Ecole d’arts appliqués et dessin narratif à Nantes et Rennes
A l’école Pivaut, on vit, on étudie et on respire l’image et le dessin
L’école Pivaut, basée à Nantes et Rennes, offre un large panel de formations : nouvelles technologies de l’image,la 2D, la 3D, le design, la bande-dessinée ou encore l’architecture d’intérieur, etc. Le tout dans une démarche professionnalisante. Rencontre avec le directeur qui nous explique les tenants et aboutissants de son école.
Fragil : Comment se définit l’école Pivaut ?
M. Pivaut : « L’Ecole compte 72 professionnels et 700 étudiants. Elle existe depuis plus de 30 ans. C’est une des plus vieilles écoles d’art dans le grand Ouest. Nous sommes basés à Rennes et à Nantes, où il y a la maison-mère. Notre force, c’est le professionnalisme de nos enseignants et un vrai savoir-faire. Nous recevons 280 candidats au concours pour 70 places. Nous sommes une école unique en France de part la diversité des formations que nous offrons. Nous proposons des cursus bien spécifiques comme l’animation 2D, l’animation 3D, l’illustration, la bande-dessinée, le design graphique, le design architecture d’intérieur et la décoration peinte. Chaque filière est une formation à part entière. Toutes les formations sont basées sur les fondements du dessin. C’est notre marque de fabrique. C’est pourquoi, nos étudiants sont formés pour dessiner. »
Fragil : Comment entre-ton dans votre école ?
M. Pivaut : « Un concours d’entrée amène à la première année de tronc commun arts appliqués ou dessin narratif. C’est une année très technique. Si le candidat n’a pas réussi les épreuves du concours, il peut intégrer l’Ecole par la prépa arts appliqués ou la prépa dessin narratif. Ce sont des mises à niveau sur une année. Je précise que nous sommes une structure totalement autonome et indépendante. Nous ne sommes pas financés par la Région. Nous sommes une Ecole privée. »
Fragil : Qui sont vos enseignants ?
M. Pivaut : « Ce sont tous des professionnels en activité. Les élèves sont donc confrontés aux réalités des métiers et travaillent comme des professionnels. Nous sommes là pour les faire avancer et les faire grandir. »
Nous essayons surtout de ne pas décourager ou trop faire rêver nos étudiants, de leur montrer la vraie réalité des études et du monde professionnel.
Fragil : Les anciens étudiants jouent aussi un rôle important à l’école Pivaut...
M. Pivaut : « Nous avons la chance d’avoir un bon réseau d’anciens étudiants qui nous recontactent pour embaucher les futurs diplômés. Nous avons créé un espace « Recruteur » sur notre site où les books des anciens étudiants sont en ligne. Leurs travaux sont ainsi visibles par les recruteurs. Nous essayons surtout de ne pas décourager ou trop faire rêver nos étudiants, de leur montrer la vraie réalité des études et du monde professionnel. De manière générale, cette école appartient aux étudiants. C’est leur école, ce sont eux qui la font vivre. Nous leur enseignons les bases du métier et nous en faisons de vrais professionnels, c’est valorisant et pour nous et pour eux. »
Fragil : Comme pour l’École des Métiers du Cinéma d’Animation d’Angoulême, êtes-vous surpris par la créativité de vos élèves ?
M. Pivaut : « Oui, très surpris parfois. Le mot d’ordre chez Pivaut c’est : on travaille, on est passionné par le dessin, on laisse sa créativité s’exprimer. La créativité chez nos élèves explose. Nous sommes aussi souvent surpris par leur professionnalisme. »
Fragil : Vous-même, vous êtes issu de l’animation ?
Erwan Pivaut : « Oui. J’ai travaillé comme professionnel. Je sais donc de quoi je parle car je suis du métier moi aussi. Les professionnels qui enseignent dans l’école sont tous des spécialistes dans leur domaine : le design, l’illustration, la bande dessinée... »
Fragil : L’apprentissage de l’animation 3 , est-ce une nouveauté ?
M. Pivaut : « Ça fait quasiment plus de 20 ans que nous formons à l’animation 2D. Je lance la formation à l’animation 3D en septembre prochain. Il y aura trois années d’études pour l’animation 3D : une année de tronc commun, une 2e année animation 2D et 3D et une 3e année uniquement sur l’animation 3D. Ce sont aussi les studios d’animation, avec qui nous travaillons déjà, qui ont fait pression et qui nous ont soutenus pour que nous mettions en place une formation à l’animation 3D. Il n’y avait rien de sérieux dans l’Ouest en 3D... »
Fragil : L’école est-elle présente sur des des festivals ?
M. Pivaut : « Pour la Bande dessinée, nous allons chaque année à Saint-Malo au Quai des bulles. Nous apprécions beaucoup ce festival car c’est une super équipe avec qui nous sommes partenaires depuis longtemps. Nous allons aussi au festival d’Annecy pour l’animation. C’est important d’y être présent pour placer nos étudiants. Nous sommes sollicités pour inscrire les films d’animation de nos étudiants auprès d’une cinquantaine de festivals par an, dont une trentaine dans le monde. Chaque année, plusieurs films sont sélectionnés dans des compétitions officielles mais nous ne poussons pas nos élèves à produire pour la récompense. Si leur film est remarqué par un prix, c’est très bien mais ça n’est pas une priorité revendiquée par l’école. »
Fragil : comment s’articulent les stages de vos étudiants ?
M. Pivaut : « Les stages sont obligatoires en seconde et troisième années. Ils ne sont pas obligatoires à l’étranger car nous sommes conscients que cela est relativement onéreux pour les étudiants en plus du coût des études. Nous avons pratiquement 50 demandes de stage par mois. Deux personnes en interne examinent la véracité des offres et des demandes. Nous vérifions que les stages ne soient pas des demandes de main-d’œuvre gratuites mais qu’il y ait bien une véritable volonté de transmission de savoir-faire aux élèves. Nous faisons attention aux abus. »
Nous apprécions de collaborer avec des événements culturels régionaux comme le Voyage à Nantes ou les Rendez-vous de l'Erdre, mais nous ne sommes pas prestataires de services !
Fragil : Votre formation Design de l’habitat semble assez élaborée. Pouvez-vous nous la décrire ?
M. Pivaut : « Nous formons des designers et des aménageurs d’espace intérieur. Nous avons mis en place des partenariats avec le Voyage à Nantes et les Rendez-vous de l’Erdre pour la section design. Nous apprécions de collaborer avec des événements culturels régionaux de cette ampleur afin d’apporter de belles expériences professionnelles à nos étudiants durant leurs études. Par contre, nous ne sommes pas prestataires de services. Nous mettons en place des partenariats dans un but uniquement pédagogique. Nos étudiants, par la suite, sont des indépendants ou salariés dans les entreprises d’architectures ou de design. Nous les retrouvons à l’étranger, aux Etats-Unis, au Canada et même en Finlande... »
Fragil : Comme pour la Cité internationale de la Bande dessinée et de l’image à Angoulême, subissez-vous des pressions de provenant de politiques locaux ?
M. Pivaut : « Non, aucune pression. Je ne fréquente pas les édiles de Nantes ou de la Région. Je ne vais pas dans les soirées mondaines. Notre école est indépendante des politiques locales. Nous sommes privés et cherchons avant tout à le rester. Nous tenons à notre autonomie. Nous avons cependant un partenaire régional qui est la PRI design’in des Pays de La Loire. C’est une plateforme régionale d’innovation pour la promotion et la valorisation du Design, et nous ne sommes que trois écoles à avoir accès à leur laboratoire de réalité virtuelle. »
Je ne fréquente pas les édiles de Nantes ou de la Région. Je ne vais pas dans les soirées mondaines. Notre école est indépendante des politiques locales.
Fragil : Quel est le plus de votre école pour les étudiants ?
M. Pivaut : « Il est important de rappeler que l’Ecole vit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les étudiants peuvent venir travailler même la nuit dans l’établissement. Cela leur permet d’organiser leur temps de travail comme ils le souhaitent et ainsi de bénéficier jour et nuit du matériel de haute qualité qui est à leur disposition pour leurs travaux personnels. Nous avons une force de travail importante dans ces métiers ! On crée, on cherche, on vit à l’école ! »
Propos recueillis par Dominique Vergnes
Photos et vidéos : Ecole Pivaut
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