FOCUS

M comme Mastadar

LES EDITIONS VIDE-COCAGNE PUBLIENT MASTADAR

Le logo de cette Ã©dition s’impose en M majuscule, se fond dans un nuage de fumÃ©e et est couronnÃ© d’un symbole mystique. Provocation ou innovation ? Quoi qu’il arrive le collectif Vide-Cocagne sait se dÃ©marquer avec ses bandes dessinÃ©es. Il nous emmÃ¨ne cette fois-ci, dans l’univers de Mastadar.

Publié le 6 décembre 2010

Amandine Miquelez

De la bd d’auteurs inspirés

Après Soudain, un fanzine qui dénonce, le collectif d’auteurs suscite de nouveau l’intérêt d’un large public avec Mastadar. Une collection pulp et fun à la fois, sortie en deux albums en octobre 2010.

Inspirés ou non par des sciences occultes, ces auteurs ont du talent et leur univers interroge. Le noyaux dur de Vide-Cocagne a décidé de nous faire voyager avec une thématique qui rôde autour de la fantasy et de la science-fiction. Les auteurs abordent un style bien personnel ce qui ouvre de nouvelles perspectives à la BD de “genre”. Et avec des planches qui sont à l’image des fumetti italien ou des comics américains, les récits se lisent rapidement. « L’objectif était d ’éditer une collection avec une identité forte qui nous caractérise, réaliser des albums d’aventure tout en séduisant un large public. », résume Emile Chiffoleau membre actif de Vide-Cocagne.

Le pari est réussi. L’identité forte c’est le Mastadar, que chaque lecteurs et auteurs s’approprie. Les albums sont réversibles présentant ainsi deux histoires de vingt-huit pages réalisées par un duo/duel d’auteurs. « L’idée est de faire confronter les styles graphiques ou au contraire de réaliser des clins ou anecdotes qui se répondent tout en gardant des récits qui se lisent indépendamment. », précise Emile. L’audace du projet tient aussi du choix de son format et de la teinte de son papier. Les ouvrages sont édités en bichromie. L’un est de couleur bleu menthe glacial, l’autre rouge sang. Un choix qui donne du caractère. Le format (16/24 cm) est pratique, enfin des albums qu’on emporte partout. En bref : ce sont des objets bien pensés, élaborés par des auteurs provenant peut-être d’un autre monde ?

A chacun son Mastadar

Un site internet remis à neuf, une boutique en ligne, un fanzine qui marche et deux albums en librairie, l’association d’auteurs de bande dessinée a désormais tout d’une maison d’édition. D’ailleurs la publication de Mastadar doit s’étendre à trois albums par ans. En attendant, à vous de choisir votre Mastadar.

En bichromie rouge, Forteresse. Deux récits qui évoque une cité assiégé. (La cité) par Thierry Bedouet : Une version du côté des assiégés : « Dans ces murs, un roi, une reine, des courtisans affrontent une prophétie, des visions mais aussi le Mastadar. » (Totem) par Fabien Grolleau : on trouve une version côté des assiégeants : « Des barbares ne parviennent pas à s’emparer de la forteresse. La réalisation d’un totem suffira t-il pour vaincre la malédiction du Mastadar ! ».

En bichromie bleue, Invasion. Deux récits d’un thème traditionnel de la science fiction : l’invasion de créatures venus d’ailleurs. (Parade Cosmique) par Gwenole Le Dors : Une version futuriste qui évoque l’invasion venue d’une expérience scientifique : « Mon fils, la science fait progresser l’humanité...Encore ne fallait-il pas jouer avec le Mastadar » !. (Retient la nuit) par Terreur Graphique : « Une version à l’américaine : Les créatures sont partout. Bastons, massacres, une noire parodie de série z ? Oh, pas seulement ! Pas seulement foutu Mastadar. ».

Par Amandine MIQUELEZ