Opéra
Il était une fois Le Comte Ory
Pour les fêtes de fin d’années, Angers Nantes Opéra a décidé d’offrir une des œuvres françaises de Rossini : Le Comte Ory. Un spectacle féerique avec une scénographie délirante. Un opéra comique mis en scène par Frédéric Bélier Garcia, nouveau directeur du centre dramatique national des Pays de la Loire.
« Quelle douce ambroisie ! Célébrons tour à tour le vin et la folie, le plaisir et l’amour ». Le ton du nouveau spectacle d’Angers Nantes Opéra, le Comte Ory est donné. Cet opéra en deux actes de Gioacchino Rossini, qui date de 1828, n’a rien perdu de son comique. Le théâtre Graslin nous invite à suivre les aventures du fameux Comte Ory.
Nous sommes aux temps des croisades et le château de Formoutiers est désert. En effet, les hommes sont partis combattre les Sarrazins et ont laissé leurs femmes seules. Le Comte Ory profite de cette occasion pour conquérir la comtesse Adèle. Mais le cœur de la belle est déjà pris par Isolier, le page du Comte Ory. S’ensuivent ruses, tromperies, retournements de situation.
Frédéric Bélier Garcia réalise une mise en scène drôle, délirante et d’une certaine manière moderne. C’est un véritable opéra comique qui joue la ruse, le désir, le libertinage, le travestissement. Les personnages s’agitent dans la crainte du retour des croisés.
C’est un véritable opéra comique qui joue la ruse, le désir, le libertinage, le travestissement. Les personnages s’agitent dans la crainte du retour des croisés.
Metteur en scène : Frédéric Bélier Garcia
Pour mettre en scène cette farce lyrique, le directeur de la programmation pour Angers Nantes Opéra, Jean-Paul Davois, a fait appel à Giuseppe Grazioli pour la direction musicale et Frédéric Bélier Garcia pour la mise en scène. « J’adore le principe de la commande à l’opéra, le fait de me soumettre à la proposition de quelqu’un », explique le metteur en scène.
Cet ancien professeur de philosophie est venu à la mise en scène par le biais du théâtre. Cela ne fait que peu de temps qu’il travaille pour des opéras. Son expérience théâtrale sur des textes contemporains comme Hilda où il reçoit le Prix de la meilleure création du Syndicat de la Critique en 2002 se retrouve dans le Comte Ory.
Un Comte Ory délirant et moderne
La scène du théâtre Graslin se retrouve envahie par une joyeuse troupe de comédiens aux costumes chatoyants. Chacun a un rôle propre et il n’y a pas de temps mort. Chaque détail est soigné et rien ne semble laissé au hasard. Tour à tour les personnages désirent, rusent, se déguisent et s’agitent dans la crainte du retour des croisés. Les personnages sont libertins mais jamais vulgaires. Le spectateur se laisse entraîner dans les imbroglios du triangle amoureux .
Même si la pièce se déroule au XI ème siècle, le jeu des acteurs est moderne. En effet, ils jouent avec ironie, prennent le spectateur en complice, leur lancent des regards et leur parlent à voix basse. Le tout dans un style contemporain.
L’autre touche de modernité se révèle notamment dans le choix des décors et des costumes haut en couleur, qui donne à ce Moyen Age une atmosphère flamboyante et féerique.
Aller voir un opéra, c’est assister à un spectacle « complet » : on a autant à regarder qu’à écouter. L’orchestre souligne avec beauté le jeu, la musique est rythmée et vive, elle accompagne le corps des acteurs, renforce leurs actes et nous emporte dans un univers de frivolité.
Le Comte Ory de Rossini est pétillant, féerique et rafraîchissant. Rien de grave, pas de morale, que de l’amusement. Un véritable moment de bonheur.
Article : Céline Anton, Marie Delhaye
NANTES, au théâtre Graslin : vendredi 14, dimanche 16, mardi 18,
mercredi 19, vendredi 21 décembre 2007
ANGERS, au Grand théâtre, vendredi 28, dimanche 30, lundi 31 décembre 2007
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses