
Soirée SOUL MUSIC
The Brooklyn’s soul
Dans leur tournée européenne, Charles Bradley et Lee Fields sont passés sur la scène de l’Olympic le 22 février dernier. Accompagnés par les talentueux Menahan Street Band, on comprend mieux pourquoi cette musique est la "soul music" : celle de l’âme.
Ces musiciens ont comme point commun le même quartier, Brooklyn, et la même passion : la musique soul. Ils sont restés fidèles aux racines et nous proposent aujourd’hui de la véritable soul, musique qui touche directement l’âme par sa puissance, et par sa douceur. C’est grâce au label indépendant Daptone Records que le projet de Fields, Bradley et Menahan Street a eu lieu. Installé dans un des quartiers les plus mythiques de New York, Brooklyn, ce label est spécialisé dans le funk et la soul. C’est la old school :ils enregistrent seulement en bandes analogiques (pas d’appareils numériques !) afin de retrouver le son juste, plus chaud.
Bien qu’ils aient des points en commun comme le quartier et le rythme, leur histoire est assez différente. Dans le cas de Lee Fields, il a une longue carrière musicale qui a démarré dans les années 60, mais qui n’a jamais eu une notoriété importante. Il a sorti plusieurs albums avec différents labels new-yorkais, et travaillé avec des groupes comme Kool and The Gang. Récemment, il a collaboré avec le DJ Martin Solveig dans son tube Jeaulousy. Pour Charles Bradley, le chemin a été plus difficile, car à 62 ans, No time for dreaming est son premier album. Avec une enfance et une adolescence dans les rues de New York, Bradley passe plus de 30 ans à travailler comme cuisinier, métier qu’il trouve grâce à un programme social. Pendant cette période, il fait des petites scènes dans des bars, souvent en faisant des imitations de James Brown. Dans le cas de Menahan Street (nom d’une rue à Brooklyn), leur curriculum vitae n’est pas très costaud puisque ces garçons sont dans la trentaine. Le groupe a été créé par Thomas Brenneck en 2007, véritable génie musical car c’est lui qui compose la plupart de la musique du groupe.
Sur scène, ils donnent tout, on dirait qu’ils donnent leur âme : voilà pourquoi la soul a ce nom. Le public de l’Olympic a été agréablement surpris par ce déploiement de passion et d’énergie dégagées en grande partie par Fields et Bradley. Des grimaces de joie, de tristesse, de rage, de mélancolie…Des fleuves de sueur. À son âge, Bradley a toujours l’élasticité et le courage pour faire « le grand écart américain » . Il a même laissé échapper quelques larmes. Personne n’en revenait. Quel spectacle ! Ils ont fidélisé sans doute les fans nantais, vivement la suite.
Juan Cardona
Bloc-Notes
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