Electro et Free Jazz
L’impro de A Ã Z
Akosh S et Erik M
Akosh S. Unit et Erik M, c’est la rencontre du free jazz et de l’électro. La confrontation entre un saxophoniste influencé par le folklore d’Europe de l’Est et un ex-guitariste de rock, reconverti en Dj’s. Deux experts de l’impro aperçus en duo sur la scène des Rendez-vous de l’Erdre, à Nantes.
Comment est né votre duo ?
Akosh : On s’est connu, avec Erik, au sein du groupe Mosq en 99-2000. Lors d’une date au Point éphémère à Paris, j’ai proposé un duo avec lui. Deux raisons : d’une part, c’est un vrai improvisateur comme on en trouve rarement. D’autre part, c’était aussi l’occasion pour moi de tordre le cou à ceux qui ne cessent de me demander pourquoi je ne fais que de la musique acoustique. Ça tombait à pic.
L’expérience a rarement été reconduite par la suite. Pourquoi ?
Erik M : Le projet n’est pas facile à placer. Ce n’est pas une musique toujours accessible. Et peu de programmateurs nous suivent. Les situations où nous avons l’occasion de jouer dans de bonnes conditions sont de plus en plus réduites aujourd’hui.
Pour l’un et l’autre, l’improvisation est à la base de votre musique, comment y parvient-on ?
Erik M : Par la pratique. Beaucoup de pratique mais pas forcément devant une partition. C’est aussi un état d’esprit. Il faut être à l’écoute du lieu.
Akosh : Tous deux, on croit à ce qui peut se passer en duo. Plutôt que d’interpréter les œuvres de qui que ce soit. Alors que les sociétés se bétonnent, on continue, pour notre part, à croire à ce qui est vivant. C’est notre réponse. Ça se fait naturellement.
Alors que les sociétés se bétonnent, on continue, pour notre part, à croire à ce qui est vivant. C'est notre réponse.
Et lorsqu’il s’agit d’enregistrer, quelles sont vos méthodes ?
Akosh : Depuis 1999, je n’enregistre plus rien en studio. Je sélectionne des parties live intéressantes. Ensuite, je réalise un montage pour être cohérent avec une écoute domestique. On trouve des ruses pour passer de telle à telle séquence. Je n’enregistre que quelques parties pour que l’ensemble fonctionne d’un point de vue musicale. Mais la moelle du disque, c’est du live.
Préparez-vous les concerts du duo ?
Akosh : Non, on se rencontre uniquement sur scène. Quand ça fonctionne, c’est agréable. Aujourd’hui, il est plus important de faire vivre une rencontre que de planter des idées préconçues sur la vie.
Erik M : Nous avons un rapport avec le public qui est assez sain. C’est important de ne pas jouer toujours pour les mêmes réseaux ou pour un public avéré. De toujours gagner du terrain en allant là où on ne nous attend pas.
Recueilli par David Prochasson
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