
Avoir 30 ans en 2011
Portrait de Damien : « Jamais sans ma ville  »
le bonheur au coin de la rue
Je suis Laurentais depuis 30 ans. Je suis attaché à cette commune. Je ne conçois pas la vie ailleurs.
Je suis né dans cette commune. Elle m’a vu grandir. J’ai construis mes repères, ma vie... Mes amis et mes passions y sont réunis. Avec mon amie, nous avons fait construire il n’y a pas longtemps et un futur « Laurentais » va bientôt nous rejoindre...
Ma vie est ancrée sur la commune
Ma famille est sur St Laurent depuis plusieurs générations. Certains ont participé activement à la vie de la commune. Mon grand-père a été maire. Mon père a fait parti du syndicat d’initiatives... L’engagement local est inscrit dans mon héritage génétique. J’ai eu envie, moi aussi, de m’impliquer. Depuis plusieurs années maintenant, je participe à l’activité de deux associations. Le basket c’est ma passion. Je fais parti du moto club pour les sorties.
Je suis dans le bureau de ces associations. En plus de jouer au basket, je suis coach pour les juniors. Cet engagement, surtout avec les réunions qui s’ajoutent aux entrainements, prend beaucoup de temps sur ma vie personnelle. Il fait également partie intégrante de celle-ci. Mes amis font parti de ces associations.
Tous mes amis habitent autour de St Laurent, alors pourquoi aller ailleurs ?
La vie dans une petite commune n’a rien à voir avec celle des grandes villes. Je sais que ma place est ici. Mon enfance a été bercé par les kermesses d’école, les sorties en mobylette, les discos, les coups de klaxon quand on se croise dans la rue (NDLR : cet univers est dépeint dans le décapant reportage Un samedi soir en Province)… J’aime la vie à la campagne et les relations amicales qui y sont développées. On se rend service. On se connaît tous ici. Tous mes amis habitent autour de St Laurent, alors pourquoi aller ailleurs ? Je suis né ici, me suis construit ici et c’est ici que je veux vieillir !
J’y dessine mon avenir...
Je resterai fidèle à ma commune. Toute ma vie est ici.
Je travaille à 6 kilomètres de St Laurent. Mon besoin de rester ici est tellement grand que si je perdais mon emploi, je ne chercherai que sur les alentours. J’ai l’habitude de travailler juste à côté de mon logement. Je n’ai pas beaucoup de route à faire. Je n’ai pas de stress dans des embouteillages. Je rentre manger à la maison le midi… Je ne veux pas que cela change.
Lorsqu’avec mon amie, nous avons parlé de faire construire, il était pour moi inconcevable de le faire en dehors du canton de St Laurent. Nous n’avons même pas cherché plus loin. Je me sens bien ici. Je n’ai jamais habité ailleurs alors pourquoi changer ? Nous avons trouvé un terrain dans un petit village sur la commune même.
Nous nous sommes mariés, à St Laurent, l’année dernière. Après le mariage, nous sommes partis en voyage de noces en république dominicaine. Nous avons apprécié mais une semaine c’était bien assez ! Pour mon amie comme pour moi, nous avions perdu nos repères, nos habitudes. Nous ne connaissions personne. Nous pensions à notre entourage, nos amis… C’était notre premier voyage à l’étranger. Nous avions vraiment hâte de rentrer. Cela nous a un peu étonné de réagir ainsi. Nous ne pensions pas ressentir ce manque. Nous étions perdus comme un arbre sans ses racines.
Avec ce cocon créé sur St Laurent : famille, passions, amis, maison… je suis heureux. Pour moi, avoir 30 ans, c’est vraiment un cap. J’ai un peu de mal avec ce changement de dizaine. Déjà tout ce temps d’écoulé ! Dans mon esprit, je suis loin d’avoir 30 ans même si beaucoup de choses ont changé en deux ans. Mon amie est enceinte de notre premier enfant et je serais fier de le voir grandir ici... dans ma commune natale.
Propos recueillis par Lucie Bouchereau
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