
Festival des Terres Blanches à Guérande (44)
La Belle Bleue partage sa folie
La Belle Bleue révélation musicale qui ne manque pas de sel
Ceux qui pensent que les cités médiévales sentent la poussière ne connaissent probablement pas le Festival des Terres Blanches… En 2009, ce festival a gagné son pari : faire de Guérande un des lieux où se révèlent les nouveaux talents de la scène française. Les Terres Blanches, un festival sur deux jours rythmé par la volonté de toucher un large public, aussi bien familial que jeune.
La Belle Bleue cultive avec bonheur et bon goût la passion des textes et le mélange des genres.
La Belle Bleue offre une musique sympathique où le vagabond est roi et l’écriture est reine.
C’est avec un quintet local que le Festival a ouvert sa dernière journée. Une réussite pour cet éco-festival qui a choisi depuis le début de mettre en avant des artistes émergents : pas loin de 13 000 personnes sont venues ce week end du 11 et 12 juillet 2009.
La Belle bleue, révélation musicale qui ne manque pas de sel
Voilà cinq ans que René (texte, chant, guitare), Anthony (batterie, percussions), David (chœurs, guitare, mélodica, didjeridoo), Antoine (chœurs, guitare basse) et Mathieu (textes, chant, guitare, melodica) écument les scènes et les cafés-concerts de la région des Pays de la Loire. Avec leur groupe, La Belle Bleue, ils cultivent avec bonheur et bon goût la passion des textes et le mélange des genres.
Permettant à ces cinq artistes de se produire pour la première fois dans le cadre bucolique de La Coulée Verte à Guérande, l’association Guérande Estivales, organisatrice de l’événement, a fait le choix de les associer, ce dimanche 12 juillet, à une programmation prestigieuse : Anaïs déjantée et plus que jamais rayonnante pour la présentation de son second album, Keziah Jones, assurant une performance survoltée après le passage de la nouvelle reine de la soul, Ayo. De la voix de cette jeune icône naît une soul authentique, vintage et élégante. Les cuivres, la guitare, la section rythmique et la voix se mélangent si harmonieusement qu’elle plonge son public dans un temps ralenti, tellement ralenti, qu’il en devient suspendu, entre deux moments d’accélération parsemés de tubes funk des Jackson Five.
Précédant Pep’s, qui n’était pas dimanche à la hauteur de sa réputation de chansonnier, les cinq musiciens de La Belle Bleue se rappelleront certainement de cette soirée, au regard de l’accueil que leur a réservé le public.
On écoute, on adore, on adhère.
Loin de ressembler à un banal plagiat de groupes qui les auraient inspirés – Mano Solo, Noir Désir, Magma – les voix de La Belle Bleue savent se faire violentes, les sons durs et les rythmes effrénés. Quel que soit le ton, rock ou romantique, ce groupe sait chanter le quotidien, l’amour, la colère l’espoir et le chagrin.
Il nous fait “partager sa folie” tout en distillant un esprit de fête auprès d’un public emballé. Le son qu’il propose est un carrefour d’influences variées : scène française, rock anglais, musique africaine, jazz et funk se mêlent et s’entremêlent dans une musique sympathique où le vagabond est roi et l’écriture est reine. Il en ressort des paroles fortes en émotion, comme en témoignent les chansons Nina ou Le Manège.
Si le festival des Terres blanches les a propulsés au rang de star le temps d’un moment, le chemin est encore long et parsemé d’embûches pour La Belle Bleue, comme pour toutes les jeunes formations qui cherchent à se professionnaliser. Le premier album du groupe, Partage ta folie, qui mêle musique, poésie et engagement s’est vendu à 3000 exemplaires. Le deuxième est en préparation pour 2010. À une époque où les jeunes groupes ont de plus en plus de difficultés à vivre de leur passion, voilà un quintet qui témoigne d’une ouverture d’esprit remarquable, et laisse espérer une belle réussite.
On leur souhaite bonne route sur les chemins de la bohème et on remercie le Festival des Terres Blanches de nous avoir fait découvrir ces nouveaux talents.
Stéphanie Dupin
Photos : La Belle Bleue
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