
L’art prend l’air 2011. 2/2
L’art investit les Halles Alstom : tissu industriel et balade au fil des créations
Des artistes, des ateliers, des œuvres et des publics... Les 16 et 17 avril derniers, le temps d’un weekend, le printemps s’est installé et les portes de la création se sont ouvertes. L’art prend l’air est l’occasion d’une balade au fil des créations artistiques, que vous soyez amateurs ou férus d’art. Voyage au cœur de la halle n°6, site Alstom sur l’Ile de Nantes.
Dans le hall d’entrée, froid et métallique, de la halle n°6, une lumière attire le regard. En s’approchant, un carré lumineux apparaît. Pas de lumière divine, juste une œuvre lumineuse, sur laquelle s’inscrit un squelette, sympathique quoiqu’un brin angoissant dans l’espace industriel des Halles Alstom. Des ossements installés par deux photographes, Stéphane Bellanger et Gino Macarelli, atterris ici plus au moins par hasard. Une présence improvisée qui laisse perplexe certains visiteurs, face aux têtes de mort et autres représentations morbides.
Passée l’entrée, la halle Alstom en elle-même se laisse voir, brute et sans fioritures. Dans cet immense espace industriel, les formes fantomatiques de Cédric Verdure, en grillage de poules, semblent flotter. Un oiseau de 3,50 mètres de long et 3,50 mètres d’envergure occupe l’espace, attire le regard et invite à l’évasion. Suspendue aux poutres d’Alstom, perchées à cinq mètres de haut, l’œuvre est monumentale et inaccessible. À ses côtés, une farandole de dix personnages de dentelle, un pied ou encore une main géante, en plein remodelage. Le lieu se prête volontiers aux volumes développés par l’artiste et la lumière, si particulière en cette fin d’après-midi, enveloppe les formes, les dévoile, les sublime.
L’art prend l’air, c’est aussi faire se rencontrer les œuvres, les genres pour un croisement inédit et surréaliste sous certains aspects... Le monumental fait ainsi face au détail. Un oiseau en plein envol, dans un paysage de fer et d’acier... Vers quelle contrée verdoyante vole-t-il ? Peut-être vers cette série de cartes postales, assemblées en guirlande, qui donnent à voir un seul et même paysage, par un jeu de lignes d’horizons. Qui prendra alors l’initiative d’aller voir ce qui se cache derrière ces cartes ? Quels destinataires et provenances ? Certains hésitent, d’autres, d’instinct, glissent un rapide coup d’œil derrière. Des œuvres dans tous les sens...
Puis, vient le tour de la peinture et de la photographie. Une seule halle et différents univers artistiques réunis. Le temps d’une balade, les plus curieux s’interrogent et interpellent les artistes. Fragil a également promené son micro pour une balade sonore, entre réactions sur le vif, fous rires et réflexions artistiques. Petit aperçu, pas à pas, au cœur des Halles Alstom.
Texte, photos et prise de son : Caroline Dubois
Crédit photo main : Cédric Verdure
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