Publié le 21 avril 2005

Charlotte Houang


C’est un fait, au Printemps de Bourges comme ailleurs, le prix des places de concerts est en hausse. Grâce aux subventions et aux partenariats, les tarifs des entrées restent bien inférieurs au coà»t réel.

Le Printemps de Bourges n’échappe pas à la hausse générale du prix des places de concerts. L’organisation du festival affirme se situer « dans ce qui se pratique ». Elle indique que l’augmentation du prix des prestations est à l’origine de l’augmentation. Directeur artistique, Christophe Davy rappelle l’importance du coût des structures d’accueil du public. A titre d’exemple, le chapiteau du Phénix, revient à 150 000 € au festival pour la semaine. Et même si le spectateur doit débourser une trentaine d’euros pour assister au concert de Gérald de Palmas, il ne paie en réalité que le tiers du prix de revient d’une place. La part restante provient des partenariats divers et des subventions. Daniel Colling, le directeur du festival, rappelle que ces subventions représentent 40 % du budget global du Printemps. Il ne souhaite pas que cette part augmente et surtout pas qu’elle atteigne la barre des 50 %. « Cela ferait de nous un festival service public. Ce n’est pas ce que nous voulons. » Aux yeux de Marc Slyper, cégétiste et tête de fil du mouvement de protestation des intermittents du spectacle, le plus important est de « réduire la précarité » de ses pairs. « C’est un coût incompressible. » Lors de la conférence de presse des organisateurs, mardi midi, il n’a quasiment été question que d’argent. Le partenariat avec Canal +, le choix des têtes d’affiches, la condition des intermittents... Tout cela a été abordé sous l’angle économique. Un peu dommage que ce soit la seule chose qui ait intéressé les journalistes présents.

Damien Cerqueus