
"Solmandenlo", Made in Zmiya...
Zmiya fait parti de ces groupes atypiques capables de créer un univers musical unique, dans lequel fusionnent des sons sortis tout droit de machines électroniques ou d’instruments traditionnels chargés d’histoire. L’originalité de la musique de Zmiya vient de cette alliance entre sons traditionnels et sonorités actuelles. Leur credo ? “ Prendre un peu de tout pour vraiment aboutir à quelque chose de nouveau ”.
Zmiya est né d’une passion pour les musiques “ world ” et d’un goût prononcé pour l’électro. En 2001, Jérôme embarque pour le Caire avec les membres d’Orange Blossom, l’occasion de s’immerger au cœur de la culture égyptienne, d’apprendre l’argot et d’absorber quelques sonorités venues d’ailleurs. Au terme de cette expérience, le groupe s’étoffe et réunit désormais six musiciens nantais, tous experts en instruments traditionnels d’horizon divers.
La Vieille à Roue par exemple, fonctionne par le biais du frottement d’une roue en bois sur différentes cordes. Le Oud Egyptien, ancêtre de la guitare, représente la musique classique Arabe, il fut introduit en France au temps des croisades. Le Didjeridoo, découvert par les Aborigènes d’Australie, se présente comme un tube en bois d’Eucalyptus, Il compte parmi les premiers instruments à vents, ancêtre de la trompette ou du tuba. Petit tour par l’Afrique de l’Ouest avec le Balafon, un xylophone constitué de lames en bois et quelques percus Africaines comme le djembé, le bookarabous, ou encore le doumdoum. Un dernier instrument d’origine egyptienne, l’Arghûl, est une double clarinette composée de deux brins de roseaux et qui est encore utilisée par quelques musiciens dans le monde. Riches d’une histoire musicale propre, ces instruments sont la marque de fabrique de Zmiya et révèlent l’identité musicale du groupe.
Un premier album : “ Solmandenlo ”
Opus de huit titres, “ Solmandenlo ” nous entraîne dans un voyage à travers les époques et les continents. Une musique ethnique, un métissage de différentes cultures musicales ( Arabe, Egyptienne, Australienne, Africaine... ) et instruments extraordinaires d’origine Antique ou Médiévale. Le tout, savamment orchestré par un ultime instrument, la voix.
A la fois envoûtante et endiablée, la voix du chanteur commande un univers qui oscille entre atmosphère mystique, rythmes groovy et moments électro intenses. Autre aspect de la personnalité musicale du groupe, quand ils ne sont pas en anglais, les textes dissimulent une langue imaginaire, mélange de dialectes orientaux, asiatiques ou latins. Ce n’est pas l’aspect engagé qui se dégage de ces textes, bien que terre nova évoque la guerre sur l’île d’Haïti, l’accent est d’avantage porté sur l’esthétique des sons et le mélange des différentes langues entendues. Faute de ne pas les parler couramment, Jérôme créée sa propre langue. Le chanteur, capable de basculer d’un chant proche de l’incantation à un rythme plus soutenu et proche du rap, fait preuve d’une incroyable prestance sur scène.
Combinaison de différentes cultures, d’instruments et de sons différents, l’univers musical de Zmiya témoigne d’une ouverture sur le monde et d’une volonté d’innover telle, que Zmiya créée sans limite et sans fin pour nous faire découvrir un univers encore inexploré.
Prikosnovénie World
Zmiya sort son premier album en mars 2005 sur le label Prikosnovénie. Basés à Nantes, les quatre compères du label travaillent depuis 15 ans avec des artistes français ( Prajna, Orange Blossom, Misstrip... ) et internationaux. Regroupé dans un livre / compilation, le label présente ses dernières productions venues des quatre coins du monde. “ Fairy World II ” met en avant 17 groupes du monde entier (dont Zmiya ), Japon, Bulgarie, Ukraine, Russie, Slovénie... Ces musiques nous invitent à la découverte d’autres contrées, d’autres cultures musicales et instruments folkloriques. Imaginé par des créatifs passionnés, le monde de Prikosnovénie est un univers féerique, où se côtoient des langues imaginaires, des mélodies tantôt rêveuses, tantôt intenses et mystiques, un monde où il n’y a de place que pour le rêve et l’évasion.
Pauline André
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