Les ministres aussi savent rapper.
Les affaires populaires sont des affaires d’état.
Jours de Fête, à Saint Herblain, en septembre dernier avait réjouit le public nantais, venu en nombre apprécier les Puppetmastaz. Mais le set des marionnettes rappeuses avait comme un goà »t amer : la prestation était décevante, et finalement les amateurs de Hip Hop se sont laissés séduire par le live de MAP, dans un tout autre genre. Vivifiants et poétiques, les ch’tis de MAP ont récidivé sur nos terres nantaises en Décembre, au festival Tissé Métisse. Rencontre avec un Hip Hop décomplexé et sans oeillères.
Vous ne tombez pas du ciel, quel est votre parcours jusqu’à ce jour béni où vous avez signé chez PIAS pour votre premier album ?
On a évolué dans les sphères underground de Lille de 1995 à 2002 environ, notamment avec notre groupe de l’époque, « Juste Cause » et un maxi sorti en autoproduit. Puis, on a eu envie de varier les expérimentations musicales, et la création de MAP s’est rapidement imposée. C’est suite à un concert qu’on a signé un contrat de licence avec PIAS.
Vous êtes considérés comme un groupe live : quelles ont été vos méthodes de travail par rapport à votre prestation scénique ?
Déjà, on a pas mal bourlingué avant la scène, et toutes nos expériences sont des véritables mines d’or ! On a beaucoup travaillé, puisque pour nous, la scène dépasse le disque, grâce notamment à deux résidences de quatre mois. On laisse une place importante à l’improvisation et à la spontanéité : on a pas toujours eu d’encadrement, et on a peaufiné notre show au gré de 120 concerts environ, sur des scènes plus ou moins grandes...
on veut faire de la musique pour tout le monde, tout en restant engagé
Aujourd’hui on parle beaucoup dans le milieu Hip Hop de « street credibility » : comment vous vous assumez en tant que rappeur ch’ti ?!
On garde une certaine authenticité, et même si on est des puristes de la philosophie Hip Hop, on se nourrit de plein de choses et on est en évolution constante. La « street credibility », c’est une histoire d’imagerie, et à vrai dire, on est plutôt contre les ghettos mentaux. On est sincère, on veut faire de la musique pour tout le monde, tout en restant engagé.
Vous avez écouté beaucoup de Hip Hop j’imagine ?
Bien sûr, du rap français : Iam, Assassin, NTM, Fabe, la Scred Connexion, le Saïan Supa Crew... Mais aussi beaucoup de Hip Hop US, avec tous les sons New-Yorkais somme le Wu-Tang Clan, RZA, Dj Premier etc. On est énormément influencé par des sonorités plus tranquilles, comme De la Soul, les Fugees, The Roots, et même le Reggae et la Soul.
Claire ROBIN
Bloc-Notes
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