
Festival System D 2010
Un américain sous les nefs...
Rencontre avec Bud McMuffin pour une interview somme toute ... décalée
Bud McMuffin, nous arrive tout droit d’une Amérique bien à lui entre Niort, Paris et le Mississipi : «  It’s all about making some noise alone with many stuff and with a catchy bluesy rock’n roll stomp, heavily influenced by 60’s garage and soul, country, shitgaze and 40’s rythm’n blues and jazz  ». Traduisez «  une musique rythm’n country punk aux accents de garage faite par un mec tout seul !  »
Fragil : Mais qui est Bud McMuffin, d’où vient-il ?
Bud McMuffin : Je suis un homme orchestre français mais en fait américain dans l’âme. J’ai grandi au son de la musique de mes ancêtres américains, au son du country et du rock’n roll. J’ai suivi un temps mon maître à penser Jerry Jeff Pall Mall sur les routes dangereuses de l’Amérique avant d’atterrir à Niort, capitale du Monde. Jerry m’a tout appris ! Ensuite j’ai pris la route de Paris.
Fragil : Comment définirais-tu ta musique ?
BMM : C’est un mélange de beaucoup d’influences. Ça passe par le blues, le rock actuel, le rock’n roll, la country, la soul et tout un tas d’autres choses...
Fragil : Tu es invité à l’occasion du festival System D, en quoi être un One Man Band ça relève du System D ?
BMM : Le fait d’être un homme orchestre, c’est déjà du system D ! Il faut trouver des solutions hasardeuses pour jouer tout seul avec tous ces instruments : batterie, guitare, boucles sonores... Tout se fait à tâtons. Et puis ça veut dire aussi tout assurer seul derrière : la diffusion des concerts, les enregistrements, les tournées.... Il n’y a que la production des disques qui s’est faite avec un label. On ne peut tout de même pas tout faire tout seul !
Fragil : Tu ne te sens jamais « alone » sur scène ?
BMM : Non ! Jouer tout seul c’est l’aventure, tu fais plein de rencontres, plus d’ailleurs que lorsque tu es dans un groupe. Les gens osent plus t’aborder, te poser des questions. Un mec tout seul c’est moins impressionnant que cinq gars. C’est aussi plus facile de trouver des concerts, de se déplacer.
Le fait d'être un homme orchestre, c'est déjà du system D!
Fragil : Anglais, français, finalement tu chantes en quelle langue ?
BMM : Au départ je chantais en yaourt pensant que les français ne comprenaient de toute façon rien à l’anglais. Mais maintenant que je m’internationalise, je suis repassé à l’anglais.
Fragil : As-tu une tournée prévue en Amérique ? Es-tu reconnu là-bas ?
BMM : Hélas non , je suis un clandestin là-bas, c’est triste mais je ne perds pas espoir. La reconnaissance n’est pas facile à obtenir aux United States...
Fragil : Quelle est la hantise de Bud McMuffin ?
BMM : Avant j’aurais dit ne plus trouver mon yaourt... Maintenant plus rien ne me fait peur !
Fragil : Un souvenir marquant dans la vie de scène de Bud McMuffin ?
BMM : La naissance ! Mon premier concert je l’ai fait à l’occasion d’une réunion de motards à Niort ! Il y avait dix personnes. Tout ces gens qui partageaient ma passion de l’Amérique, tous ces motards ça m’a encouragé dans cette voie.
Fragil : Tu as une moto ?
BMM : Non une mobylette...c’est plus adapté en France !
Fragil : Comment te reconnait-on dans la rue ?
BMM : Si on crie « Bud » et que je me retourne c’est que c’est bien moi ! J’en connais pas d’autres...
Fragil : Bud McMuffin a-t-il une sale habitude ?
BMM : Boire de la Suze !
Fragil : Le rêve de plus fou de Bud McMuffin ?
BMM : Faire une tournée aux United States sur la terre de mes ancêtres.
Fragil : Quelle est ton goût de muffin préféré ?
BMM : Le classique bien sûr, à la myrtille !
Fragil : Quel est l’avenir de Bud McMuffin ?
BMM : Sortir le quatrième disque puisque trois sont déjà en vente chez les meilleurs disquaires près de chez vous. C’est aussi être toujours là où on ne l’attend pas...
Fragil : Merci Bud.
BMM : You’re welcome mate !
Coralie Martin
Illustration : www.antoinegadiou.fr
Pour avoir la chance de découvrir Bud, rendez-vous dimanche 26 septembre sous les nefs à partir de 18h
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