V.I.A. ou Virus d’Intérêt Artistique

Le projet V.I.A., c’est deux copines de fac, Marine Rioult et Lola Chevallier et un même constat : le manque d’accompagnement des artistes dans leur processus de création et de diffusion. Des manques en termes de visibilité et de moyens. L’objectif est donc de faire vivre ces créations par un soutien dans la production et diffusion et ainsi, rompre l’isolement de l’artiste.

Créée en 2009, l’association accompagne, actuellement, six compagnies/collectifs et dispose d’un réseau de créateurs, administrateurs et diffuseurs qui dépasse les simples limites régionales. Ouvert aux structures de toutes esthétiques et courants, V.I.A. suit, ainsi, Cabadzi (chanson hip hop), la compagnie Chute Libre (danse hip hop), les compagnies de danse contemporaine G et Ke Kosa, la compagnie Pirate (théâtre) et le collectif La banquette en Skaï (théâtre).

En collaboration avec ces artistes, V.I.A. prend en charge la diffusion, la recherche de financement et même la régie de tournée. Entre recherches de dates, programmation, conseils, mise en place de réseaux et suivie des créations, la collaboration est complète face à un enjeu clairement identifié : créer des ponts entre les artistes et les institutionnels, pour une même finalité, le grand public.

L’installation à la Fabrique Dervallières, en août 2010, après avoir été un temps à Trempolino, a notamment permis la mise en place de résidences d’artistes et favoriser ainsi le rapprochement et l’échange. L’association envisage, à l’avenir, de développer l’aspect production de spectacles, tout en continuant la diffusion.

À suivre parmi les dernières créations et résidences :

  La compagnie Chute Libre en tournée avec "La cuisine de Pan" et en résidence à la Fabrique pour une nouvelle création : "Duo(s) Triptyque"
  Prochainement en résidence, la compagnie Ke Kosa
  Nouvel album de Cabadzi prévu en janvier 2012

  Contact : via.diffusion@gmail.com

Photo © : association V.I.A.

L’atelier Flexible

Créé en février 2010, l’atelier Flexible rassemble quatre architectes : Julien Dupont, Benjamin Delecour, Antoine Michaud et Sébastien Magrez. À la fois concepteurs, urbanistes, constructeurs et "Fabriquants", depuis février dernier, leur installation aux Dervallières se présente comme une logique de réseau et d’échanges en prolongement de leur projet : le partage d’expériences, le collectif.

Un pied à Nantes, l’autre à Saint-Nazaire, Flexible allie conception spatiale, gestion de projets, scénographie, aménagement de territoire et de locaux. Le tout, en s’adaptant au contexte et à l’environnement. Flexible au possible. Ils mettent ainsi à disposition leur capacité de réflexion, de dialogue et de production en répondant à des commandes ou en menant des projets.

Les résidences artistiques, menées à Saint-Nazaire, au quartier du P’tit Maroc, en sont l’écho. Démarrées en 2010, la deuxième édition se prépare avec une vingtaine d’artistes, venus de toute l’Europe et autant d’univers réunis pour deux semaines : plasticiens, musiciens, designers, arts graphiques... Le partage des pratiques est organisé autour d’un thème, l’art spécifique au lieu. La méthode employée ? "Les cadavres exquis", ou la production en chaîne d’artistes, qui complètent le travail des précédents. Ces résidences visent à interroger le site, figé et en développement urbain, pour faire naître des idées et proposer au public une série d’événements, de créations dans leur espace à vivre. Comme une tentative d’y insuffler la vie. Flexible y créé le cadre, impulse, créé l’étincelle en réunissant les artistes et les accompagne en réglant les questions d’ordre pratique.

À l’agenda :

  Événement de la Ville de Nantes "Les jeunes ont de l’audace", le 25 juin dans les jardins de la mairie : scénographie réalisée par Flexible
  Exploration et déambulation sur le site du P’tit Maroc, le 10 juin, par l’association Fertil et l’agence Scopic, en amont de la résidence
  Du 20 juin au 3 juillet, résidences artistiques au P’tit Maroc
  Événement festif le samedi 2 juillet suite à la résidence

Photo © : atelier Flexible

Spoutnik Théâtre Production

Spoutnik est un réseau artistique auto-géré par et pour les artistes et compagnies professionnels mais aussi les amateurs. Une quarantaine de membres sont rassemblés autour de ce projet, aux accents libertaires et de dimension internationale (Géorgie, Bulgarie, Allemagne, Italie, République Tchèque...).

Créée en 2003, suite au mouvement des intermittents du spectacle, l’association vise à donner de la liberté à la création et développer, voire maintenir, la diversité artistique et culturelle. Un réseau de production qui produit ce qui ne se produit pas, conseille, soutient, coproduit les créations artistiques dans le but de proposer une culture alternative, à contre-courant et engagée. Parmi les nombreuses créations produites, "Le journal d’un fou" de Nicolas Gogol, "Woycek" de Büchner ou encore "Ça. Le silence tue", de Catherine Decastel.

Spoutnik valorise également la production amateur et l’échange de savoirs, de compétences en organisant des stages et formations dédiés aux spectacles vivants (clown, mime, chant, commedia dell’arte, escrime artistique...). Prétextes pour favoriser les rencontres et enrichir le réseau. L’éducation populaire et l’implication dans les quartiers constituent l’un des axes de développement de l’association, installée depuis mars dernier à la Fabrique Dervallières, lieu ancré dans un territoire propice au partage. À ceci s’ajoute l’émission de radio, Allo La Terre, diffusée sur Jet FM deux fois par mois.

Réseau de mutualisation, Spoutnik aborde l’art et la culture comme supports de réflexion, de vérité et d’épanouissement personnel. Un axe de travail qui donne lieu à la production et à l’accompagnement de cinq à six spectacles par an.

En projet :

  Spectacle, prévu en septembre, en République Tchèque en collaboration avec des artistes tchèques. En préparation depuis un an.

Photo © : Vincent d’Eaubonne

Texte et bannière : Caroline Dubois

  Lire la première partie : portraits des acteurs de la Fabrique Dervallières

  Lire la deuxième partie : suite des portraits d’acteurs