EXPO
Le passage de l’enfance à la jeunesse
Exposition de Claudine Doury
Jusqu’au 24 juin dernier, dans la galerie Confluence à Nantes, était présentée la dernière œuvre photographique de l’artiste Claudine Daury intitulée « Sasha  ». Un travail personnel qui décrit l’artiste parisienne en images sur la transition entre l’enfance et la jeunesse.
Dans la série Sasha, réalisée sur trois ans, Claudine Daury capture « l’évolution d’une jeune fille de l’enfance à l’âge adulte, en questionnant la construction de la personnalité à travers les jeux secrets, les rites intimes, les peurs et les rêves de l’adolescence », explique la photographe.
Professionnelle et artiste à la fois
les photos sont remplies de symboles pour donner à voir au public ce processus de la vie, avec des approches particulières
Avant d’être une artiste, Claudine Daury est journaliste. Basée à Paris, elle mène depuis des années des projets de grande envergure. Ce sont ses voyages en Europe de l’Est et en Asie, qui lui ont inspiré ses idées pour développer son travail. Elle a reçu le prix Leica Oscar Barnack en 1999 et un World Press Award la même année pour sa série « Peuples de Sibérie » qui a donné lieu à la publication de sa première monographie (éditions du Seuil). En 2004, elle obtient le prix Niépce pour l’ensemble de son travail et publie Artek, un été en Crimée (éditions de la Martinière). Trois ans plus tard, c’est sa série « Loulan Beauty », prolongement de ses premiers voyages entre la Russie et l’Asie Centrale, qui fait l’objet d’un livre (éditions du Chêne).
Son dernier projet se concentre sur la jeunesse. Un travail qu’elle qualifie de plus personnel en comparaison de ceux qu’elle a pu faire dans le domaine de la photographie de presse.
Une exposition comme une étape de la vie
Son travail décrit la jeunesse, un passage que chaque être traverse, relié à sa nature et à la nature en général. Ses photographies associent donc logiquement la forêt ou l’eau à l’image d’une jeune fille comme si les deux éléments étaient similaires et complémentaires.
Sasha représente aussi la fille de la photographe en train de grandir, dans une suite de situations : à travers un miroir qui a appartenu à sa mère, une forêt, un monde fantastique, pour ensuite, se réveiller dans un monde rempli d’obstacles.
Les photos sont remplies de symboles pour donner à voir au public ce processus de la vie, avec des approches particulières. En restant longtemps face à la photo, le spectateur est un peu face à sa jeunesse aussi tout en découvrant d’autres réalités, guidé par l’artiste.
Fabiola Villar Arriaga
Photos : Galerie Confluence
Aller plus loin en découvrant la critique de Jonathan Blaustein.
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