
Une conférence dédiée à la crise moderne
le Lieu Unique offrait au public nantais un certain nombre de conférences et débats autour de la thématique de la « crise  » dans tous les domaines : littérature, art, morale, droit et philosophie. De la sorte la 6ème édition des « Rencontres de Sophie  » à l’initiative de l’association Philosophia débutait par une conférence intitulée « Penser la crise  » et présentée par Jean-François Mattei, membre de l’Institut Universitaire de France et professeur à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis.
La conférence de Jean-François Mattei nous proposait une après-midi entière pour « penser le monde », ou plus particulièrement notre monde par le biais de la philosophie. Penser la crise n’est donc pas un exercice facile. Car en effet essayer de penser notre monde nécessite un regard objectif sur la société moderne. Par le biais d’illustrations de réflexions de nos anciens et nos contemporains, le conférencier éclaira la pensée de chacun sur cette notion même de crise mais aussi dans le but de savoir qu’elle pouvait être la finalité et quel profit pourrions-nous tirer de cette dernière.
La crise de la modernité ou crise du sens
Dans la vie de la société, la crise est définie comme étant « une situation de trouble profond dans laquelle se trouve la société ou un groupe social et laissant craindre ou espérer un changement profond ». Evoquer la « crise de la modernité », est alors le moyen de mettre en lumière l’essence même de la crise qui selon Jean-François Mattei se veut « crise du sens » et ainsi tenter d’apporter des réponses aux troubles qui caractérisent notre société moderne.
En effet, selon Jean-François Mattei, il nous faut « reconnaître l’absence générale de sens née d’une désorientation native » qui fait que nous ne savons plus où nous allons ?. La crise de la raison atteint alors l’idée même d’homme censé, « confronté alors au nihilisme qui est notre questionnement moderne ». Illustrant un grand nombre de ses propos avec des réflexions de Nietzsche, Jean-François Mattei évoquait le fait que notre société contemporaine fait l’objet de nombreuses crises de valeurs mais aussi une crise du fondement car le fondement sur lequel l’homme avait fondé ses valeurs se révèle être factice.
Que peut-on tirer de la crise ?
Le conférencier, a défini alors notre présent comme étant une « époque de la complète absence de sens ». L’humanité fait son deuil du sens, car « Dieu est mort » avec l’essence même de ce sens. Notre société voit alors l’effondrement de valeurs, d’où ce sentiment de chaos, de rien propre à la réflexion de Nietzsche. L’homme moderne se doit de trouver une « nouvelle unité de sens en passant par une renaissance ». En effet le nihilisme est décrit comme étant un parcours dont l’objet est le néant qui engendrerait l’événement fondateur permettant l’émergence du nouveau. Ainsi selon Jean-François Mattei, « il faut porter en soi un chaos pour donner naissance à une étoile ». L’étoile qui se révèle être la métaphore du sens de notre existence même.
Bloc-Notes
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