
FESTIVAL
Ainsi SOY-t-ils
10ème Festival SOY
Maman, j’crois que j’ai croisé Jésus au LU à la soirée SOY. C’est bien mon fils, reprends donc un peu de ton Yop, ça va passer.
Salut les p’tits LU ! Alors qu’est ce qu’on s’envoie de beau dans les mirettes en cette fête de la Toussaint ? Allons voir par le petit bout de la lorgnette du Festival SOY, 10ème édition. Où ça ? En bas de l’affiche. Mais où ça ? Tout en bas à droite. Le dernier sur la liste écrit en tout petit. Skoal Kodiak. LA révélation de la soirée. Venus tout droit de Minneapolis. Leur seul point commun avec Prince. Pour le reste, vaut mieux oublier.
Rencontre du troisième type
Ambiance néo-flippante installée par le groupe qui cadre parfaitement au décor dépouillé en béton armé du Lieu Unique. Notre regard ne quitte plus l’inquiétante console aux touches lumineuses avec de multiples fils et branchements qui s’entremêlent et qu’on dirait tout droit sortie du vaisseau Nostromo dans Alien. La fumée blanche envahit la scène. Et pour couronner le tout, lorsque la lumière s’éteint, seules quelques ampoules éclairent encore la piste aux rythmes bass batterie électro du groupe.
The Walking Dead
Skoal Kodiak c’est un indescriptible chambardement sonore terriblement angoissant et envoutant. Totalement absorbé, le public s’emballe pour ces sonorités saccadées qui lui font hocher la tête. Une manière d’approuver ? Plutôt dire un spectacle de macchabées devant un déhanchement de zombie de la part du chanteur, Markus Lunkenheimer, également aux manettes du vaisseau électro avec son look de Christ improbable.
un spectacle de macchabées devant un déhanchement de zombie de la part du chanteur
Affublé d’une grosse bouteille de Yop attachée autour du coup, Markus Lunkenheimer pianote et électrise sa voix hurlant des paroles d’outre tombe à peine audibles. Chaque morceau du groupe débute par une intro electro avant que le batteur, Freddy Votel, ne vienne la fracasser par ses coups de baguette qui pulvérisent sa caisse claire. Cette volte face prend alors l’effet d’une puissante injection de rock noise que le public s’envoie en intraveineuse.
Enfin Brady Lenzen coordonne le tout par sa bass. Tantôt stoïque aux yeux fermés parmi le public médusé, tantôt exorcisé regard pénétrant et inquisiteur sur scène. Voilà pour les instruments. Rien de plus. D’où cet étrange son déchirant comme un cri de douleur.
Les contes de la crypte
Dans cette torpeur qui annonce la fin du monde, Skoal Kodiak égrène les morceaux de son opus sorti en janvier, Kryptonym Bodliak. Un produit stupéfiant acide et non identifié venu d’un autre univers. Alors à vot’bon cœur m’sieurs dames, vous reprendrez bien un peu de cette kryptonite cryptée.
Jérôme Romain
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses