Publié le 12 octobre 2008

Renaud Certin, Anne Lienhart

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Pour la 11ème année, ce festival soutenu par l’association Cinéluso invite les nantais àun voyage au cœur du cinéma lusophone actuel. Du 14 au 21 Octobre, les écrans blancs s’habilleront de movimentos.

Lusophone ? Qui parle Portugais, comme on le fait au Portugal, mais aussi au Brésil ou en Guinée-Bissau, au Timor, à Sao-Tomé, en Angola, au Cap Vert. Du coup, on pourrait presque affubler le Festival du cinéma lusophone de Nantes du titre de deuxième Festival des 3 continents !

Dans une déferlante de sentiments mêlant drame, amour, passion, la seule échappatoire sera de se laisser emporter dans les eaux troubles des émotions contemporaines. A côté de cela, le festival ouvrira les yeux sur des réalités sociales. Le programme se présente donc en deux temps, dans deux lieux différents. Une série de projections recouvrant un choix d’œuvre de fiction aura lieu dans les fauteuils les plus profonds de la région, ceux du Concorde ; une autre série, plus documentaire, sera diffusée au Pôle étudiant, où les boissons sont très bon marché !

On entre dans la réalité sociale au Pôle, tous les jours à 15h30.

La vie dans un quartier populaire qu’on appelle bidonville : Le Drôle de Mai, chronique des années de boue, mer. 15. Jeudi 16, Dia de Festa, Jours de Fête, mais pas pour les sans-toits des Sao Paulo qui luttent pour un logement décent. De l’autre côté de l’océan, d’autres sans-toits inventent une vie dans les ruines de Palace : Les Hôtes de la Nuit, mar 21. Enfin, le cinéma brésilien ce n’est pas que la Cite de Dieu : rétrospective, lundi 20.

On continue avec la fiction. Tous les soirs, à 20h30, au Concorde.

Comme entrée en matière, mardi 14, Favela Maré, notre histoire d’amour une comédie musicale brésilienne de Lúcia Murat, 2007, sélectionnée au Festival de Berlin. Ensuite, une halte est prévue à Sao Paulo pour une avant-première, vendredi 17, à la rencontre de Linha de passe, dernier film de Walter Salles (la bio de la jeunesse du Ché, c’était lui) et de l’actrice Sandra Corveloni primée à Cannes. Manoel de Oliveira, le vieux maître, explorera l’espace et le temps sur les traces de Christophe Colomb, lundi 20. Le mardi 21 se teintera de fado, sous l’œil de Carlos Saura qui termine avec Fados son triptyque sur les musiques populaires, ainsi que le festival. Soirée de clôture ouverte à tous.

Vautrés dans les fauteuils mous ou assis par terre un verre à la main, biffons les clichés et découvrons un autre Brésil, un autre Portugal, une autre Afrique. Bonne projection !

Anne Lienhart et Renaud Certin

Le site du festival

Se rendre au Pôle Etudiant : Campus du Tertre, entre les deux facs de Lettres, Tram 2, arrêt Facultés Petit Port.

Se rendre au Concorde : 79 Boulevard de l’Egalité.