Infratunes fait peau neuve
Changement de look depuis l’automne dernier pour le webzine Infratunes. Désormais, il faudra compter sur Dmute pour mettre à l’honneur la fine fleur des scènes électro, pop et rock. Une refonte qui va de paire avec l’apport du média audiovisuel au sein du site.
Pouvez-vous dresser un rapide historique du site Infratunes, de ses membres et de son évolution ?
A l’origine, le site ne s’appelait même pas Infratunes. Il s’agissait de Trip-rock, un webzine sans prétention, comme il en existait beaucoup. C’était la grosse période du trip-hop et du dub-rock. Les petits groupes trouvaient enfin dans le net un moyen simple de se faire connaître. Trip-rock a donc commencé à connaître ses premiers succès rapidement. On a pris conscience qu’on pouvait faire quelque chose de plutôt sérieux.
Dès 2002 Trip-rock devient Infratunes. A cette époque, on rencontre également l’équipe de radio404, qui deviendra notre partenaire privilégié. Le site s’agrandit, l’équipe par la même occasion. Les rédacteurs font un travail de plus en plus abouti. Les partenariats avec les salles et les festivals sont de plus en plus forts. L’engouement est général.
Après le succès de plusieurs soirées, on décide de monter notre propre festival : « Let It Bleep », consacré aux musiques electroniques avec des pointures de chez Warp et Planet Mu comme Luke Vibert, µ-Ziq et Jackson, mais aussi nos artistes coups de cœur que l’on souhaitait faire découvrir au public comme Ecoplan, Ra et Langage Computer.
Avec « to demute » on a donc pour vocation de « redonner voix » à des artistes qui ne sont couverts ni par les mass medias, ni par la presse spécialisée
Vous parlez de renouvellement de l’équipe, en quoi les nouvelles recrues ont-elles apporté une nouvelle sensibilité ?
En fait, une bonne partie de l’équipe de feu Infratunes participe au projet dMute. Mais hélas, nous n’avions aucune compétence dans le domaine de l’audio et de la vidéo. Quand on voyait le succès que connaissaient des médias comme youtube ou myspace, on pensait vraiment passer à côté de quelque chose. Avec certains membres de radio404, nous avons donc décidé de monter ce nouveau projet qu’est dMute afin de pouvoir illustrer les chroniques par du contenu multimédia. Le crédo : « En parler c’est bien. Le voir et l’entendre c’est encore mieux ! »
Il semblerait que votre ligne éditoriale soit de plus en plus ouverte (en termes de genres musicaux) : qu’est-ce qui a motivé ce changement ? Comment vous situez-vous aujourd’hui au sein des webzines de musiques alternatives ?
Il s’agit plus d’une évolution que d’une ouverture. Et cette évolution s’est faite naturellement, au fil du temps, de nos goûts, des nos rencontres et de ce qui se passe dans le paysage musical (alternatif ou non). Il n’y a pas beaucoup de webzines consacrant des chroniques à la fois aux musiques dancefloor et aux musiques expérimentales, à la fois au post-rock et au hip-hop, au dub et à la pop. Si on est parfois critiqué pour cela, je pense que ça fait notre force et notre intérêt.
Intégrer le média audiovisuel
« Intégrer le média audiovisuel » : en quoi cela consiste-t-il ? Quelles seront les nouvelles offres ? En quoi le nouveau site permet-il un élargissement à ce niveau ?
L’objectif est d’illustrer les chroniques par un contenu audio ou vidéo. Pour cela, nous allons mettre en streaming les concerts et des interviews. Nous souhaitons également proposer par la suite des clips à la demande. Une des nouveautés de dMute est la mise à disposition des flux RSS. Le RSS c’est le moyen ultime de rester « branché » sur les nouveautés parues sur le site en temps réel, et d’être informé dès qu’une nouvelle chronique ou un nouveau billet sont publiés. On accède directement au nouveau contenu en un clic. Les flux RSS permettent aussi à des sites ou des blogs partenaires d’afficher nos derniers contenus sur leurs pages.
Quels sont les apports du blog au sein du site ?
Le blog c’est le carnet de route au quotidien, c’est l’actualité musicale et le point de vue de l’équipe à chaud.
Quelles sont les rubriques qui seront davantage mises en avant à l’avenir ?
Les chroniques seront toujours notre rubrique phare. Mais nous souhaitons donner plus de poids aux interviews et reportages. Travailler davantage sur des articles de fond, élargir le spectre aux livres sur la musique, et pourquoi pas à l’avenir sur des disciplines connexes comme la vidéo ou le graphisme, puisque celles-ci sont intimement liées à la musique désormais. Nous avons également fait un véritable travail sur l’agenda concerts, pour que la recherche par ville et par date soit plus efficace.
Pourquoi avoir choisi dMute comme nouveau nom ?
On cherchait un nom assez court, faisant référence à notre univers : la musique, mais qui ne soit pas trop restrictif et qui ne soit pas déjà pris. Une décision difficile. Mais après un brainstorming sanglant nous avons convenu du nom « dMute », qui signifie plus ou moins « remettre le son ». Ce qu’on espère faire avec le contenu multimédia. D’un point de vue plus symbolique « mute » signifie « muet ». Avec « to demute » on a donc pour vocation de « redonner voix » à des artistes qui ne sont couverts ni par les mass medias, ni par la presse spécialisée dont la dépendance à leurs annonceurs les prive d’une liberté que nous avons la chance de pouvoir conserver. Cette image nous a plu, nous l’avons donc adoptée...
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