L’histoire du Festival espagnol de Nantes est peuplée d’une multitude de rencontres improbables, d’instants magiques et d’allers-retours merveilleux entre les plaines ibériques et l’hexagone français. C’est pourquoi il était important de faire figurer dans la programmation de cette 20ème édition, le documentaire Paris-Madrid, allers-retours d’Alain Bergala. Un aller-retour de plus dans l’épopée du festival. Un Paris-Madrid en forme de déclaration d’amour au cinéma d’un des maîtres du septième art espagnol : Victor Erice. Projeté en avant-première, ce Paris-Madrid fait constamment écho àla force première du cinéma : être un espace dépourvu de toute frontière. Un monde unique où un critique français peut s’évertuer àtransmettre la parole d’un cinéaste espagnol, où un petit garçon terrorisé par le régime franquiste peut s’échapper grâce aux 400 coups d’Antoine Doinel. Sous la caméra intimiste d’Alain Bergala, le cinéma a soudainement ceci de supérieur àla réalité, qu’en cas d’ennui ou de douleur infinie, l’écran noir est toujours làpour consoler.