ENTRETIEN AU LONG COURS
«  On ne naît pas féministe, on le devient  »
Rencontre avec Fanny Truong-Hauchard, Directrice de l’Espace Simone de Beauvoir
Juillet est si serein sur les rives nantaises qu’il en ferait presque oublier les combats de l’ombre. Le rendez-vous est fixé au 25, quai de Versailles. Les quelques minutes d’avance nous permettent de nous remémorer quelques mots et sensations familières relus il y a peu. «  J’ai longtemps hésité à écrire sur la femme. Le sujet est irritant, surtout pour les femmes ; et il n’est pas neuf.  » La phrase est de Simone de Beauvoir. Elle date de 1949 et ouvre Le Deuxième Sexe. Comment expliquer qu’un demi-siècle plus tard il faille encore écrire sur ce sujet «  irritant  » et citer Beauvoir ? Comment faire entendre aux jeunes filles en fleur d’aujourd’hui que la femme actuelle n’est le fruit que de luttes acharnées contre une société corrompue par un diktat ancestral : la femme est l’Autre, l’inférieur ? Les questions sont nombreuses. Elles ne surviennent malheureusement que trop rarement. Car les esprits sont frileux, aveugles parfois, effrayés souvent par celles qui luttent : les féministes. Depuis quelques mois, elles reviennent sur le devant de la scène. Critiquées, égratignées, mais parfois admirées (heureusement), elles ne montent pas au créneau qu’une fois par an lors d’une journée gentiment concédée. Être féministe est une affaire à mener au quotidien. Au 25, quai de Versailles c’est ce féminisme-là que les six salariées de l’Espace Simone de Beauvoir et les 25 associations adhérentes font vivre jour après jour.
15 heures pile, trêve d’idéologie, Fanny Truong-Hauchard, la Directrice de l’Espace Simone de Beauvoir nous accueille dans des locaux chaleureux. Elle présente ce lieu d’orientation aux services de toutes les femmes comme un lieu convivial avec sa bibliothèque et sa cafétéria. « Un lieu mixte », précise-t-elle. En fond sonore, la radio diffuse Dutronc et son mythique « J’aime les filles ». Les coïncidences n’existent pas. Au fil de la discussion, il sera très facile de comprendre qu’en ce lieu aussi on aime les filles et surtout on les aide, on travaille à ce qu’elles ne soient plus un deuxième sexe. Non loin de là, sur l’un des murs, le visage de Simone de Beauvoir garde un œil bienveillant sur ce féminisme militant et quotidien. Le seul qui vaille.
Fragil : Pouvez-vous nous expliquer le choix de cette appellation : « Espace Simone de Beauvoir ». Pourquoi Beauvoir et pas une autre femme ?
Fanny Truong-Hauchard : Ce nom c’était une évidence pour ces féministes militantes locales. Les nombreuses militantes féministes nantaises et de la région se sont regroupées en une association appelée Espace Femmes. L’objectif de cette association était la création d’un lieu militant pour permettre aux femmes de poursuivre la réflexion féministe. Dans le contexte des élections de 1989, un élu s’est engagé dans son programme à soutenir ce projet. Lorsque l’Espace est né, il a fallu lui trouver un nom. Simone de Beauvoir, philosophe et militante, auteure du Deuxième Sexe, s’est imposée naturellement. Maryse Guerlais, membre fondatrice, théoricienne et féministe nantaise, expliquait ô combien le nom de Simone de Beauvoir était porteur de sens autant par rapport à son militantisme qu’à ses pensées.
Fragil : Vingt-cinq associations adhèrent au projet de l’Espace. Comment toutes ensemble vous défendez et apportez de l’aide aux femmes au quotidien ?
F.T.H : Il faut bien comprendre que chaque association adhère au projet de l’Espace Simone de Beauvoir mais qu’elles ont chacune leur propre autonomie. Nous sommes là pour réorienter vers les associations. Nous jouons un rôle de première écoute, notre but étant de diriger vers la structure conseillée au vue de la question posée par la femme entrant en ce lieu. Au quotidien, nous ne faisons pas de l’accompagnement. Par contre, sur des thématiques transversales, nous pouvons coordonner des projets qui vont peut-être rassembler plusieurs associations sur une thématique que le conseil d’administration de l’Espace Simone de Beauvoir aurait déterminée pour l’année. Notre rôle se situe bien plus du côté de la coordination, de la mise en relation avec les associations. Nous sommes le lien entre elles toutes.
Il me paraît important de préciser que l’Espace n’existe que parce qu’il y a des associations adhérentes. Tout un pan de notre travail s’organise, non seulement par rapport aux femmes accueillies ici, mais aussi par rapport aux associations existantes. Il y a un soutien aux femmes orientées et un soutien logistique et théorique aux associations adhérentes.
Fragil : Comment s’organisent ces soutiens logistique et théorique dans les faits ?
le nom de Simone de Beauvoir était porteur de sens autant par rapport à son militantisme qu'à ses pensées.
F.T.H : Le soutien logistique passe par exemple par la mise à disposition des salles disponibles à l’Espace. Ensuite, sur un des projets en place une des salariées de l’Espace (elles sont 6 à l’heure actuelle) peut éventuellement être missionnée pour organiser une réunion, envoyer les convocations ou comptes rendus. Autre exemple concret, dernièrement d’Une Rive à l’Autre, une association adhérente en charge d’accompagner des femmes victimes de violence, a été menacée de fermeture. Pendant un an, un comité de soutien s’est mis en place, impulsé par l’Espace Simone de Beauvoir. Il fallait rappeler les gens, envoyer des courriers, entretenir le combat. Aujourd’hui, je peux d’ailleurs vous informer que cette association va être dissoute par manque de financement.
Fragil : Parmi toutes ces femmes qui viennent à l’Espace Simone de Beauvoir existe t-il une femme type à la recherche d’une demande précise ?
F.T.H : Nous sommes là pour les orienter. De ce fait, les femmes qui entrent en ce lieu ne sont pas forcément des femmes victimes de violence. Nous avons aussi des gens qui passent dans la rue et se demandent « qu’est-ce que ce lieu ? » et qui entrent par pure curiosité. Ou une femme qui arrive sur Nantes et qui a envie de rencontrer d’autres femmes. Il n’y a pas de femme type ou besoin type, non. À une période précise se manifestera un type précis de population car parfois leur venue sera liée à l’actualité des médias, de la ville ou à un niveau national, ou de nos propres actualités vis-à-vis des expositions, débats.... Il n’y a pas un profil type. D’une façon générale, ces femmes sont vraiment très diverses.
Fragil : Beaucoup de femmes entrent ici pour venir s’investir auprès d’autres femmes ?
F.T.H : Oui, elles font parties des femmes que nous croisons. Elles viennent voir une exposition par exemple et de fil en aiguille, elles peuvent découvrir nos pétitions, nos activités et désirent à leur tour agir, s’investir auprès d’une association précise. On peut alors les diriger vers certaines associations en rapport avec leurs centres d’intérêts, et leur expliquer qu’il existe ici des adhérent(e)s individuel(le)s qui se réunissent une fois par mois autour d’un repas convivial pour échanger. Certaines d’entre elles s’investissent dans des commissions culture et égalité professionnelle.
Fragil : Dans vos lettres d’informations, on remarque de nombreux rendez-vous culturels justement (peinture, littérature, lecture...). Vous pensez que l’art ouvre plus efficacement les yeux sur la cause féministe et les discriminations commises plutôt qu’un long discours ?
F.T.H : La culture fait ici partie d’un axe d’approche comme un autre. Il faut qu’on puisse avoir en ce lieu différentes possibilités d’approches sur ces questions-là. A travers la culture, on peut en débattre. De même que l’on va avoir des projets pédagogiques, des conférences. Pour nous, il est indispensable de mixer par exemple conférences et ateliers, théorie et mise en pratique afin de faire avancer les réflexions.
Fragil : Tous les jeudis, l’Espace Simone de Beauvoir propose les services d’une écrivaine publique. En quoi l’aide de cette personne est-elle nécessaire auprès de ces femmes ?
F.T.H : Oui, c’est intéressant de le mentionner car c’est un service peu connu dont on parle hélas pas assez. Il s’agit d’une bénévole qui propose cette aide sur son temps personnel. Sa présence permet d’aider les femmes dans l’écriture de courriers administratifs. Mais il lui ait également arrivé d’aider des femmes à écrire des courriers pour leurs enfants.
Fragil : Il y a quelques semaines vous proposiez en ces murs un stage d’auto-défense. Pouvez-vous nous expliquer les buts d’un tel atelier auprès des femmes ?
F.T.H : Le dernier stage d’auto-défense a eu lieu en juin. Ce qui est intéressant dans ce stage c’est de partir sur quelque chose de positif. C’était un rendez-vous avec les femmes qui avait pour objectif de leur donner confiance en elles, leur montrer qu’elles sont capables de se défendre tout simplement. Ce stage d’auto-défense est basé sur une méthode canadienne, il a été créé sous un angle féministe, afin que les femmes qui le pratiquent se disent « que je sois petite ou grande, forte ou maigre, jeune ou âgée, je peux répondre soit physiquement, soit verbalement ». C’est nécessaire d’avoir un temps comme celui-ci au sein de l’Espace.
Fragil : L’Espace travaille beaucoup sur la prévention, l’éducation aux sujets féministes, notamment auprès des jeunes. Pouvez-vous nous en dire plus sur la nécessité de ces projets pédagogiques ?
F.T.H : Pour nous, c’est très important de faire de l’éducation sur le rapport égalitaire entre les filles et les garçons. On propose effectivement des animations, soit gérées directement par nous-mêmes avec les jeunes, soit en coordonnant un projet avec d’autres professionnels. Ici, à l’Espace, a été créé un jeu baptisé « Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ». C’est un jeu coopératif de par sa création, il a été imaginé par plusieurs associations adhérentes, et de par son fonctionnement car il se joue avec garçons et filles, l’idée étant de réaliser un puzzle en répondant à des questions collectives. Ce jeu permet d’aborder différents sujets tels que l’homosexualité, la sexualité, les questions d’égalité professionnelle, les interrogations sur les relations garçon-fille. C’est un prétexte pour parler en classe de ces sujets importants et pour combattre des stéréotypes très présents. Nous ne sommes pas là pour faire de la propagande mais bel et bien de l’éducation et de la sensibilisation.
Fragil : Comment ce discours est reçu aussi bien chez les jeunes garçons que chez les jeunes filles ?
Il faut bien comprendre que la domination masculine, la représentation binaire garçon-fille c'est sociétal, elle est ancrée dans le quotidien, elle joue les invisibles.
F.T.H : Tout dépend du milieu, du quartier. Aucun groupe n’est pareil. On intervient dans les lycées et les collèges, l’âge varie et cependant on constate tout de même un inquiétant retour en arrière. Le retour des stéréotypes, d’une représentation très marquante de la femme au foyer, l’acceptation d’une violence banalisée, des propos sexistes. Ce retour en arrière a notamment été constaté à travers le projet « T’es jupe ou pantalon ? », projet pilotée par l’Espace dans le quartier du Breil. Notre rôle a été de guider divers acteurs de terrain en amenant les associations du quartier à animer des ateliers de théâtre, de slam auprès des jeunes sur cette thématique. On intervient également auprès des professionnels avec l’organisation de formation de sensibilisation aux relations garçons-filles. Quand on a débuté ce projet, il y a maintenant deux ans, un des centres de loisirs a exprimé son incompréhension face à un tel travail car selon eux il n’y avait aucun souci chez eux, aucun propos sexistes. Or on sait très bien que c’est faux, c’est plus insidieux. Il faut bien comprendre que la domination masculine, la représentation binaire garçon-fille c’est sociétal, elle est ancrée dans le quotidien, elle joue les invisibles. C’est très difficile de s’échapper de ces différenciations préconçues, notre travail est donc d’accompagner les professionnels, sensibiliser les jeunes à ces questions montrer que tout ça n’est qu’une construction. C’est un travail de longue haleine !
Fragil : Après avoir parlé des femmes, des jeunes, on a envie de vous demander : et les hommes dans tout ça ? Ils ont leur place à l’Espace Simone de Beauvoir eux aussi ?
F.T.H : Nous sommes ouverts aux hommes mais ce lieu au tout départ a été pensé pour que les femmes puissent s’approprier la thématique du droit des femmes. Quand des hommes viennent ici bien-sûr nous les accueillons. Mais nous pensons que c’est aussi aux hommes de se prendre en main eux-mêmes, de s’interroger sur leur propre domination masculine, leur propre relation à la sexualité. Certaines féministes disent qu’il faut construire ensemble. Or on a pu constater lors d’ateliers non-mixte que la parole se libère plus facilement, que l’échange est différent sans leur présence. Dans les années 70, il existait aussi des groupes non-mixte composés uniquement d’hommes qui s’interrogeaient, faisaient des propositions pour faire avancer le débat. C’est un axe à méditer.
Fragil : Pour vous, le féminisme est davantage un combat qui oppose les femmes à la société plutôt que les femmes aux hommes ?
F.T.H : Complètement ! Contrairement aux commentaires et idées reçues que l’on peut entendre sur le féminisme, nous sommes bien sur un rapport d’égalité femmes-hommes et non sur une volonté de domination des femmes sur les hommes. C’est le discours entretenu notamment par les masculinistes, mouvement anti-féministe, pour qui les femmes veulent uniquement prendre le pouvoir. Cet argumentaire s’avère très dangereux. Il a conduit un homme a tué des femmes dans une université au Canada. C’est un mouvement qui prend de l’ampleur, très bien traité par un documentaire de Patrick Jean La domination masculine, à voir impérativement.
Fragil : Les femmes venant dans ce lieu d’informations et d’orientation ont-elles envie par la suite de se diriger vers la réflexion féministe ?
Contrairement aux commentaires et idées reçues que l'on peut entendre sur le féminisme, nous sommes bien sur un rapport d'égalité femmes-hommes et non sur une volonté de domination des femmes sur les hommes.
F.T.H : Tout dépend du public. Certaines d’entre elles après avoir participé à un atelier ou une conférence vont par exemple se diriger vers des lectures féministes disponibles ici. Toutefois le mot féministe continue à effrayer. Notre objectif est vraiment de sensibiliser ces femmes, de leur expliquer que le féminisme n’est ni un gros mot, ni une chose effrayante. Après si elles sont venues une première fois, c’est déjà une vraie avancée. À nous par la suite de savoir saisir les occasions pour échanger avec elles et continuer nos réflexions ensemble. Après il n’y a pas que l’Espace Simone de Beauvoir. Au niveau nationale, il existe plein de mouvements qui reviennent sur le devant de la scène avec l’actualité, notamment Osez le Féminisme qui peut permettre à une population de s’orienter vers le combat féministe. Sachant qu’il n’existe pas qu’un seul féminisme, il faut trouver le mouvement qui vous correspond selon vos réflexions sur le sujet.
Fragil : Vous venez de dire que le mot « féministe » fait peur. Est-ce que vous sentez cette frayeur lorsque des femmes passent la porte de l’Espace ? Ce geste demande-t-il selon vous un effort chez certaines d’entre elles ?
F.T.H : Chez certaines, oui. Par exemple, quand l’une d’entre nous dit qu’elle travaille à l’Espace Simone de Beauvoir, elle peut entendre quelques réticences qui en disent long sur le reçu du mot « féminisme ». Mais il faut dépasser cette frayeur, expliquer que le féminisme cela se vit, se pense au quotidien. Faire remarquer quand on le peut qu’une femme gagne moins que son collègue homme, que les catalogues de jouets lors des fêtes de fin d’année favorisent le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. Avec des détails comme ceux-là née une discussion et l’on peut enfin faire comprendre tout ce qui fonde le féminisme. Il faut dédramatiser ce mot à mon sens parce que c’est au quotidien que la domination masculine existe, que les stéréotypes agissent.
Fragil : Sur certaines affaires les avis des divers mouvements féministes divergent, comme si souvent elles possédaient les mêmes buts mais n’utilisaient pas les mêmes moyens. Comment se gèrent au quotidien ces divergences au sein d’une association comme la vôtre ?
F.T.H : Comme dans tous groupes, il y a des divergences, ce n’est pas lié qu’au féminisme. Il y a divers mouvements féministes donc inévitablement différentes prises de positions. L’Espace ne voulant pas se substituer aux associations, chacune d’entre elles est libre d’avoir sa propre parole. Par contre à certains moments, il est nécessaire d’avoir au sein de l’Espace un consensus. Par exemple, sur l’affaire de la prostitution, l’Espace est clairement abolitionniste.
Fragil : Cela signifie donc que sur le sujet de la prostitution les vingt-cinq associations considèrent qu’il s’agit d’une exploitation et une atteinte à la dignité humaine et que par conséquent elles sont favorables à l’abolition pure et dure ?
F.T.H : En tout cas, les associations savent que l’Espace a pris cette position. Certaines désirent encore du débat sur la question, mais au bout d’un moment il a fallu trancher. Il y a une volonté d’avoir le même type de position au sujet de la loi anti-burqa. Toutes les féministes étaient d’accord pour dire que la burqa est une atteinte à la dignité de la femme, par contre la question d’une loi sur l’interdiction de la burqa en France n’était pas aussi claire. Nous avons eu à l’Espace une rencontre entre les deux parties, c’était notre rôle de faire entendre ces deux voix.
Fragil : Vous avez affiché sur un des murs de l’Espace, l’affiche « Osez le clito » campagne lancée par Osez le Féminisme sur le plaisir féminin. Cette campagne, et surtout cette affiche, ont fait beaucoup parlé les médias et la sphère féministe. Y a-t-il une certaine satisfaction à voir cette parole féministe libérée, s’avancer sur le devant de la scène médiatique ?
F.T.H : Oui, au sein des féministes le débat est là que cela soit au niveau local ou national. Il y a eu beaucoup de questionnements sur la façon de faire, l’utilisation des médias. Des questions qui se sont fait entendre il y a trente ans et qui reviennent encore aujourd’hui sur le devant de la scène. Certaines féministes considèrent qu’il ne faut pas utiliser les médias ainsi, d’autres pensent le contraire. C’est une vraie question de générations, de transmissions. L’année passée, l’Espace a essayé d’initier un cycle qui s’appelle Féminisme et Transmission, ce n’est pas évident à mener, ça relance des débats, des contradictions, ça a des incidences conjoncturelles sur la structure. Mais la question reste posée à tous les niveaux du militantisme.
Fragil : À l’heure où le milieu associatif lutte pour garder certains de ses acquis, pouvez-vous nous dire comment vit l’Espace Simone de Beauvoir ?
F.T.H : La gestion d’une association équivaut à la gestion d’une entreprise. Au quotidien, il y a des contraintes, des gestions de budget, différents éléments à respecter. Ensuite l’association est soutenu à 80% par la ville de Nantes, mais également par des financements de l’État, la délégation des Droits des Femmes, le Conseil Régional... Nos demandes et interlocuteurs varient en fonction de nos projets.
Pour l’heure, la situation de l’Espace est stabilisée grâce à une convention signée avec la ville de Nantes. Par contre de façon générale, il est vrai que les subventions baissent et des associations disparaissent faute de financement. C’est ce qui est arrivé à Une Rive à l’Autre. Des associations ont vu leur budget diminuer de moitié. Or pour mener des projets à bien, il faut de l’argent.
Fragil : Phrase mythique, ultra-rabâchée du côté des médias et de la littérature, Beauvoir, dans sa bible du féminisme, écrit : « On ne naît pas femme, on le devient ». Aujourd’hui, cinquante ans après Le Deuxième Sexe, ne peut-on pas revisiter la célèbre sentence par un « On ne naît pas féministe, on le devient » grâce à des organismes comme l’Espace Simone de Beauvoir ?
F.T.H : « Complètement d’accord. Tout est dit ! »
Propos recueillis par Eloïse Trouvat
Toutes les informations concernant l’Espace Simone de Beauvoir sont disponibles sur ce site (www.espace-de-beauvoir.rg) ou au 02.40.12.15.18 Espace Simone de Beauvoir 25, quai de Versailles 44 000 Nantes
Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi de 12h à 18h30
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