Nager à contre courant
Être en complet décalage, c’est le credo de l’absurde séance. La plupart des cinéphiles attendent des salles obscures de voir un film émouvant, à suspense qui répondent à leur goà »t. Ils veulent ressortir du cinéma avec sur le visage une expression de contentement, une satisfaction entendue. Les amateurs de l’absurde séance, eux, s’attendent à voir un navet et en redemandent. Explications.
Depuis plusieurs années, le Katorza accueille tous les jeudi soir l’absurde séance. Les projections abordent des thèmes et des genres totalement différents et pour la plupart loufoques. Cela va du fantastique à l’érotique en passant par le film d’horreur, les mauvais films se suivent et se ressemblent, telle est la volonté de Jean Maurice l’organisateur de ces soirées.
Une capsule sonore à écouter : l’interview de Jean Maurice.
Blanche neige, revue et corrigée
Fragil a été voir pour vous il y a quelques semaines la projection de Blanche neige, la suite que l’absurde séance avait programmé en avant première, afin de vous donner un exemple du style de cette absurde séance. Cette suite du conte enfantin n’est d’ailleurs pas recommandée aux enfants. Ce dessin animé de Picha imagine la vie de Blanche Neige et de son prince charmant après leur mariage. Aucun des personnages de Walt Disney ne sont épargnés : Blanche Neige, la prude et innocente jeune fille ne rêve que d’être un bonne femme au foyer ; le prince charmant devient un coureur de jupons effréné après les princesses existantes dans les contes (Belle au bois dormant, Cendrillon, même la bonne fée !) qui sont plus que demandeuses. Que dire des 7 nains sinon qu’ils se voient transformés en personnages pervers et avides de fortune. Nous dénotons même une brève apparition de Bambi, Tom Pouce et de l’Orgre qui ajoutent au massacre de notre conte d’enfance tant chéri.
Plus d’infos sur le site de l’absurde séance
Julie Parpaillon
Bloc-Notes
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