Introduction
Un bouleversement dans l'histoire du rock
Un mouvement Born to lose
Epilogue et discographie
Rencontre avec Stéphane Moreau

Un mouvement “ Born to Lose ”

“ Tout ce qui touche à la révolte, au désordre, au chaos, en particulier toute activité qui semble n’avoir aucun sens, m’intéresse. Pour moi, c’est la route qui mène à la liberté ” Jim Morrison, Time (24/01/1968).

Le punk fit son apparition dans la presse à sensation fin 1976 : les frasques des artistes, les déclarations outrageuses, les vêtements extravagants (pantalons moulants, cuirs cloutés, T-shirts déchirés…) provenant de la boutique de Vivienne Westwood et de Malcolm McLaren : Sex sur King’s Road, étaient le signe distinctif d’une minorité énervé qui crachait sa haine à la face du monde entier.

L’apogée du punk intervient vers 1977 en Grande-Bretagne : le 26 novembre 1976, “ Anarchy in the U.K. ” sort en fanfare dans sa pochette noire. Le 1er décembre 1976, c'est la fameuse interview des Sex Pistols par Bill Grundy au “ Today show TV ”. Le premier 45T des Clash “ White Riot ” sort en février 1977. En avril, c’est la sortie de leur premier album “ The Clash ”.
Le second single des Sex Pistols “ God save the Queen ” fut mis sur le marché en mai 1977, au moment où la nation célébrait les 25 ans d'anniversaire de l'accession de la reine au trône. Puis, 1977, à vu les sorties des albums des Damned, Adverts, des Buzzcocks, de Siouxsee and the Banshees, de Subway Sect, Wire, Jam, Vibrators, Slits….

Mais à la fin de 1977, la première vague d'enthousiasme punk avait disparu. Le style était devenu trop rigide et s’était un peu essoufflé. On assista alors à une multiplication des genres : le réalisme social, la new wave, la oî, le post-punk …. C’était la nécessaire évolution artistique pour continuer

En janvier 1978, c’est le split des Sex Pistols. Le second album des Clash est surproduit et l’industrie musicale qui s’est emparé du phénomène commence lentement à lui faire subir ce qu’il méprisait et combattait.

Les Sex Pistols signèrent chez EMI et A&M pour finir chez Virgin et les Clash étaient quant à eux chez CBS Records.
Cette signature fut d’ailleurs considérer pour certains comme l’acte ultime : “ Punk died the day The Clash signed to CBS ” (Mark P dans Sniffin' Glue).

Et même, Joe Strummer s’interrogeait sur sa légitimité à chanter “ Carreer Opportunities ” maintenant qu’il était riche.

Les majors décidant donc de sauter sur le filon, firent signer des contrats aux managers des groupes (les groupes eux-mêmes ne prenant souvent pas la peine de les lires). On découvrit ainsi parmi d’autres, le contrat ahurissant liant les Clash à CBS pour 10 albums (c’est pourquoi, les Clash ont abandonné leurs royalties sur “ London Calling ” et “ Sandinista ” afin de de pouvoir sortir ces doubles et triples disques au prix d’un simple) ou encore celui liant les Sex Pistols à Glitterbest et à Malcolm McLaren

Et depuis lors, c’est régulièrement que l’on découvre un groupe coincé par sa maison de disques (Girls against Boys, the Hives…). Il s’agit donc d’une longue histoire d’amour-haine entre les groupes et leurs financeurs.

Pourtant, le punk à vu se multiplier les labels indépendants : Rough Trade, Beggars Banquet, No Future ainsi que les fanzines (Punk Mag, .

Quant aux artistes eux-mêmes, l’exemple de Sid Vicious n’est pas très brillant : “ Sid était déjà complètement parti, je l’ai vu chez John (Rotten, ndlr), jouant avec un énorme couteau. Il était parti : il avait atterri sur une planète plutôt infernale ” (Poly Styrène, chanteuse de X-Ray Spex, in England’s dreaming).

Et c’est en février 1979, qu’il fut retrouvé mort d’une overdose dans une chambre d’hôtel de New York.

Numéro 3

Cinéastes espagnols

L’uniformisation ronge inexorablement les écrans espagnols. Une poignée de cinéastes résiste et semble croire qu’un autre cinéma est possible. Quelques portraits brossés à coup de griffes pour dénoncer l’état du monde...

De l'art illégal

Vous triez le plastique, le verre et le papier dans vos poubelles, vous remettez vos boîtes de médicaments entamées à votre pharmacien et vous cédez vos vieilles fringues aux plus nécessiteux. Mais que faites-vous des vieux tubes de votre discothèque ? Rien ! parce que c'est illégal...

Room 204, odd mountain trio

Bercés tout jeune avec la musique de Chicago, de jeunes nantais ont eu envie d’empoigner guitares, batteries... pour interpréter leur version du “Post Rock”. Rencontre avec les Room 204 et les odd mountain trio.

Vega | Nuits étoilées

Jeff Parker, guitariste de Tortoise, Michael Zerang, percusionniste et Bernard Santacruz à la contrebasse. Quand trois grands improvisateurs décident de jouer ensemble, cela donne quelques concerts éphémères qui brillent dans nos nuits les plus bleues.

La Rumeur | Rumeur et virus

Les quatre membres de La Rumeur posent les mots comme ils poseraient des bombes et remettent le hip-hop sur le droit chemin. Loin du strass et des paillettes du “ rap business ”, La Rumeur prône le retour au verbe et au message. Leur souhait : “ propager le virus du doute, de la critique et du cocktail molotov ”.

L'esprit Punk

Au milieu des années 1970, une partie de la jeunesse mondiale exprime dans un mouvement musical qui se fera appeler « Punk » sa haine contre la société bourgeoise. Promouvant la destruction, le punk bouleverse l’histoire du rock.