.
Histoire de ne pas en rester là, je vais écouter les quelques morceaux mis en ligne, voici bientôt plus de deux ans et je me dis que ce « petit groupe local » a vraiment un truc. Bon, je ne devais pas être la seule à me le dire quand on voit le parcours : Transmusicales de Rennes en 2011 pour finir (bien que ce ne soit qu’un début, on en est tous sûr) en avril dernier avec le Prix de la meilleure découverte de l’année au Printemps de Bourges. À côté de cela, le groupe nanto-vendéen ne rechigne pas aux plus petites scènes que ce soit dans les bars de Fontenay-le-Comte ou dans la petite salle du Fuzz’Yon à La Roche-sur-Yon. Les Pariahs, c’est cela : des petits gars sympas, au service d’un talent certain et réunis autour d’une passion commune, la musique, à la vie à la mort… et qui prennent le temps de répondre à nos trois questions, à quelques heures de leur concert à La Roche-sur-Yon, malgré leur agenda de plus en plus overbooké.
Fragil : Quelle réaction à l’annonce du résultat ? C’était vraiment inattendu ou vous entendiez des rumeurs dire que le Prix était pour vous ?
Théo : Avant le festival, on n’a même pas osé lire le mail concernant le prix découverte... Ça paraissait trop gros. Quand on a reçu ce fameux coup de téléphone, Karim (de Trempo), m’a dit : « c’est bon, vous l’avez ! » ; et moi je lui ai demandé : « de quoi, le prix coup de cœur ? ». Il m’a répondu « non, non, le prix découverte du Printemps de Bourges ! ». On n’en revenait pas. C’est toujours un peu le cas d’ailleurs. Quand on y pense, on se dit que c’est vraiment fou.
Qu’est-ce que ce Prix va vous amener concrètement ? Une tournée ? Un contrat avec une maison de disques ?
Trois dates, pour commencer. L’une au Sziget, l’autre à Berlin, et la dernière à Paris pour le MaMA. Ensuite, beaucoup de professionnels sont venus vers nous lorsqu’ils ont su qu’on avait décroché le prix. On verra bien ce qu’il en découlera...
Vous êtes au Fuzz’Yon pour la première date d’une grande tournée post Printemps de Bourges, toujours content de « revenir au pays » ?
Toujours, bien-sûr. Ça reste l’une de nos salles de concert préférée ! L’équipe présente sur place est vraiment géniale, et si le public est une nouvelle fois au rendez-vous, ça promet d’être un concert riche en émotion. Finalement, même si on est encore loin d’avoir atteint tous les objectifs qu’on s’est donnés, on arrive à quelque chose dont on osait à peine parler il y a quelques mois... Et, même si Trempolino a également joué un rôle important dans cette histoire, c’est en grande partie grâce au Fuzz’Yon.
Delphine Blanchard
Bloc-Notes
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