
Cabaret Shinjuku
Le Japon et vous ?
Non le Japon ce n’est pas seulement Kawasaki… Découverte du Japon au-delà des mangas et autres geishas avec le cabaret Shinjuku et Maia Barouh qui se sont invités, l’espace d’une soirée, dans l’antre de la salle Paul Fort.
Française, mais aussi Japonaise, c’est entre le Japon et la France que Maia partage son temps. Musicienne là-bas depuis l’age de 17 ans, elle s’est enrichie d’un environnement musical divers et varié. Ces 7 ans de découverte de la vague japonaise, elle vient les mélanger à ses racines francophones. Le résultat prend forme au travers du cabaret Shinjuku.
Shinjuku, ça veut dire quoi ?
Un mélange entre les sons d’aujourd’hui et les traditions.
Shinjuku est le quartier le plus important de Tokyo, lieu de vie de Maia qu’elle nous dépeint comme “anachronique et généreux”. Une ville à la morphologie d’un monstre citadin, envahie de buildings et néons clinquants. Mais cachant, paradoxalement, à ses pieds, des quartiers bohèmes peuplés de musiciens en tout genre. “C’est une ville mélangeant le vieux et le nouveau.” C’est ainsi qu’elle évoque Shinjuku, tout comme les musiciens qui la suivent sur le Cabaret : un mélange entre les sons d’aujourd’hui et les traditions.
Le Cabaret Shinjuku à la Bouche d’Air
Le Cabaret Shinjuku se produit cette année pour la quatrième fois. Depuis le début, Maia se plait à découvrir de jeunes talents japonais et à les embarquer dans ce “melting pot” musical. Pour cette dernière version, le cabaret prend forme au travers bien évidemment de Maia, dans les rôles d’initiatrice de soirées, de chanteuse, de compositrice, et de multi-instrumentiste. Léo, le petit nouveau, s’exerce à l’accompagnement percussionniste de Maia. Mais il y a aussi Mommonashi. Ce duo voix et basse électrique s’adonne à merveille au folklore nippon. Et aussi Katan Hiviya, un petit génie, pas de la lampe mais de la guitare. Il réalise un mariage improbable, celui du jazz manouche et du black métal. Pour finir, la palme de la kitch attitude revient au duo Les Romanesques, qui excelle dans la pop burlesque sur fond de costumes et mises en scènes “has been”.
Accrochez vos ceintures, relevez vos sièges, nous allons bientôt décoller. Le 16 octobre, à la salle Paul Fort, on ne disait plus bonjour mais “konnichiwa”, C’est un voyage de deux heures que nous propose le Cabaret Shinjuku en direction du Japon. Il nous embarque tout droit au cœur de la culture musicale underground de cette île. Le public nantais a pu s’imprégner de la folie joyeuse et généreuse de ces artistes venus de l’autre côté du globe. Ce n’est pas sans se rendre compte du tour du monde offert par Maia Barouh puisqu’elle passera du Japon, à l’Afrique en faisant un petit tour du côté de la musique tzigane.
Voyage en musique avec l’album Kasamakura
Pour continuer le “kasamakura” , autrement dit voyage en ancien japonais, Maia a produit un CD portant ce même nom. Comme elle le dit : “le Japon, c’est plus petit que la France en superficie mais en altitude ça va de Cuba au Québec.” Cette démographie offre une diversité sans pareille de paysages, de danses, de dialectes, de chants… Cette richesse contenue dans une même et seule île, Maia la compile dans cet album. Il vous portera des chants traditionnels du Nord au Sud de l’île jusqu’au fin des nuits japonaises des Drag Queens en passant par de la chanson française interprétée en Japonais par une veille dame de 78 ans.
Adeline Moreau
Photos : Adeline Moreau et Salle Paul Fort de Nantes
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