Publié le 30 novembre 2008

Pascal Couffin

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Face aux mutations économiques sans précédent que subit la presse écrite, Nicolas Sarkozy a lancé les Etats Généraux de la presse écrite pour enrayer la baisse de la diffusion, le vieillissement du lectorat et la contraction des rédactions. Enjeu louable qui est non sans poser de question aux journalistes sur la méthode de concertation utilisée et la main mise présidentielle.

Plusieurs initiatives en réaction commencent à voir le jour :

-  ça presse est un collectif de journalistes qui souhaite réfléchir sur la pratique de leur métier. Des débats publics sont proposés et un blog recueille des contributions.

-  Deux places sur 140 participants ont été accordé aux représentants des sociétés de journalistes pour les Etats généraux de la presse écrite. Peu audible, le Forum des Sociétés De Journalistes refuse alors de cautionner les Etats généraux "où tout semble joué d’avance". Lire l’article publié dans le Monde sur le site journalisme.com.

-  Reporters sans frontières et Mediapart ont lancé un appel pour défendre la presse libre et indépedante lors d’une soirée au Théâtre de la Colline le 24 novembre 2008 qui avait pour objectif de faire entendre d’autres voix. Celles des lecteurs, des journalistes, des bloggeurs et intellectuels qui sont bien absentes des débats actuels sur l’avenir de la presse.

-  A noter : "Etats généraux, pourquoi il faut continuer à aider la presse", la chronique de Françoise Benhamou, professeur d’Economie culturelle qui signe une chronique quotidienne pour "Masse critique" l’excellente émission des industries culturelles et des médias et sur son blog à Rue89.