
La gauche nantaise reçue cinq sur cinq
Première circonscription : Nantes Ouest en vert et rose.
La loi des séries amorcée avec les présidentielles devait frapper pour la quatrième fois. Coup de théâtre : cinq députés socialistes ou verts sur les cinq circonscriptions nantaises.
Les militants n’en croient pas leurs oreilles ! François de Rugy, le candidat élu "de la gauche, des écologistes et des démocrates" sur la première circonscription nantaise le dit lui-même : "On ne s’y attendait pas". Pas étonnant. L’ancien attaché parlementaire bénéficie de l’accord de liste commune PS-Vert voulu par le pouvoir socialiste local. Il gagne ses galons sous le patronage bienveillant et néanmoins sourcilleux de son suppléant, Pascal Bolo, fidèle parmi les fidèles de Jean-Marc Ayrault.
Pour les logements et contre les délocalisations
Remportant le duel grâce à un score de 52%, il se remet tout juste des sueurs froides de la journée : "Jusqu’à 19 heures, le taux de participation était faible, comme au premier tour. Nous étions dans l’expectative et dans la crainte. En fait, il y a eu comme un chassé-croisé d’abstention et il semblerait que les électeurs de gauche se soient plus mobilisés au second tour qu’au premier."
Il n’empêche : au vu des résultats nationaux, on ne peut pas parler de victoire écrasante, mais la casse a été limitée. Un pis-aller au goût amer... "La gauche n’est pas repartie comme en 14 ! Elle a bien des leçons à tirer de ces derniers mois."
On ne peut pas parler de victoire écrasante, il vaut mieux dire que la casse a été limitée.
Sage François de Rugy. Et modeste avec ça : sa politique, il l’estime comme étant "un peu en avance sur ce qui se pratique au niveau national", mais entend bien "travailler beaucoup", notamment sur les thèmes qui lui tiennent à cœur. En premier lieu, la question du logement. La droite cherche à baisser les crédits sur le logement social. De Rugy affirme qu’il faut au contraire travailler sur le logement privatif, notamment à destination des classes moyennes. Son second cheval de bataille, qu’il enfourchera dès son entrée parlementaire, le 27 juin prochain : les délocalisations. Sur la question d’Alcatel par exemple, il entend bien travailler main dans la main avec les syndicats mais surtout diligenter "une commission d’enquête parlementaire qui fasse le bilan de l’ouverture des marchés mondiaux... Je l’ai dit, je le ferai !". On prend note.
Institutions monochromes
Face à lui, le candidat Jean-Pierre Le Ridant récolte l’insuffisant score de 47,96 %. Une déception qu’il partagera avec ses collègues nantais Robert Dia (48 ,89 dans la cinquième circonscription), Christine Thébaudeau (35,50% dans la quatrième) Sophie Jozan (33,85% dans la troisième) et François Pinte (45,24% dans la seconde). Ce dernier, battu par Marie-Fançoise Clergeau, s’inquiéte que toutes les institutions locales, du département à la ville et de la Communauté Urbaine à la région soient monochromes, "verrouillées par le système Ayrault. C’est un danger pour la démocratie." Une inquiétude qu’il trouvera sûrement à dissiper auprès des 320 députés UMP désignés pour animer l’hémicycle. Les amis, c’est aussi fait pour ça, non ?
Texte et photo : Claire ROBIN
Texte et son : Renaud CERTIN
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