
FOCUS
Go sound : good sound
Retour sur la 1ère édition de la soirée Go Sound ! de Stéréolux avec en tête d’affiche Sporto Kantès, The Bewitched Hands, Plugs, Wave Machines et The Penelopes. Tout ça pour ça.
Cette première soirée Go Sound ! ouverte à tous était organisée et programmée par et pour les bénévoles de l’association Songo qui gère la jeune salle Stéréolux. Alors c’est quoi être bénévole à Stéréolux ? Pour l’avoir vécu, comment vous dire ? C’est comme faire un stage dans une world company de mouisiques z’actuelles avec un chef de soirée contrarié de louper sa soirée de foot pour se taper le guichet d’un concert dont le groupe passe même pas en radio.
Autre particularité de cette soirée, elle n’affichait pas complet. C’est rassurant, ça prouve qu’il y a encore un public qui a du goût et qui ne se vautre pas simplement sur un nom en tête d’affiche. Alors comme on est généreux et pas rancunier, on vous offre une séance de rattrapage. Let’s Go.
Good Waves
Si la Fraise Tagada se mettait à danser elle le ferait sur le son moelleux de ces joyeux Dragibus de Wave Machines
1er round de la soirée avec les quatre beatles de Liverpool, Wave Machines, qui nous ont offert un démarrage tout en douceur. Sans prétention, le groupe affiche une musique pop electro sucrée et colorée telle une boîte de bonbons Haribo. Si la Fraise Tagada se mettait à danser elle le ferait sur le son moelleux de ces joyeux Dragibus de Wave Machines.
So good
L’arrivée des Bewitched Hands venait à point nommé dans le rythme crescendo de cette soirée prometteuse. Un poil taquin, les Rémois chambrèrent la salle encore groggy par tant de jours de pluie. Les nantais arrivaient tant bien que mal à se dégourdir jusqu’à ce que les Bewitched Hands entonnent le tube Hard To Cry de leur magnifique premier opus, Birds and Drums . La cadence bien huilée aux rythmes des deux albums dont le nouveau, Vampiric Way sorti il y a tout pile un mois, ensorcela la salle conquise par la générosité musicale et créative du groupe. On ne louera jamais assez les effets bénéfiques de la musique des Bewitched Hands pour casser la morosité ambiante, et les remarquables pochettes de leurs deux albums.
Sur scène les Sporto Kantès mouillent la chemise. Voire pire quand elle ne finit pas en lambeaux
I feel good
A peine remis de nos émotions, voilà que nous reçûmes une décharge d’adrénaline par ces fous furieux de Sporto Kantès ! Véritables géniteurs de samples accrocheurs et percutants dont raffolent la pub et les séries télé, les Sporto Kantès sont aussi et avant tout à vivre sur scène. L’écoute de leur quatrième album se retrouve ainsi mise en images comme un gigantesque clip qui donnent tout son sens au mélange des sons, des bits, des rythmes, et des riffs qui composent leurs titres.
Déchaînés, dévoués à leur public, sur scène les Sporto Kantès mouillent la chemise. Voire pire quand elle ne finit pas en lambeaux. Souvent en tournée et jamais rassasiés, les Sporto Kantès ont depuis longtemps explosé le nombre de places du Stade de France, de quoi envoyer cet usant et usé Johnny une bonne fois pour toutes à l’hospice.
Derrière cette apparence rock’n’roll débraillée, les Sporto Kantès sont de véritables artistes au sens noble du terme. Des fouineurs acharnés qui réussissent à eux seuls une alchimie multimédia parfaite mêlant le son, l’image et la scène. Et pour vous achevez définitivement d’en douter, preuve qu’ils ne s’y sont pas trompés eux aussi, vous retrouverez les participations de Sourya, Mandel Turner ou encore Hindi Zahra (rien que ça) sur l’album « 4 ». Pour prolonger le plaisir, retrouvez une interview des Sporto Kantès réalisée par la webradio havraise, RadioCab, sur leur page myspace en cliquant ici.
Good bye
S’il fallait, pour finir de vous en convaincre, une ultime plaidoirie pour défendre la bonne tenue de la programmation audacieuse de cette soirée, le groupe Plugs pourrait bien jouer en cette faveur. Révélation electro britannique de la rentrée, Plugs offre une expérimentation musicale déroutante et fascinante. Le public qui se laisse aller à pénétrer leur univers n’en ressort pas tout à fait indemne, s’interrogeant perplexe sur cette expérience qui risquerait de frôler l’addiction.
Et alors que cette première soirée Go Sound ! s’achève avec The Penelopes, il est déjà temps d’encourager une suite que l’on espère sincèrement venir le plus rapidement possible. Go ! Go ! Go !
Jérôme Romain
Bloc-Notes
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