Sous la pluie de Saint-Florent, l’Orient
Un petit coin de paradis contre un coin de parapluie. Les Orientales, 9ème édition.
Le festival florentais a mis le cap sur la musique orientale, le temps de deux week-ends. Retour sur les temps forts de l’événement.
Et pour cela... Il suffit de suivre la Loire et de s’arrêter à mi-chemin entre Nantes et Angers. Saint-Florent-le-Vieil, village d’à peine 3000 habitants, jouit d’un charme calme, à saisir en silence, juste pour soi. Un je-ne-sais-quoi de "douceur angevine" qui n’est pas sans rappeler un certain Joachim Du Bellay en mal de son pays : Liré, le fief du poète, est d’ailleurs à deux pas de Saint-Florent. Cent-vingt artistes accueillis durant le festival : avec une vingtaine de pays représentés, Les Orientales ont marié l’exotisme et le patrimoine angevin. Un drôle et insolite amour, entre l’ailleurs et l’ici...
Un drôle et insolite amour, entre l'ailleurs et l'ici...
Wang Li, la guimbarde en bandoulière
Première étape de notre suggestive sélection : le concert de Wang Li. Sa discipline : la guimbarde. Un des plus anciens instruments au monde... Et sans doute le plus intriguant. Les bizarreries et l’humour du Chinois feront de ce set une curiosité de l’événement. Les mains collées à la bouche, alternant entre flûtes et guimbardes : une vraie performance. On pense au beatbox, au didgeridoo. Là, on le voit embrasser le micro, ici, sortir des basses du fond de ses tripes. Et du fond du cœur aussi : c’est même la Chine de son enfance qui semble battre le tempo. Né dans la province du Tsingtao (nord-est du pays), l’artiste a suivi une sévère éducation par des parents militaires et membres du Parti communiste... On ne s’étonnera donc pas que le monde de Wang Li soit emprunt à ce point de clins d’œil aux comptines, coquines et nostalgiques bribes de son enfance révolue, mais pas toujours bien vécue.
Raz o Niaz, le regard persan
Peu après, direction l’abbatiale de Saint Florent. L’ensemble Raz o Niaz donnait là un des derniers concerts du festival. Une occasion à saisir pour ceux qui veulent se familiariser avec la poésie persane. Le trio iranien, dont les incantations à la fois plaignantes et chaudes contrastaient avec la froideur habituelle des églises, s’est livré à une prestation traditionnelle, ficelée et millimétrée. On frise parfois certaines structures de morceaux pop, pour ses accents refrains/couplets et ses mélodies qui collent à la peau des oreilles.
Ecoutez aussi sur Jet Fm : Orientales de St Florent 2007
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