
Reportage
Balthazar : session rock belge au Jam
Et non le rock n’est pas mort ! Et sa scène belge se porte même à ravir. Le groupe Balthazar nous l’a démontré en venant clôturer en beauté sa tournée française au JAM le 28 Avril.
Le Jam nous a présenté ce 28 avril dernier une scène rock indie au top avec Rhum For Pauline en ouverture et Balthazar en tête d’affiche de cette soirée. À défaut d’avoir fait revenir le soleil, ils nous en ont injecté quelques rayons dans les oreilles.
Certains retrouveront des influences de leurs pairs Deus, Absynthe Minded, Beck ou encore les Artic Monkeys
Nouveaux descendants de la scène rock belge, Balthazar n’en restent pas moins un digne représentant. C’est avec leur premier album Applause, meilleur album belge de l’année, qu’ils passent la frontière, offrant une nouvelle pépite rock au public européen. Les deux premiers extraits de celui-ci, Morning et Fifteen Floors, qui flirtent doucement avec les ondes françaises donnent le ton. Un rock envoûtant où certains retrouveront des influences de leurs pairs Deus, Absynthe Minded, Beck ou encore les Arctic Monkeys.
Ce 28 Avril, ils étaient bien là au rendez-vous, pour cette dernière date de leur tournée française. Sur scène, c’est un groupe éclectique, dans leurs tenues et leurs prestations, qui reflète le mariage d’opposés qu’est leur musique : énergique et silencieuse, entraînante et mélancolique. On est tout de suite transporté dès le premier morceau. L’endroit s’y prête d’autant plus : le Jam, petite salle intimiste, où l’on fait sauter la frontière entre les artistes et le public. Avec un peu d’imagination, on s’imaginerait presque dans son garage devant le groupe de rock de nos potes de fac et on aime ça !
Du début à la fin, on est envoûté par la voix de Maarten, chanteur du groupe, ou les mélodies au violon de Patricia, qui viennent agréablement contraster le rock des morceaux. On se plaît à apprécier la désinvolture de Jinte à la guitare ou la discrétion de Christophe à la batterie et Simon à la basse. Et puis, moment de réchauffement ultime, on voit les premières notes de Fifteen Floors arrivées et la salle s’est complètement réveillée, on tourne la tête et on réalise qu’il y a du monde avec nous, que d’autres étaient hypnotisés et planaient à nos côtés. La performance scénique est à l’image de leur musique, quasi indescriptible : pas de show de superstar, pas de piquets coincés derrières des micros, mais un jeu minimaliste, subtile qui teinte chaque titre et sublime l’ensemble.
En bref, on est immergé dans l’univers du groupe de la première à la dernière note et au dernier titre, on réalise que c’est déjà la fin. On en redemande volontiers et on se met à espérer la sortie au plus tôt du prochain album dont l’enregistrement se finalise. On se repassera leur album les yeux fermés revoyant ces images en attendant avec espérance leur prochain passage.
Bonus : pour ceux qui ne connaissent pas Balthazar voici le clip d’une ballade de leur album I’ll stay here :
Florent Cordier
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