The Ex- turn !
Les rockeurs à la Barakason !
Précédés de Miss Goulash, Thalia Zedek et des Mollases, The Ex jouait à la Barakason samedi 17 avril. On ne présente plus ces cinq hollandais, piliers du rock qui tournent dans le monde entier. Depuis 25 ans, ils ont su s’adapter suivant les époques à des publics différents tout en perdant ceux qui n’arrivaient plus à les suivre. Toujours aussi engagés et énervés, ils arrivent avec leur dernier album « The Ex Turn  » et quelques surprenantes perles telles que « Prism Song  » ou « Huriyet  ». Portrait d’un groupe qui dure...
Mais comment font-ils pour rester aussi longtemps ? Quel est leur regard sur l’ industrie du disque d’aujourd’hui par rapport à celle de leur débuts, celle des années 70 ? Tant de questions m’assaillent ! ! Je pars donc (une nouvelle fois !) à la recherche des mythiques The Ex... Après une course effrénée, je les retrouve, en bons gars du nord, une bière à la main dans les cuisines.. . « Bon, ben.. qui vient faire l’interview avec moi ? »
« It’s steel fun to play ! »...
La salle de concert est pleine et tous attendent la tête d’affiche de la soirée : Les The Ex passent les derniers et avant de les voir sur scène, je cherche à en savoir plus sur ce groupe qui ignore le passéisme et la nostalgie « C’est toujours amusant pour nous de jouer » m’explique Terrie, le chanteur. « On trouve de nouveaux sons, de l’inspiration, on rencontre des gens biens, c’est agréable de jouer quand le public est heureux ! » A les voir comme ça, on imagine mal des débuts difficiles... « C’était affreux » affirme Terrie « On ne pouvait pas jouer. On faisait des petits festivals, le son était très mauvais mais les gens aimaient l’ambiance qu’on apportait. » Pourtant, 25 ans plus tard, ils sont toujours là, avec un public qui les rappelle deux fois... Alors qu’est-ce qui est le plus important pour durer dans ce métier ? « Il faut rester ouverts. On adore la musique, on s’y sent bien, on joue avec d’autres groupes et parfois, ils deviennent des amis, il faut savoir se renouveler ».
Des piliers du rock mondial
Aucun doute sur leur amour de la musique, ces mecs - là sont des bêtes de scènes qui donnent tout à leur public. Malgré leur grand âge ,diront les mauvaises langues (dont je ne fais pas partie),leur énergie et leur présence sur scène a de quoi faire pâlir n’importe quel pseudo groupe de rock ! Justement, comment définissent-ils leur propre musique « On ne la définit pas, sinon, on pose des limites ! » En 25 ans de carrière, quels sont leurs souvenirs de concerts ? « Nos pires concerts sont ceux où on jouait mal ou quand les circonstances n’étaient pas bonnes et les gens pas intéressés. Mais lorsque les réactions sont bonnes, c’est fantastique, il y a une sorte de communion avec le public ». Dans les années 70, ce sont des groupes comme Bankle Bank qui leur ont donnés envie de faire de la musique « Personne ne les connaît maintenant. Mais on reste ouvert à toutes les nouvelles influences, on se sent proche de gens peu connus aussi... »
Un groupe engagé
En parlant de gens peu connus, je cherche à savoir ce que pense un groupe, qui a fait sa réputation sur le long terme, de la télé réalité et de ses « chanteurs » ? « Je pense que ce sont deux mondes différents. Ils peuvent monter mais aussi redescendre très vite ! Certains y arrivent. C’est l’industrie du disque qui est comme ça donc ils acceptent car c’est la seule façon d’y arriver ! » Pourtant, dès le premier morceau de l’album « Listen To The Painters », on sent toute leur révolte contre un système qui détruit sa propre culture « We need poets, we need painters, we need poets, we need painters. We need poetry and paintings.. . Narrow minds are weapons made for mass destruction. » Selon eux, qu’ est-ce qu’un vrai artiste ? « Ce sont ceux qui font leur propre route, ceux qui font ce qu’ils veulent, qu’ils soient populaires ou non, la musique reste puissante de toutes façons ! » Petit à petit, on en arrive à la question du téléchargement « Je ne pense pas que ce soit un problème. Avant, il y avait bien les cassettes et cela permet de découvrir d’ autres musiques. »
Un programme chargé
S’ils restent ouverts à toutes les influences musicales, y a t il des groupes avec qui ils aimeraient travailler ? « Non, ça dépend vraiment des rencontres. On prend en compte l’avis de chacun avant de dire oui ou non. » Après leur tournée en France, ils partent en Russie, puis en Australie « Après, on prendra des vacances, c’est important. Après l’été, en novembre, on sera en Allemagne. ». Pas facile donc de suivre les The Ex sans faire le tour du monde. « The Ex-Turn » nous fait voyage entre l’ Afrique et l’ Ethiopie, un album énervé qui soutient les populations opprimées. Avec tout ça, on risque d’ entendre parler d’eux encore pendant 25 ans ! Et si vous avez loupé leur tournée française, il ne vous reste plus qu’à aller à Amsterdam où ils joueront jusqu’à fin juillet.
Sabrina ROUSSEAU
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