Des chansons

Moins berceuse que les ritournelles de Carla Bruni, moins ampoulé que Delerm, les chansons de Jeanne Cherhal sonnent juste et content de petites histoires de la vraie vie, de subtiles portraits esquissés à coup de brosse, des amours bancals… L'écriture de cette diplômé en philo s'est affinée. Habilement habillé par le garçon formidable, Vincent Segal, Jeanne possède une diction qui lui est bien particulière où perce malice et ironie afin de contrebalancer des textes très souvent réalistes. D'ailleurs n'avoue-t-elle pas que "parler de l'humain, il n'y a que ça qui m'intéresse". L'hilarante histoire du "petit voisin" rappelera à tous les étudiants leurs années passées à la fac : entre fumette, glande, le petit voisin de Jeanne "de temps en temps pour justifier sa bourse accordée par la fac fait un saut hors de son T1 et intégre un amphi bondé comme un gros sac" et "rêve à des jours meilleurs car il est étudiant." Jeanne n'hésite pas à traiter d'ennuis exclusivement féminins. "Douze fois par an" évoque les règles douloureuses d'une femme tordue au fond de son lit avec ses maux et ses angoisses.

" Douze fois par an " recèle d'impromptus : "Mathieu Chedid vient faire des chœurs car il est passé au studio pendant l'enregistrement de l'album. Il venait répéter un morceau pour le mariage d'un copain. Sur la " station ", il me dit : t'entendrais pas une espèce de chœur lyrique à la fin. Il les a joué, on les a gardé." Un autre moment agréable lorsque les paroles de Jacques Higelin s'étirent doucement sur "Je voudrais dormir".

Vive et spontanée sur l'album, comme dans la vie, Jeanne manie avec brio l'autodérision et l'humour. Après en avoir fait beaucoup dans l'énergie gouailleuse, Jeanne ne s'est pas tant assagie pour le plus grand plaisir du public, son public.

Numéro 5

Jeanne Cherhal

Finie les allures de chipie aux tresses délurées, Jeanne a désormais les cheveux au vent et ses chansons semblent plus légères mais toujours délicieusement piquantes. Ces saynètes de la vraie vie, sous un voile charmant, égratignent nombre de nos certitudes.

Initiatives de quartiers

Métro, boulot, dodo ! C'est fini, partageons tous ensemble de riches moments de convivialité lors de repas de quartiers. Le citadin en aurait-il marre d'être seul dans son appart ?

Mardi Gras B.B.

Bien loin des marches militaires où les soldats marchaient au son des clairons et caisses en tout genre, la fanfare de Mardi Gras B.B aux influences New Orleans, nous emmène dans une autre dimension entre strass et étoiles filantes...

M | Double face

Cheveux en bataille, veste en velours, c'est autour de Mathieu Chédid que les journalistes locaux s'assoient sagement en rond. Les carnets se déplient, les stylos cliquètent, les câbles des micros s'entremêlent, et l'entretien commence.