
Gojira arme de destruction massive
Test de résistance mécanique pour le Stereolux
Une légion de fans de métal s’était donnée rendez vous mercredi 2 mai, pour la grand-messe. Le Bombardier Gojira a envahi le Stéreolux pour une leçon de métal envoyant le public sur les plus hautes sphères du genre. Fragil voulait prendre la température, nous nous sommes enflammés.
La salle se remplit petit à petit le temps que les derniers préparatifs se terminent. Le calme avant la tempête, le silence nous envahit quand apparaissent les premiers mouvements sur scène et Boum ! Le feu prend à vitesse grand v, c’est énorme, le public répond direct à l’appel du Messie le chanteur-guitariste, Joseph Duplantier. Un concert net et sans bavure, un show assez simple qui fait dans l’efficacité. On a parfois l’impression que le public nantais est froid, mais le public métal NON ! Il est chaud bouillant.
Gojira enchaîne et comble les fans en leur offrant des morceaux qu’il joue rarement en concert, en plus de ceux qui font leur renommée. Une soirée à la hauteur de l’événement.
GojiFan je suis, Gojifan je resterai
- Gojira - Christian Andreu
La particularité de ce genre de soirée c’est la puissance du son (protection auditive obligatoire) et l’ambiance. Plus de cinquante pour cent portent la tenue réglementaire du métalleux ; cheveux longs et propres, vernis à ongles noir, tee-shirt à la gloire du métal, jean noir si possible troué, un peu de maquillage et des New Rocks. Alors c’est vrai que dans la rue on est souvent impressionné par ce look dark flippant, voire intimidant, mais détrompez-vous, la seule chose violente là-dedans c’est le style et la musique. Et oui cette communauté est aussi cool que des rastamans. Pour exemple, on rapporte que le Hellfest est le rassemblement le plus zen qui soit, aucun débordement à signaler rapportent les forces de police.
Revenons à notre soirée ou j’ai eu le grand plaisir de découvrir ce qu’est la Goji-mania, n’étant qu’un simple novice dans ce style musical. C’est vrai que j’étais loin d’imaginer le changement d’attitude lorsque le concert commença. On distingue 2 zones dans la foule. La première c’est le cœur, une bande de déchaînés pogote en secouant méchamment leur excroissance capillaire. Pour les personnes en limite de la zone 1 c’est assez délicat car le risque de collision est assez élevé. En dehors, on retrouve les passionnés, plus calmes, ils expriment leur engouement en bougeant uniquement la tête, mais ils sont solidaires pour porter les corps des slammeurs.
Travail, volonté et humilité
Ce bombardier du son envahit la planète grâce à une discipline comparable à celle des sportifs de haut niveau. On est loin d’un esprit rock décadent, tout pour la musique, rien que la musique. Ce groupe d’origine de Bayonne créé en 1996, a tout de suite comme tous les grands de ce monde su imposer une détermination à toute épreuve. Armé d’un batteur imposant une frappe explosive Mario Duplantier le frère de Joseph, d’un guitariste solo Christian Andreu qui décoiffe et d’un bassiste Jean-Michel Labadie doté d’une puissance de feu digne d’une grosse sulfateuse. Gojira c’est 6 ans de tournée, U.S.A, Angleterre, Allemagne, Canada, Australie et j’en passe. Sans compter la reconnaissance des plus grands comme Metallica, dont il feront pour la troisième fois la première partie au Stade de France le 12 mai 2012 à l’occasion du 20ème anniversaire du Black Album.
L’enfant Sauvage
Le prochain album enregistré à Los Angeles, est annoncé pour le 25 juin 2012 en France et le 26 juin aux États-Unis sous le label Roadrunner Records. Ce label c’est la marque de leur reconnaissance sur la scène internationale avec des groupes qui ont largement fait la renommée du label comme Annihilator, Kingdiamond, Sepultura, Obituary ou SlipKnot, rien que ça. On comprend mieux l’engouement que suscite Gojira auprès de son armée mondiale de fanboys. A noter la sortie d’un DVD The Flesh Alive comprenant 188 minutes de live endiablé, nourri de nombreux bonus.
Crédits Photos : Misteur Mad
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses