Introduction
Un bouleversement dans l'histoire du rock
Un mouvement Born to lose
Epilogue et discographie
Rencontre avec Stéphane Moreau

Rencontre avec Stéphane Moreau

"L'évènement comme quoi les Libertines auraient enregistré un disque clandestin en France et qu'il y a un 45 tours qui sortirait, ça a fait du bruit. Pourtant j'ai pas fait de promo encore, ça fait le tour "ouais les mecs, c'est vrai cette histoire ?", surtout qu'il va être limité qu'à 2000 exemplaires."

"Pourquoi on a fait ça ?
C'est d'abord parce que le groupe est génial et que on savait qu'on ferait un truc énorme. C'est un putain de groupe, et ce fut une expérience assez unique.
Après quoiqu'on fasse, il y aurait l'ouverture sur l'étranger, l'évènement que ça provoque. Parce que c'est pas seulement un 45 tours qui sort sur un autre label que le leur, ce qui est déjà un évènement, personne pourra jamais le refaire. C'est aussi le timbre, la session française, le truc enregistré en France.
Puis après c'est entrer dans l'histoire du rock. Ca c'est vrai, j'y crois historiquement."

"Enregistré dans un garage, sur un minuscule label… Libé, Les Inrocks, tout le monde se met à broder sur l'histoire fabuleuse de Stéphane Moreau qui aurait kidnappé les Libertines. Evidemment ça fait parler de nous et ça permet de donner une visibilité au label. Beaucoup de gens vont s'intéresser d'un seul coup au label juste à cause de ce 45-tours et tous les groupes en profiterons.
Ce coup nous met en position de force, c'est donnant-donnant. Par exemple le Mouv', ils étaient tout excité par cette histoire incroyable, il voulait une interview en direct, donc là c'est clair que je pose un de mes groupes sur la table, NRA en l'occurrence du fait de l'actualité. C'est notre groupe qui tourne le plus, un de mes projets artistiques auquel je tiens le plus, j'aimerais enfin qu'on vende des disques, qu'ils passent en radio, que les gens écoutent. Résultat avec le 45-tours on va bénéficier d'un plan promo qu'on n'aura plus jamais. C'était le moment ou jamais."

"Aujourd'hui avec les médias ça devient de plus en plus dur, si tu veux une chronique, on te suggère d'acheter de la pub, ce qui reviens à payer ta chronique. C'est la même chose pour avoir des passages radio. Moi je n'ai pas les moyens financiers du plan promo qu'il y a eu sur l'album des Libertines par exemple. Les ventes sont ensuite en conséquence.
Nous en tant que label indépendant, il faut se battre, ou alors rester underground. Quand tu vois l'énergie et l'argent dépensées en promotion, les gens voyaient que ça venait de Dialektik et ça allait pas plus loin. Pourtant moi j'ai toujours voulu que nos disques ils soient à la Fnac, visibles par tout le monde. L'hégémonisation de la distribution fait que c'est de plus en plus difficile là-aussi."

"Même le dernier Seven Hate, distribué par BMG avec promo nickel, Manœuvre himself qui fait l'interview pour Rock&Folk, ça n'a pas vendu beaucoup, à peine 2800. Finalement aujourd'hui en France le punk et le punk-rock, ça ne peux pas vendre plus sans beaucoup de moyens financiers.
Si tu vends 5000 albums d'un groupe de rock en France, c'est un exploit, c'est la bataille permanente. La seule promo qu'on puisse avoir, c'est quelques papiers, quelque passages en radio et surtout un groupe qui tourne beaucoup. Comparé à ça, les Libertines ils vendent 20000 albums avec 6 dates."

transcription | Mathieu Sonet | mathieu@fragil.org

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