Affluence modérée à la section départementale de l’UDF. A

quelques secondes des résultats, les militants scrutent TF1, la chaîne tant décriée par leur candidat, François Bayrou. 20h, les esprits restent calmes. Comme si le verdict était attendu. « On est forcément déçu, lance Rémi, jeune militant. Mais le résultat était prévisible. » Au-delà de la déception de ne pas voir leur candidat qualifié pour le second tour, les militants préfèrent noter la percée, d’une élection à l’autre, de l’UDF. « Rien ne sera plus comme avant, assure Jean-Yves Bocher, élu à la communauté urbaine. On triple le score réalisé en 2002 : le message de François Bayrou a été entendu. »

Eric Ménard, candidat dans la troisième circonscription aux législatives, dit s’être toujours méfier des sondages euphoriques. « On ne jubile pas, mais on est conscient que notre programme a conquis énormément de monde. Le futur président ne pourra pas ignorer les idées de François Bayrou. »

Je n'ai ni envie de me prononcer pour Royal, ni pour Sarkozy : Bayrou décidera pour moi.

Chez les jeunes militants, pas d’abattement. Boris, 23 ans, tente d’expliquer le score de son candidat : « Bayrou n’a pas voulu jouer au jeu des petites phrases auquel se sont prêtés les autres candidats. » Sur toutes les lèvres, une satisfaction : le score de Jean-Marie Le Pen, très en deçà du scrutin de 2002. Quand au vote des militants au deuxième tour ? « Tout dépendra des consignes de vote. Je suis UDF jusqu’au bout des ongles, affirme Gaël, 23 ans. Je n’ai ni envie de me prononcer pour Royal, ni pour Sarkozy : Bayrou décidera pour moi. » Hélène, sympathisante, hésite entre Royal et l’abstention. Boris, 23 ans, glissera un vote nul dans l’urne : « J’ai conservé un bulletin Bayrou pour le second tour. Le combat continue. »